Malheureusement pour lui, il n'a pas pu fêter tout cela très longtemps, puisqu'une malheureuse affaire de tweet (décidément, c'est à la mode) a quelque peu éclipsé sa performance. Dagg s'est en effet fait remarquer sur le célèbre réseau social en qualifiant Brendon O'Connor (joueur des Auckland Blues) de « fag ». Pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Delon Armitage, il s'agit d'un terme fortement péjoratif désignant les homosexuels.
A lire le tweet en question, accompagné d'un petit « ahaha » il ne s'agit probablement que d'une simple boutade entre amis et pas d'une remarque réellement homophobe : le genre de propos pas forcément très fin qu'on pourrait laisser échapper au cours d'une soirée arrosée. Mais Israel Dagg n'est pas votre voisin de palier, c'est un champion du monde et un des sportifs les plus populaires au pays du rugby. Le tout a donc vite pris de grandes propotions. Dagg a dû effacer son tweet et s'excuser dans la foulée : « Mauvais choix de mots les gars, ne laissez pas ça ruiner votre dimanche, gardez le sourire ».
Malgré ces excuses, le tweet a tout de même agacé pas mal de gens, dont Sara Fraser, représentante du groupe « Queer Avengers », qui milite pour les droits des homosexuels au pays du long nuage blanc : « Cela est représentatif du fait que malgré la légalisation du mariage entre personnes du même sexe (effectif depuis le mois d'Avril en Nouvelle-Zélande, NDLR), les choses ne semblent s'améliorer qu'en surface ».
Même son de cloche pour Louisa Wall, ancienne capitaine des All Blacks féminine, devenue députée au Parlement Néo-Zélandais et accessoirement ouvertement lesbienne : « Les joueurs échouent à assumer la responsabilités qu'ils ont en tant que leaders dans la société néo-zélandaise, et l'influence qu'ils ont sur une grande partie de la population, et pas seulement sur les jeunes. Ils représentent la Nouvelle-Zélande ». Notez que cette polémique succède à d'autres affaires comme les problèmes d'alcool de Zac Guildford ou de violences conjugales de Julian Savea.