The Telegraph - Mick Cleary : « Les All Blacks craignent peu d’équipes. Avec la France, ils ont toujours ce regard méfiant »
À l'instar des Néo-zélandais avant un match contre le XV de France, les Anglais sont méfiants. « Les All Blacks craignent peu d'équipes. Avec la France, ils ont toujours ce regard méfiant. Ils savent repérer le danger et connaissent bien ce rugby instinctif qui peut faire déjouer n'importe quelle opposition. » En lisant Mick Cleary dans The Telegraph, qui appelle les siens à la prudence, on se dit que nos chers amis Anglais ne sont peut-être pas aussi sereins qu'ils veulent bien nous le faire croire. Dans le collimateur de Cleary, « la paire incisive des centres Mathieu Bastareaud et Wesley Fofana, le timing en mêlée de Thomas Domingo et Nicolas Mas, Louis Picamoles et ses prises de balle » sans oublier Yoann Huget, l'habitué des « longues chevauchées depuis l'arrière » et le « gratteur Yannick Nyanga ».
ESPN Scrum - Martin Gillingham : « Saint-André, le joueur, et Saint-André, l'entraîneur, sont en total désaccord »
Fatigué d'entendre toujours le même discours concernant l'équipe de France dans la bouche de Saint-André – l'arrivée des étrangers est nuisible à la sélection nationale, les jeunes joueurs français ne jouent pas assez -, le journaliste d'ESPN Scrum s'y est donc intéressé de près. « Il y a trois ans à Worcester, la ligne d'arrière des moins de U20 français contre l'Angleterre était composée ainsi : Lesgourges, Doussain, Plisson, Barraque, Marvin O'Connor, Berard et Buttin. Deux ont été sélectionnés, et un troisième (Plisson) est sur le point de l'être. Les sept, tout juste âgés de 22 ou 23 ans, sont alignés en Top 14 et jouent plus que leurs homologues de l'équipe en Premiership. » Autre problème récurrent chez les Bleus, l'ouverture. « Saint-André, le joueur, et Saint-André, l'entraîneur, sont en total désaccord ». Selon Gillingham, PSA aurait en fait l’embarras du choix sauf que son « vrai défi consiste à mettre sur pied une ligne de ¾ avec un vrai buteur. » Sous-entendu, que le PSA devenu sélectionneur ne prend plus autant de risques que lorsqu'il portait le maillot flanqué du coq.
Ce qui amène Martin Gillingham à avancer que le Top 14 n'est peut-être pas à blâmer dans le déclin du XV de France via l'exemple Rory Kockott. « En 2011, Castres a signé un joueur de 25 ans inexpérimenté, en provenance de la Currie Cup, en tant que joker médical. Le CO n'avait pas grand chose à perdre. Deux ans et demi plus tard, Rory Kockott a le pied le plus dangereux du championnat de France. En août, il sera éligible pour le XV de France. Sans le Top 14, il ne serait jamais venu. Si PSA est toujours en poste à ce moment-là, il ne tiendra peut-être plus le même discours. »
The Telegraph - Austin Healey : « Il est temps que les Français respectent le rugby anglais »
À l'instar de Simon Shaw, qui a lancé les premières piques à l'encontre du capitaine du XV de France Pascal Papé, l'ancien ¾ polyvalent Austin Healey, fait également monter la pression avant le Crunch. À le croire, les Français les « regardent depuis trop longtemps de haut » : « Ils n'accordent aucun crédit à la Premiership ni au rugby anglais en général et pensent sincèrement que le Top 14 est plus attrayant et difficile. Imanol Harinordoquy était le premier coupable. Pendant des années, il s'est montré ouvertement irrespectueux envers l'Angleterre. Même s'il n'est plus dans l'équipe, il faut que la bande à Lancaster aille à Paris avec la ferme intention de leur marcher dessus. » D'un point de vue moins personnel et plus sportif, Healy considère que les deux packs se valent. « Les deux équipes ont été touchées par les blessures et ont dû faire des choix risqués ». Face à Wesley Fofana, Yoann Huget et Maxime Médard, il pointe le risque d'être intercepté alors que le XV de la Rose va chercher les extérieurs. S'il pense que Trinh-Duc aurait apporté plus de contrôle aux Bleus, il conseille de ne laisser aucun espace à Plisson.
