(Ré)apprendre à faire sans Azéma
Mettons les choses au clair de suite, l’ASM n’a pas eu à attendre le natif d’Ambily pour se faire une place au sommet du rugby français. Mais force est de constater que ce dernier a laissé une trace indélébile du côté de l’Auvergne. Et pour cause, Azéma, c’est un bouclier de Brennus, un challenge Européen, et deux fois finalistes du Top 14 et de la Coupe d’Europe en sept ans à la tête des Jaunards. Rien que ça ! Un habitué des matchs couperets, qui, même s’ils n’ont pas toujours tourné en sa faveur, prouve son efficacité en tant qu’entraîneur. Mais lorsque l’on a appris en fin de saison dernière qu’Azéma allait quitter son poste, une question a émergé dans l’esprit de tout le monde : qui pour le remplacer ? Et c’est finalement Jono Gibbes (qui connaît d’ailleurs bien la maison puisqu’il a entraîné les avants Clermontois de 2014 à 2017) qui a été choisi. Au-delà du simple fait que le départ d’un coach peut bouleverser tout un effectif, c’est l’un des tacticiens les plus performants et réguliers de ces dernières saisons qui met les voiles. Le défi sera de taille donc pour Clermont, qui devra réapprendre à gagner sans Azéma. À voir si les joueurs se sont bien adaptés à la méthode de Jono Gibbes, chose qui pourrait peut-être prendre du temps.
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Préparer l’après Lopez
Si l’ASM a été aussi régulier les années passées, c’est en grande partie grâce à sa charnière tricolore, Parra-Lopez. Si les deux internationaux ont tenu la baraque saison après saison, le temps passe et ces derniers s’approchent de plus en plus de leurs fins de carrière. Même s’ils ne sont pas bons pour la maison de retraite, loin de là, il s’agirait tout de même pour les Clermontois de préparer le futur. Et si l’arrivée de Bézy la saison dernière confirme cette tendance, il en va de même pour le recrutement de l’ouvreur irlandais JJ Hanrahan. L’ancien pensionnaire du Munster vient en Auvergne pour concurrencer Lopez, avant de prendre définitivement sa place au fil du temps. Si le choix de prendre ces deux joueurs semble astucieux, il faudra néanmoins que ces derniers s’imposent dans le collectif : car les saisons précédentes nous ont prouvés qu’il y avait un Clermont avec, et sans Lopez. Ce facteur, qui peut s’expliquer néanmoins par l’absence d’un autre ouvreur performant côté Clermont, prouve tout de même l’importance de bien réussir la transition entre le Français et l’Irlandais. À voir si Hanrahan s’adapte bien en terre auvergnate.
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Retrouver une invincibilité au Michelin
Si ces dernières années, le stade Marcel-Michelin était présenté comme une véritable forteresse imprenable aux yeux de la France (et même de l’Europe), ce temps semble aujourd’hui résolu. Et pour cause, rien que la saison passée, les Clermontois se sont inclinés trois fois sur leurs terres en Top 14 (contre Montpellier, Bordeaux et le Racing) et une fois en coupe d’Europe contre le Stade Toulousain. On est bien loin des 77 victoires consécutives entre 2009 et 2014 ! Sans en demander autant, Clermont doit tout de même rester fort dans son stade. Car trois défaites à domicile dans une saison, cela peut être très handicapant pour une équipe qui a pour objectif de jouer les barrages. Bien entendu, l’absence de public dans les stades a joué, et il n’y a jamais eu autant de victoires à l’extérieur que la saison dernière. À eux cette saison de relever la tête à domicile, afin de rester invaincu au Michelin le plus longtemps possible.
Ne pas se reposer sur une « Moala Dépendance »
On entend souvent parler de « Dupont dépendance » à Toulouse : mais à moindre mesure, le parallèle peut être fait avec George Moala. Auteur de quatre essais la saison dernière en championnat, dont plusieurs décisifs, le centre néo-zélandais apporte une densité physique et un jeu après contact qu’aucun autre joueur ne peut offrir chez les 3⁄4 de Clermont. Véritable métronome du jeu auvergnat, son absence s’est souvent fait ressentir. De plus, les nombreuses blessures de Wesley Fofana n’ont fait qu’accentuer ce manque. C’est bien simple, Moala a participé à onze des quinze victoires de l’ASM en Top 14. Une semi-dépendance qu’il faudra essayer de gommer cette saison, peut-être grâce à l’émergence de Tani Vili, le jeune centre français, qui prend de plus en plus de place au sein de l’effectif.
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Être moins indiscipliné
L’une des principales carences de l’ASM la saison passée était la discipline. Même si ce constat n’est pas tant représenté que ça par le nombre de cartons (17 jaunes et un rouge en top 14), il est bien plus criant lorsque l’on se remémore certains matchs à enjeux, perdus par les coéquipiers de Damian Penaud à cause de fautes répétés. Comme, par exemple, le quart de finale de Champions Cup, les opposant au futur vainqueur le Stade Toulousain, ou bien le barrage de Top 14, perdu face à l’Union Bordeaux-Bègles. Malheureusement pour les Jaunards, ces exemples ne sont pas isolés, et il faudra une plus grande rigueur dans ce secteur si ces derniers veulent performer cette saison.
