LES TOPS
Rodrigo Marta
Si notre voix ne portait pas assez, Patrice Lagisquet corroborait durant ce Mondial ce qu’on s’égosille à dire depuis 1 an désormais : ce Rodrigo Marta est un ailier de classe internationale. Face aux Fidji, le futur columérin l’a prouvé en plantant l’essai de la gagne à la 78ème minute. Grâce à un relai bien senti "au cul" de Storti, il offrait la possibilité aux Loups de remporter le premier match de coupe du monde de leur histoire. Bref, le pompon sur la Garonne - comme on dit au Stadium de Toulouse - pour couronner un match déjà extrêmement intéressant, à l’image de ses multiples plaquages cassés et de ses courses chaloupées. Rodrigogogo…
RUGBY. Facteur X du Portugal et meilleur marqueur de la Nationale, qui est la flèche Rodrigo Marta ?Rafaelle Storti
Au lendemain de cette victoire du Portugal face aux Fidji (23 à 24), difficile de ne pas associer Storti à Marta. Parce que les deux ailiers jouent ensemble depuis qu’ils ont 6 ans, et furent clairement les facteurs X de cette équipe durant le Mondial. Mais aussi parce que c’est le Biterrois qui sert l’ancien dacquois dans le money time, à l’issue d’un rush dans le fermé, façon filou. Il marque également en début de seconde période grâce à ses cannes et son opportunisme, son 3ème essai de la compétition. Tudo bem.
Nicolas Martins :
La ProD2 a du talent ! Et le flanker de Soyaux-Angoulême l’a prouvé durant toute cette coupe du monde. Joueur intelligent, aérien et très mobile pour compenser un léger manque de densité au poste, il a été l’un des tous meilleurs portugais de la compétition. Ce dimanche soir, on le vit à nouveau hyperactif, à l’image de ses 14 plaquages (meilleur total du match). Mais aussi perturber l’alignement fidjien à mainte reprises et se démener ballon en main. A son débit, cette passe dans les chaussettes et qui ne s’imposait pas, à la 46ème minute de jeu, et qui aboutit, quelques temps de jeu plus tard, au premier essai îlien. Mais c’était encore lui qui était au relai de la percée initiale de Rodrigo Marta. Pourtant, vous avez compris que vous suivre la bombe au numéro 11 à la course, il fallait s’accrocher…
Samuel Marques et Mike Tadjer
Pour faire une pierre deux coups et pas de jaloux, saluons la prestation des deux "anciens" habitués du Top 14. Face aux Fidji, les deux chauves ont assumé le rang de leader expérimenté. Le talonneur fut propre en conquête et rude en défense, allant au sacrifice à chaque fois. En point d’orgue, il se permet même un dégagement magnifique du droit, en fin de première période. Rien de bien choquant finalement, au pays de Cristiano Ronaldo…
Quant à Marques, il manqua parfois de justesse pour canaliser les siens, mais globalement, quel match du demi de mêlée ! Guide dans la conduite de jeu, il a sans cesse chercher à dynamiser pour mettre à mal les Fidjiens et coller à l’ADN du rugby portugais. La longueur et la précision de son jeu au pied en box kick furent également une bouffée d’oxygène permanente pour se sortir de la pression adverse, autant que sa gestion des (autres) temps faibles. Sans oublier qu’il est auteur d’un 100% face aux perches, et que c’est lui qui passe la transformation de la gagne… Est-ce bien ce même garçon qui a autrefois joué à Toulouse ?
LES FLOPS :
Waisea Nayacalevu :
Tranchant face au Pays de Galles et l'Australie, marqueur contre la Géorgie, le centre du RCT est apparu éteint face au Portugal. À l'instar de son équipe, Waisea Nayacalevu n'a jamais trouvé son rythme dans cette partie, dont il sort assez tôt d’ailleurs. Assez désinvolte (comme sur cette passe entre les jambes en avant de deux mètres), coffré à chaque fois par les montées agressives et justes de Pedro Bettencourt, celui qui est souvent considéré comme le meilleur 13 de la planète n’a pas existé, ce dimanche soir. Aucune percée à signaler, alors que la révolte fidjienne aurait pu/dû venir de lui…
Vilimoni Botitu
On pourra dire ce qu’on veut mais l’absence de Caleb Muntz reste un énorme coup dur pour les Fidjiens dans ce Mondial. Après l’expérience ratée de Teti Tela, c’est Vilimoni Botitu qui a été testé en 10. Et l'habituel centre du CO n'a pas fait beaucoup mieux à ce poste. Très moyen dans l'animation, en manque de précision dans le jeu au pied, il n’a pas pesé sur le défense portugaise et a contribué aux attaques stéréotypées des fidjiens (une fois n’est pas coutume) face au Portugal. Pas sûr de le revoir à ce poste en quart de finale face à l’Angleterre.


Ingénieur et fils d'un joueur ayant participé à la Coupe du Monde de rugby en 2007 en France, c'est lors de cette compétition où joua son père qu'il décida à 6 ans de laisser tomber le foot pour le rugby.
Son destin est donc un peu lié à celui de la France et je miserais bien une pièce sur le fait qu'il ne retourne pas à Lisbonne mais continue de jouer en France si un club a besoin de lui pour dépanner et le faire progresser. Il est avec Martins, Marta, Storti et Pinto l'avenir de ce XV portugais. Ces joueurs ont besoin de toucher davantage le haut niveau