Rassurez-vous, le XV de France n’est pas menacé d’expulsion. Pour l’instant, aucun autre projet de Grand Stade ne repointe le bout de son nez. Non, il est juste possible que le ballon rond vienne créer quelques problèmes au ballon ovale. Si pour l'instant aucun élément ne pousse réellement à l'inquiétude, il semblerait que l'iconique Stade de France soit à un moment charnière de son existence. Certaines décisions pourraient-elles pousser Antoine Dupont à quitter ce stade d'ici aux prochaines années ? Que vient faire le PSG dans cette histoire ? Voici les réponses.
Pourquoi le Stade de France intéresse le PSG ?
Le Paris Saint-Germain, club de football de la capitale parisienne, souhaite faire évoluer son enceinte. Possédée à hauteur de 100% par un fonds d’investissement public qatari (QSI), l’écurie de Kylian Mbappé et Neymar Jr. veut opter pour un stade à la hauteur de ses ambitions. Pour le futur, les 48 000 places du Parc des Princes ne leur conviennent plus. En conflit avec la Mairie de Paris, les deux parties peinent à s’entendre. L’idée d’un départ de l’enceinte parisienne commence alors à naître. Selon le magazine Goal et des propos rapportés par 10Sport, le PSG pourrait être intéressé par un rachat du Stade de France. Actuellement, c’est l’État français qui possède le bâtiment.
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Cependant, un article du Parisien révélait en 2018 que ce dernier devrait être vendu après les Jeux Olympiques de Paris, en 2025 pour être plus précis. Pourtant, l’idée première n’est présentement pas l’antre des Bleus de Fabien Galthié. Le club sous impulsion qatari souhaiterait en effet racheter le Parc des Princes pour y faire des travaux et augmenter sa capacité. Mais le rachat est, pour l’instant, embourbé par des négociations en flux tendu entre la Mairie de Paris et le club résident. En ce moment, les deux partis échangent en privé et via interview interposée. La dernière en date : un entretien accordé à L’Équipe révélé ce samedi 3 décembre. Dans ce dernier, le président du Paris-SG Nasser al-Khelaïfi déclare ceci : “J'adore le Parc des Princes, je l'ai toujours défendu, c'est le cœur du PSG. S'ils sont raisonnables, on restera pour toujours au Parc. Mais nous sommes dans une situation qui n'est plus possible.”
Le PSG plutôt que les équipes de France ? Pas actuellement...
Dans la suite des déclarations réalisées avec le quotidien sportif, le président du club de foot déclare ceci : “Nous avons des options (sourire). Je ne peux pas vous dire où, mais on pourra construire un nouveau stade à Paris.” Ainsi, l’idée de construire une nouvelle enceinte serait sur la table. D’autant plus, le Parisien a rassuré les inquiets il y a quelques semaines. En effet, le journal régional déclarait que l’État français n’était pas vraiment sur cette dynamique. Le maintien des équipes de France, de foot et rugby, et la réalisation d'évènements culturels (concerts, spectacles, etc.) sont ses priorités. Toujours selon Le Parisien et des déclarations parus en novembre dernier, une source proche du dossier affirme : “L’État veut que dans 30 ans, le Stade de France soit toujours moderne et attractif. À date, rien n’est arbitré entre vendre ou relancer une concession, mais le PSG n’est pas trop la cible.”
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Tout va bien dans le meilleur des mondes alors ? Le XV de France pourra-t-il enchaîner encore et encore de nombreux titres (on l’espère) dans l’antre de Saint-Denis ? Eh bien, rien n’est moins sûr. En effet, les avis peuvent changer et c’est même ce qu’il s’est passé ces dernières années. Car si le club de football parisien n’est “pas trop la cible”, il semblait être encore au cœur des débats en 2018 ! Un référé de la Cour des Comptes paru en septembre de cette année-là évoquait la “présence espérée d’un club résident” dans l’enceinte. Plus particulièrement, elle qualifiait de “chimère” cette hypothèse qui était étudiée depuis la création du bâtiment. Ce document évoquait ceci au sujet de la cohabitation d’une écurie et des deux grandes fédérations sportives françaises dans un stade possédé par l’État :
L’hypothèse de l’accueil d’un club résident est une impasse coûteuse pour les finances publiques, alors même que la dévolution d’un stade d’État à un seul club, à supposer même que s’en présente l’occasion, s’accommode mal de justifications d’intérêt général. Seule son utilisation par les deux grandes fédérations sportives de football et de rugby, délégataires d’une mission de service public, pour les championnats nationaux et les compétitions internationales, assure à la fois l’exigence de missions d’intérêt général et l’apport des chiffres d’affaires adaptés au coût d’entretien et de fonctionnement d’un tel équipement.”
FFR, FFF et PSG dans le même bateau ?
Cette occasion se présente aujourd’hui avec l’envie de grandeur du football parisien. Mais la “mission d’intérêt général” du XV de France évoquée la sera-t-elle encore si l’hypothèse d’un rachat du Stade de France revient sur la table ? Certes, elle semble ne plus être à l’ordre du jour, mais rien n'empêchait qu’elle le redevienne.
Car dans ces débats, une autre option serait possible : celle d’une cohabitation de la FFR et de la FFF sous pavillon PSG. Si aucune négociation actuelle n’irait dans ce sens, l’idée d’une vente aux deux fédérations après 2025 était décrite dans l'article du Parisien de 2018 évoqué plus tôt. Dans ces lignes, les associer à une entreprise privée était aussi évoqué. Rien n'empêchait de voir cet acteur privé être représenté par le PSG ou QSI.
Grand Stade - L'annulation du projet va coûter 3 millions à la FFR, condamnée par le TribunalD’autant plus que des travaux pour augmenter le nombre de places du Stade et supprimer l’immense vide créé sur les bords de la pelouse par la piste d’athlétisme sont prévus après les JO 2024. Une condition qui serait obligatoire pour le futur antre du PSG décrite par Nasser al-Khelaïfi à L’Équipe : “Le PSG n'a pas le stade pour arriver au top niveau financier et même sportif. Je vous donne un exemple : si nos supporters étaient plus proches de la pelouse, juste derrière le gardien, on marquerait 6 ou 7 buts avec leur pression (rires).” En bref, rien n’inquiète directement le Stade de France et ses actuels locataires à la tenue bleue gravée du coq. Cependant, l’affaire reste à suivre. Surtout, dans la mesure où les plans d’il y a 4 ans, ne paraissent plus être les mêmes qu’aujourd’hui. Rien n’assure qu’avant 2025, la FFR et ses Bleus ne devront pas recourir à un choix drastique pour conserver ou quitter leur antre.
