Lequel a d'ailleurs fait la part belle aux nations dites mineures comme rarement auparavant. Mais pour leur permettre de progresser encore plus et de bousculer l'ordre établi dans quatre ans, il faut qu'elles se frottent aux meilleures équipes du monde de manière régulière et non pas à chaque fois que la comète de Halley passe près de la terre (76 ans, ndlr). On a d'ailleurs vu l'impact que cela pouvait avoir avec les Pumas depuis leur entrée dans le Four Nations. L'arrivée d'une franchise argentine - et japonaise - dans le Super Rugby devrait également changer la donne quand les Coupes d'Europe ne sont guère propices à la progression des petites équipes. En dehors de l'échéance mondiale, la plupart des nations du Tiers 2 s'affrontent seulement entre elles sans réelles chances de progression, comme le déplore le président de Rugby Europe, Octavian Morariu, organisateur du 6 Nations B : "nous ne voulons pas mettre en danger le 6 Nations, mais nous devons trouver une formule pour faire de l'intégration une possibilité à moyen terme."
Le président de Rugby Europe veut faire évoluer le Tournoi des 6 NationsPour Feehan, via le site anglais Independent, il est inenvisageable à l'heure actuelle de modifier le 6 Nations, "le plus gros, le plus lucratif, le plus attendu et regardé des tournois à XV. Pourquoi voudrions-nous changer ça ?" Basé sur un accord entre ses participants, il est, à l'heure actuelle, impossible d'en ajouter un nouveau compte tenu du calendrier international. Lequel est d'ailleurs bouclé des années à l'avance. La question de l'exclusion d'un pays ne se pose même pas selon lui, même si d'aucuns disent que la Géorgie y a plus sa place que l'Italie. Même si, convenons-en, sortir les Transalpins ne leur rendrait pas service non plus. "Ce n'est pas le boulot du 6 Nations que de trouver des solutions pour la Géorgie, la Roumanie ou n'importe qui d'autre", lance John Feehan. Circulez, il n'y a rien à voir.