Le club varois est cependant le seul, avec Brive, à présenter des résultats positifs en 2013-2014 (avec respectivement 690 000 et 202 000 euros), notamment grâce aux sponsors, première manne financière des équipes, et produits dérivés et recettes de la brasserie. Pour les autres, la situation est toute autre. Le gendarme financier d'indiquer que la majeure partie des 33 millions de déficit cumulé par les deux championnats professionnels est le fait de seulement trois clubs, à savoir le Racing-Metro, le Stade français et Castres. Des équipes qui ont l'avantage d'avoir des mécènes capables d'injecter des euros pour compenser les pertes. Dominique Debreyer, le responsable de la DNACG, de préciser via le Midi Olympique qu'il s'agit « d'une stratégie financière », Jacky Lorenzetti et Thomas Savare se portant en quelque sorte garants pour régler la situation après inspection via des abandons de créances et des augmentations de capital. Cinq autres clubs qui ne fonctionnent pas sur ce modèle accusent une perte moyenne comprise entre 550 000 euros et 2 millions d'euros.
Quand on sait que l'augmentation des droits télé va permettre d'éponger plus de la moitié du déficit, celui-ci passant à 19 millions d'euros seulement pour l'exercice 2014-2015, il n'y a pas de raisons pour cela change. Cependant, on est en droit de penser que cette inflation pourrait se stabiliser. En effet, la Ligue est de plus en plus stricte sur le Salary Cap fixé désormais à 10 millions depuis juillet 2013 pour les années à venir selon la volonté de la Ligue, et ce, malgré la menace des championnats anglais et japonais. « Tous les engagements pris avant cette date ont fait l'objet d'un moratoire pour un an », indique Paul Goze dans le Midol. De fait, Toulon, qui présentait une masse salariale de presque 12 millions, contre un montant très exact « de 8,55 millions d'euros pour l'ensemble des joueurs » selon ses dires et sa stratégie de primes, est tranquille mais va devoir faire attention à l'instar des autres clubs à la limite. « À partir de 2014-2015, tout le monde devra être dans les clous », lance Goze. Au 30 juin 2014, 23 clubs professionnels, sur un total de 30, étaient en situation de limitation de la masse salariale « joueurs » au titre de la saison 2014-2015.