Désormais Franco-australien, Emmanuel Meafou va pouvoir fouler les pelouses internationales avec les couleurs du XV de France. Une entrée en scène qui devrait normalement se faire dès le mois de février, au Tournoi des VI Nations. Omniprésent face à l’Ulster ce samedi, “Manny” attend dorénavant l’appel de Fabien Galthié ce 17 janvier.
Meafou, Jauneau, Tuilagi… Quels nouveaux talents pour intégrer le XV du France en 2024 ?
Avant que le rugby international ne découvre le joueur, le deuxième ligne australien Will Skelton s’est penché sur le cas d’Emmanuel Meafou. Référence mondiale au poste de numéro 5, avec les Saracens puis le Stade Rochelais, l’international australien a affirmé qu’une nouvelle ère pour les joueurs avec leur profil pourraient arriver avec l’arrivée d’Emmanuel Meafou.
Dans les colonnes du Midi Olympique, Will Skelton a détaillé son avis au sujet du futur Bleu :
Il est énorme. Le ciel est la limite pour un gars comme lui. Quand je vois tout ce qu’il sait faire avec la balle, son boulot en défense et dans les rucks, sa manière de casser les mauls…[...] Quand j’ai débuté, il n'y avait pas vraiment de joueurs de notre profil qui savaient en faire autant et dont je pouvais m’inspirer. C’est flatteur de savoir qu’il me voit comme ça. Vous savez, les joueurs de notre physique ne sont pas perçus comme des deuxièmes lignes modèles en Australie. On a tendance à être mis de côté…”
Skelton et Meafou, titans en exil
Au niveau de leurs gabarits, les deux joueurs se retrouvent. Selon les données fournies par leurs clubs, Will Skelton culmine à 2,03 mètres et pointe à 145 kg, quand le Toulousain affiche… exactement les mêmes mensurations ! Seule différence au tableau, Emmanuel Meafou a seulement 25 ans alors que le Rochelais a désormais 31 bougies.
Il faut dire que Will Skelton peut user de son passé pour réciter une telle expertise. Exilé en Europe pour des questions de gabarit, il s’est fait connaître aux yeux du grand public et a été utilisé à son plein potentiel par le pack des Saracens dans les années 2010. Désormais, il expose sa puissance aux yeux des amateurs de Top 14.
De son côté, Emmanuel Meafou est arrivé très jeune en France. Âgé de 20 ans, il arrive à Toulouse alors qu’il avait hésité à arrêter le rugby au pays. Courtisé par le rugby français, il a retrouvé la passion du ballon ovale dans l’Hexagone. Au point où il a très rapidement décidé que s’il devait porter les couleurs et le blason d’une sélection, ce serait sur un plastron bleu frappé du coq.
Dans un entretien accordé à Canal+ récemment, il indiquait vouloir “tout donner pour la France” afin de rendre “tout ce que ce pays a pu lui offrir en arrivant à Toulouse”. Avec un large sourire, il annonce qu’il apprend déjà la Marseillaise. Il se promet également d’essayer de ne pas pleurer lorsqu’il entendra l’hymne résonner, pour la première fois, depuis la pelouse.
Finale. Top 14. Meafou face à son modèle Will Skelton : l'élève va-t-il dépasser le maître ?


Mais le voilà recruté par Toulouse qui va lui apprendre à faire tous les efforts pour gérer son poids et sa forme physique et qui va en faire un joueur de ballon de haut niveau en gagnant ce combat quotidien contre lui-même
Et il va s'épanouir dans cet environnement au point de refuser une coupe du monde avec le mercenaire Eddie Jones, et de préférer patienter et porter le maillot du pays qui l'a accueilli et qui lui a donné la chance de pouvoir s'exprimer à ce niveau
Alors oui il y a le joueur de rugby et il y a aussi l'homme qui semble avoir de vraies valeurs de fidélité et de respect et de reconnaissance et c'est rafraichissant
Au moins un que personne ne pourra décemment critiquer quand il portera la tenue de l'équipe de France
Moi j'applaudirai des deux mains en saluant un parcours qu'il a voulu et qu'il aura eu au mérite
Oui une belle histoire