C'est sans filtre que Fréderic Michalak s'est confié ce lundi, dans les colonnes du Midi Olympique. Devenu conseiller de Pierre Mignoni au LOU, notamment en charge de superviser des joueurs, l'ancien n°10 international est revenu sur son rôle au sein du club lyonnais, mais aussi sur la Coupe du monde à venir. Michalak, c'est trois Mondiaux (2003, 2007, 2015) sous le maillot du XV de France. Que pense-t-il des chances tricolores au Japon ? En tant "qu'outsiders", "la bonne position" selon lui, même s'il avoue se questionner sur l'absence de leaders dans le groupe. "On a construit une sélection sans Mathieu Bastareaud, Yoann Maestri ni Morgan Parra. Il y a moins de joueurs qui parlent. Le staff est moins remis en question."
Michalak poursuit, et se montre plus explicite :
Il faut des leaders dans un groupe. Avoir du caractère, cela ne veut pas dire tout remettre en question. C'est plutôt se dire les choses, avoir des échanges qui peuvent être vifs, mais qui restent dans le vestiaire. Sauf que quand un Maestri donne son point de vue et que tu le sors du groupe en suivant, c'est lunaire ! Cela veut bien dire que la communication n'existe pas comme elle devrait l'être. [...] Si Morgan Parra dit que l'on ne s'entraîne pas comme on devrait le faire, c'est que c'est une réalité. Morgan, il a quinze ans de haut niveau derrière lui. Il est joueur à Clermont, dans un très grand club, il en a vu des joueurs et des entraîneurs, son avis doit compter. Sauf qu'en les virant, tu fais passer quoi comme message aux joueurs ? Surtout ne pas parler ! C'est ça qui me gêne. Un garçon comme Wesley Fofana qui a une super expérience et appartient toujours au groupe, je me demande s'il va oser parler au staff. Pourtant, quand un joueur est mauvais, on le lui dit, non ?
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