Accélération, appuis, Jalibert laisse Carbonel sur les fesses pour un superbe essai [VIDEO]En l'absence de Romain Ntamack, opéré de la mâchoire, c'est le Bordelais Matthieu Jalibert qui devrait hériter des clés de l'attaque tricolore pour le début du Tournoi des 6 Nations. En vue avec l'UBB en Top 14, il part surtout avec l'avantage d'avoir joué trois matchs avec les Bleus à l'automne lors de l'Autumn Nations Cup. Et notamment ce match d'anthologie face à l'Angleterre à Twickenham pour la victoire finale dans la compétition. Jalibert a marqué des points par rapport à la concurrence. Et s'il est pour l'heure derrière le Toulousain dans la hiérarchie des ouvreurs tricolores, il se place à l'expérience devant le Toulonnais Louis Carbonel. Lequel n'a pas vraiment eu la possibilité de briller en sélection en 2020. Mais n'allez pas parler de classement des numéros 10 à Matthieu Jalibert ou de duel comme cela a pu être le cas lors du match entre l'UBB et le RCT. S'il veut être meilleur que l'ouvreur d'en face, c'est avant tout pour faire briller son équipe comme il le confie au Midi Olympique.
Ce genre de débats m’énerve un peu. Je ne réfléchis pas comme ça. Je suis concentré sur ma performance au service de l’équipe, je ne joue pas un duel. Évidemment, quand on a un vis-à-vis, on a envie d’être meilleur que lui, mais c’est pour servir son équipe. Je n’ai pas envie de prouver que je suis meilleur que Ntamack ou Carbonel. J’ai juste envie de montrer que je suis capable d’être bon dans un collectif. Si je suis opposé à un adversaire australien de 33 ans, c’est la même chose.
Les supporters et les médias ne peuvent cependant s'empêcher de comparer les trois hommes. Il faut dire que le poste d'ouvreur chez les Bleus a toujours fait l'objet des débats animés. Avec Romain Ntamack, la recherche du grand numéro 10 tant attendu semble avoir pris fin pour de nombreux observateurs. Associé à son compère de la mêlée Antoine Dupont, meilleur joueur du dernier 6 Nations, on prédit monts et merveilles au XV de France en vue de la Coupe du monde 2023. Cependant, on sait qu'un Mondial ne se gagne pas à XV mais à 23 voire à 40. Aussi, il est important que l'équipe de France soit compétitive avec ses titulaires et ses "finisseurs". Aussi, Matthieu Jalibert comme Louis Carbonel auront un rôle à jouer dans les années à venir. Mais cela passe avant tout par de bonnes prestations en club pour l'un comme pour l'autre. Et ça, il en a bien conscience sans pour autant se prendre la tête. "Je n'ai pas de pression particulière. Évidemment, j'espère y être, mais j'arrive à ne me concentrer que sur le match du week-end suivant avec l'UBB, sans aucun problème. [...] Je sais faire la part des choses entre les devoirs de mon club et ceux de la sélection."