Si tu te reconnais ou - encore mieux - que tu reconnais un pote, fais-nous signe !
Le mec qui a inventé le rugby :
À l'entraînement, il va corriger ta course sur une passe croisée. Dans le bus, il va t'expliquer par A+B pourquoi Guy Novès ne fera pas un bon sélectionneur du XV de France. En 3ème mi-temps, il va te prendre la tête sur une relance ratée parce que "t'aurais clairement dû faire la passe"... Pas la peine de continuer, vous voyez le genre.
Notre conseil : Il est peut-être gentil, mais souvent très lourd. Tâche donc de lui rappeler que s'il connaît si bien le rugby et qu'il sait tout si bien faire, il n'a qu'à aller jouer en Top 14.
Le vétéran :
« D'ailleurs, ça me rappelle cette histoire complètement folle qui date d'il y a quelques années... » Commençons par préciser qu'il y a de grandes chances pour que le vétéran soit le capitaine de ton équipe. Donc, respect. Il a un léger embonpoint, connaît tout le monde au club, serre la main des supporters qu'il appelle par leurs prénoms, entraîne les cadets et raconte les anecdotes mieux que personne... Parfois, il a juste tendance à en faire un peu trop sur le rugby d'avant ©, notamment lors de discours d'avant-match totalement interminables.
Notre conseil : Mets-le toi dans la poche. S'il y en a un qui sait où sont cachés les fûts de bière du club house, c'est lui !
Le chouchou du coach :
"Lui, c'est le fils du coach !" Non, on ne parle pas de Vincent Clerc mais bien de ce coéquipier qui s'attire constamment les louanges de son entraîneur. Dès qu'il fait une bonne passe, tu peux être sûr que ce dernier va l'acclamer. Besoin de montrer l'exemple sur un exercice ? Le chouchou s'y colle. Besoin d'installer les plots ou de ramasser les sacs de plaquages ? Pareil. Inutile de préciser que le Chouchou est titulaire tous les week-end. Et que s'il prend un carton pendant le match, "c'est parce que l'arbitre est une trompette".
Notre conseil : Sois pas jaloux et bosse à l'entraînement.
Le coffre à ballon : Jamie Roberts en est le digne représentant chez les pros. Sauf que dans les divisions inférieures, chaque équipe possède aussi son coffre à ballon. Pas besoin d'être une armoire à glace pour garder bien au chaud le cuir. Par contre, il y a 90% de chances pour que celui qui oublie de jouer avec ses partenaires joue 3/4 centre, aime s'empaler sur les défenseurs et soit détesté par ses ailiers.
Notre conseil : Mettez-le à l'aile.
Le mec du Sud-Ouest / Le Parisien :
Si tu joues au rugby au nord de la Loire, tu as forcément ce mec originaire du sud parmi tes coéquipiers. Venu pour les études ou pour suivre sa compagne « qui a décroché un super job à la Défense », ce joueur à l'accent chantant est toujours partant pour faire la bringue. L'inverse existe aussi dans les clubs du sud, qui ont tous un Parigot dans leurs rangs.
Notre conseil : Ce n'est pas parce que le joueur vient du Sud qu'il va forcément tout jouer "à la maing" comme le Stade Toulousain, alors ouvre les yeux sur ses capacités. Et puis franchement, le "Jeu de main jeu de Toulousain" n'est-t-il pas aussi caduque que le French Flair ?
Le mytho :
Celui-là, c'est un phénomène. Il aime te rappeler qu'en 2009, il a décliné une sélection départementale "parce que j'avais une grosse soirée de prévu ce week-end là". Bizarrement, il pète les records au développé couché mais n'est jamais présent en même temps que toi à la salle. L'énorme cul de l'espace qu'il a mis à l'entraînement ? Personne ne s'en souvient. Idem pour le type qu'il a fait couiner lors d'une bagarre générale. Bref, c'est un gros mytho.
Notre conseil : Continue de l'encourager. Après tout, si ça le rend heureux...
