On attendait tous les résultats de cette Coupe du monde quant aux bienfaits des nouvelles directives sur les plaquages hauts demandées par World Rugby lors du colloque organisé à Marcoussis cette année. Et sans trop de surprises, les commotions sont en baisse. Cette règle a vu des changements de plaquages chez les joueurs lors de cette édition. Dans un communiqué, World Rugby a présenté une série d'indicateurs positifs concernant la santé des joueurs entre la Coupe du monde de 2015 et l'actuelle, au Japon.
Que faut-il retenir du symposium de World Rugby qui s'est déroulé à Marcoussis ?
Une baisse notable
La règle a atteint l'objectif pour lequel elle avait été votée : faire baisser les commotions. En effet,durant cette Coupe du monde, le nombre de commotions cérébrales est inférieur de 35% à toutes les autres compétitions professionnelles (22 au total). Pour 1000 heures de jeu, la Coupe du monde 2019 affiche 10,5 commotions contre 12,5 en 2015 et actuellement 17 dans les autres compétitions de haut niveau.
"Le Cadre décisionnel pour les plaquages hauts a été mis en œuvre cette année, après que des études ont démontré de manière probante que les plaquages sont responsables de 76 % de l’ensemble des commotions, les plaqueurs subissant 72 % de ces lésions. Les conclusions de ces mêmes études indiquaient en outre que les blessures à la tête sont quatre fois plus probables sur les plaquages hauts", a déclaré le directeur médical de World Rugby, Martin Raftery.
Le plaqueur toujours en danger
World Rugby a en effet conclut que "même si l'on observe une réduction des risques induits par le plaquage, le joueur le plus exposé reste le plaqueur". En effet, le plaqueur est le plus en danger vis-à-vis des risques de KO du fait de sa posture. Le cadre décisionnel l'oblige à se baisser et ne pas impacter trop haut pour éviter les chocs tête contre tête. Les chiffres concernant les commotions chez le plaqueur ont cependant baissé également :
Les conséquences moindres
Dans la suite logique, les conséquences de ces commotions sont également à la baisse. En effet, les remplacements sur blessure ont diminué de 2,08 par match en 2015 contre 1,13 au Japon. World Rugby nous confirme qu'aucun "syndrome post-commotionnel n'a été signalé durant cette compétition." Les actions vont continuer pour baisser au maximum le nombre de commotions et de blessures suite aux plaquages et Martin Raftery estime que les stratégies de prévention doivent être poursuivies dans tous les secteurs de jeu.