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Les 5 choses à retenir de ce France vs All Blacks

Malgré la défaite de la France, on retiendra le gros match des centres et de Wenceslas Lauret face au réalisme des All Blacks avec Charles Piutau.

Thibault Perrin 09/11/2013 à 22h35
France - Nouvelle-Zélande : Les 5 points à retenir malgré la défaite.
France - Nouvelle-Zélande : Les 5 points à retenir malgré la défaite.
France - Nouvelle-Zélande au Stade de France le 9 novembre 2013

Cette fin de match mal maîtrisée donne des regrets

Après les deux essais néo-zélandais, la France a bien réagit avec notamment l'essai de Brice Dulin, cependant, on ne peut s'empêcher de penser que le match nul était à portée. Face à la grosse défense des All Blacks, présente du début à la fin, les Bleus ont multiplié les temps de jeu sans forcément faire les bons choix. On retiendra le départ sans doute trop pressé de Chouly lors du maul à la 76e, qui se fait ensuite retourner puis son talonnage à la main lors de la mêlée des derniers instants. On ne peut qu'avoir des regrets après le 9-9 de la première mi-temps. Les Français n'ont pourtant pas démérité en offrant un tout autre visage que lors du dernier 6 nations. Les statistiques sont là pour le prouver (23 défenseurs battus contre seulement 6), mais le réalisme est encore une fois néo-zélandais.

Charles Piutau... symbole du réalisme des Blacks

Pour une fois, peu de joueurs néo-zélandais ont brillé. Tous ont fait le boulot, sauf un, le jeune Charles Piutau. Lui a fait la différence. Sur une relance des Blacks après un jeu au pied trop long, l'ailier a pris de vitesse Parra et Huget pour inscrire le premier essai des visiteurs. Très présent en défense, Piutau offre aussi une passe décisive à Kieran Read pour le deuxième essai des Néo-zélandais avec une magnifique chistera. En 80 minutes, il a presque éclipsé l'habituel titulaire, Julian Savea.

La paire de centres française au-dessus

Le choix des centres avait fait débat mais au vue de la performance de Wesley Fofana et de Florian Fritz, on doute que certains aient quelque chose à y redire à présent. Les deux hommes ont en effet été de grands artisans de la défense tricolore. A ce titre, on retiendra le gros bouchon du Clermontois sur Dagg en première mi-temps. Ses fulgurances en attaque ont également permis à l'équipe de France d'avancer à de nombreuses reprises. Dans un registre plus discret, le Toulousain a également fait le boulot défensivement. Rentré en fin de match, son acolyte Fickou a lui été décisif sur l'essai de Brice Dulin en jouant juste face à la grosse défense des Kiwis. En face, on est proche de la transparence, et ce, malgré une magnifique percée de Nonu dès l'entame. Heureusement pour l'équipe de France, le serial marqueur Ben Smith n'a quasiment jamais été position de marquer. La faute à une grosse défense bleue.

La présence de Wenceslas Lauret

Si PSA la choisi de le titulariser après seulement 3 sélections, c'est qu'il avait une raison. Le troisième ligne est en effet une des réelles satisfactions de cette rencontre. Présent au contest, généreux en défense, le joueur du Racing métro, avec qui il se révèle cette saison, s'est également fendu d'une très belle prise de balle en bord de touche dès le début de la deuxième mi-temps suite à une bonne initiative de Talès, qui au passage, a également fait un très bon match. PSA voulait que le racingmen « ralentisse les ballons », il a totalement réussi sa mission.

Richie McCaw pas aussi embêtant que d'habitude

Le capitaine des All Blacks attendait ce match avec impatience, et côté français, nous redoutions sa fâcheuse habitude à mettre ses mains de partout pour pourrir les sorties de balles. Finalement, on ne l'a presque pas vu. De là à dire qu'on lui a remonté les bretelles ou qu'il s'est assagi, nous n'irons pas jusque-là. On peut cependant imaginer que c'est le gros travail des Français dans ces phases de jeu, qui l'a empêché de mettre son plan à exécution. McCaw a néanmoins fait le boulot en défense avec 14 plaquages, trois de mois que Retallick.
Aneto
Aneto
Ils sont envoyé nos bleus, ça fait bien plaisir!
Grisou
Grisou
A fond d'accord avec CedricH ! Mais pour moi le principal, c'est qu'on est redevenu une équipe ! Avec ca, et si on arrive à garder cet état d'esprit, on a deux ans pour rattraper les lacunes !!!
Cedirak
Cedirak
@CedricH je ne peux que "plusser" ton commentaire sur le déficit technique des bleus. C'est criant, et pas seulement sur le off-load chistera de Piutau. On crierait presque au miracle quand une balle arrive dans les mains et la course d'un joueur français...
CedricH
CedricH
Y a quand même des leçons à tirer de ce match, côté français. En particulier un point qui m'a beaucoup marqué et rassuré dans mes convictions : les All Blacks, quand ils ouvrent, TOUS les joueurs sont au moins trois mètres en profondeur par rapport à leur collègue ; en équipe de France comme en Top 14, on est TOUJOURS à plat. Forcément, quand les All Blacks attaquent, il y a plus de tranchant ! Au-delà de ça, il y a quand même un déficit de technique : la chistéra du deuxième essai AB, on ne la verra jamais sortir de la main de Fofana voire de Fritz ; les 9 et 10 AB, quand ils font une passe, c'est un mètre devant le joueur à hauteur des mains, TOUJOURS, alors que les nôtres, ce sont des briques au-dessus de la tête ou dans les chaussettes ou trop fortes sur le joueur. C'est dingue, à ce niveau, je trouve. Tout ça ralentit énormément nos actions ; ça oblige à manquer de profondeur ; et surtout, la défense adversaire ne peut jamais être surprise... Quand on réglera ça - en espérant qu'il s'agisse de précipitation, et que donc ça s'améliorera avec des efforts de concentration - on pourra sortir des matches en se disant autre chose que "dommage, on aurait pu aller chercher le nul..."
CedricH
CedricH
Assez d'accord avec l'analyse, même si je trouve que parler de transparence pour les centres NZ est un peu excessifs, vu que tous les trous dans la défense bleue ce sont fait entre le 10 et le 12 ou entre le 13 et le 14 bleus, par des mecs qui ont bénéficié du travail d'aspiration de leurs centres, en particulier de Nonu. Après, le talonnage à la main de Chouly, c'est surtout dû au talonnage foiré de Swarzsewski, qui au lieu de talonner a taper dans le ballon à la manière d'un cheval en colère... C'est sûr qu'il y a eu des joueurs peu à leur avantage (Chouly souffre la comparaison avec Picamoles, surtout en terme de puissance ; Huget visiblement impressionné par l'adversaire ; Parra qui envoie - lentement - des briques en guise de passe mais compense avec son hyperactivité dans la récupération et sur le contre), mais dans l'ensemble, le collectif était en place, tout le monde faisait son boulot, et ça c'était positif. Ça veut dire que l'équipe existe et qu'on peut enfin travailler avec des convictions et une direction visible.
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