Si la qualification des Bleus pour la finale de la Coupe du Monde nous réjouit en France, ce n'est certainement pas le cas du reste de la planète ovale, qui souhaitait voir des gallois bien plus séduisants en finale... depuis samedi, on assiste à un vrai déchaînement sur le XV de France.
Du coté de la presse, le désormais « célèbre » New Zealand Herald titre « France give final insult », l'insulte finale (ou à la finale...) de la France, et regrette dans ses pages le temps du french flair et les équipes de 1987 et 1999, qui avaient enthousiasmé le monde. Du coté du Herald Sunday, aucun doute quant à l'issue de la finale avec ce titre « 80 minutes (contre l'Australie) et on va bien rire... ».
Un sentiment également partagé par quelques joueurs et anciennes gloires du rugby. Le premier a tirer a été le gallois Mike Phillips, auteur du seul essai du match contre la France en demi-finale, qui a déclaré que « La France était pauvre et va se faire écraser en finale, c'est aussi simple que ça ». Pour une autre victime du XV de France, l'ailier anglais Chris Ashton « Je n'arrive pas à y croire. Qu'est ce qui est arrivé à ce sport ! Le Pays de Galles méritait de gagner. Ça ruine le rugby. ». L'ancienne terreur du rugby anglais Brian Moore, aujourd'hui reconverti comme consultant sur la BBC, résume le parcours des Bleus à « deux défaites, une victoire contre de faibles Anglais et face à 14 Gallois ». Enfin François Pienaar, capitaine des Springboks champions du monde en 1995 (une équipe flamboyante, on s'en souvient bien) en rajoute une couche en déclarant que « La France est la pire équipe du mondial ».
Une unanimité contre les Bleus qui sera peut être profitable à une équipe qui n'est jamais aussi forte que quand elle est en configuration seul contre tous... à ce sujet, voilà ce qu'a répondu Marc Lièvremont : « Cela ne m'a pas fait bondir. Ça fait un moment que les joueurs rigolent de la presse d'une manière générale. Et c'est aussi ce qui a permis qu'ils se ressoudent, qu'ils se resserrent. On peut leur dire merci... peut être pas quand même ».