Le fêtard :
Le patron de la 3e mi-temps, qu'il débute souvent avant les deux premières. Il a d'ailleurs tendance à donner le coup d'envoi du match... dès le vendredi, à la sortie de l'entraînement. « Ce soir, on y va mollo les gars ! » Six heures plus tard, c'est le fêtard qui fait la fermeture du pub local. Il met l'ambiance au fond du car lors des déplacements et n'assume pas les dossiers qui sortent sur lui sur les réseaux sociaux.
Notre conseil : s'il est tout blanc, qu'il galère à aligner trois mots et qu'il titube sérieusement quand il marche, ne l'approche pas à moins de cinq mètres, sous peine de vite devoir changer de vêtements.
L'atypique :
On a tous connu ce gars dont le style vestimentaire provoque l'hilarité – ou les moqueries, c'est selon - dans le vestiaire. Baskets roses, jean déchiré, chemises à pois... S'il y a une nouveauté à la mode, vous pouvez être sûr que l'atypique va la tester en avant première. La coupe de cheveux, bien qu'improbable, est particulièrement soignée. Sur le pré, le short est moulant et les chaussures fluos ont coûté au minimum 100€. Généralement, ce joueur joue à l'aile ou à l'ouverture. Et s'échappe en défense.
Notre conseil : Continue de le charrier. Porter des baskets roses, ça devrait être interdit.
Le petit gros :
Ce qu'il y a de bien au rugby, c'est que tout le monde peut y jouer. Petit, grand, gros, maigre, N'empêche que si vous avez les abdos de Paul Goze et la taille de Benoit Paillaugue, il y a des chances que votre entraîneur ne vous aligne pas à l'aile. Le petit gros fait partie de la confrérie des premières lignes. Ensemble, ils forment une vraie famille et prouvent qu'avec un IMC légèrement déficient et une VMA ridicule, on peut aussi taquiner l'ovale.
Notre conseil : Si vous allez tous les deux au resto japonais du coin et que vous prenez la formule à volonté, évite de le défier pour savoir qui mangera le plus de sushis. Tu vas perdre.
La machine au plaquage :
Chez les poussins, ton entraîneur lui donnait déjà pour mission de plaquer le plus gros des adversaires. Aujourd'hui chez les seniors, la machine au plaquage a bien grandi mais continue de terroriser les attaquants. Le pire, c'est qu'il n'est pas si impressionnant que ça physiquement. Disons seulement qu'il aime le chocolat encore plus que la bagarre ©. Son signe distinctif ? Impossible pour lui de terminer le match sans un stigmate au visage.
Notre conseil : Si tu veux que toi aussi, le public crie « ooooooouuuuuh » sur chacun de tes tubes, commence par échauffer tes épaules. Et baisse toi quand tu plaques !
Le beau gosse :
Il est reconnaissable entre tous. Plus que son coiffé / décoiffé et sa barbe de trois jours, c'est le nombre de fans de sexe féminin venues le voir jouer qui l'identifie. Un vrai fan club, qui hurle son nom à chaque ballon touché. À l'entraînement, tu essaies bien de lui mettre quelques bouchons. Manque de bol, tout lui sourit et le beau gosse t'évite avec la grâce d'un Juan Hernandez. Désolé.
Notre conseil : si tu veux pêcho une fille, ne l'invite pas au stade te voir jouer. Le beau gosse risquerait de finir la soirée avec elle.
Le barbu :
Lui jure qu'à la base, il avait « juste la flemme de se raser ». Sauf qu'entre temps, les Hipsters ont succédé à la Chabalmania pour prendre le pouvoir. Et que - comme par hasard - le barbu s'est mis à porter des chemises à carreaux et des fausses lunettes, tout en suivant un régime Gluten Free, « parce que ça a marché sur Maxime Médard ». Bon, l'avantage, c'est qu'il fait peur aux adversaires.
Notre conseil : S'il sent un peu fort, ce n'est pas qu'une impression. C'est qu'il ne lave jamais ses affaires et que de toute façon, mettre du déo, « c'est trop mainstream ». Cours.