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Les 5 points à retenir de la défaite du XV de France lors du 3e test-match face à l'Afrique du Sud

Ce qu'il faut retenir du 3e test-match entre le XV de France et l'Afrique du Sud à 'Ellis Park de Johannesburg (35-12).

24/06/2017 à 17h00
Le XV de France a perdu pour la première fois à l'Ellis Park.
Le XV de France a perdu pour la première fois à l'Ellis Park.

Dominer n'est pas marquer

Les Bleus ne sont pas les Blacks. Et si ces derniers peuvent se permettre d'être dominés pendant une grande partie de la rencontre, les Tricolores n'ont pas leur capacité à accélérer et à renverser une rencontre sur deux ou trois actions de classe. Les hommes de Guy Novès ont en moyenne eu 60 % d'occupation et de possession dans le premier acte face aux Springboks, mais ils n'ont pas su en tirer profit. Seul Jules Plisson les a maintenus dans la partie grâce à des pénalités (16-9 à la pause). Loin d'être suffisant pour l'emporter.

Mais où sont les soutiens ? 

Là aussi, la comparaison avec la Nouvelle-Zélande, passée maître dans la conservation et l'art de faire vivre le ballon, fait très mal. Les Tricolores ont fait le choix d'un jeu direct à une passe face à une solide défense sud-africaine, mais n'ont su protéger le porteur du ballon. Lequel a été perdu à de nombreuses reprises en raison de soutiens tantôt absents, tantôt en retard puis pénalisés pour des entrées sur le côté. Comme lors des deux premiers test-matchs, la bataille des rucks a été perdue même si Poirot s'est illustré au grattage.

Vakatawa passe à côté

S'il est toujours difficile de pointer du doigt une individualité dans un sport collectif, on ne peut éluder le fait que l'ailier tricolore a déçu lors de cette tournée. Ses premières minutes sous le maillot bleu avaient fait naître beaucoup d'excitation, mais le transfuge du Seven peine à confirmer. Bien évidemment, la pauvreté globale du jeu du XV de France ne l'aide pas à briller sur son aile. Et lorsqu'il la quitte, il est désormais surveillé à l'image de ce caramel reçu en fin de mi-temps. Sur ce troisième match, on retiendra également ses mauvais choix, comme celui de conserver le ballon à la 3e minute au lieu de passer, ou celui de ne pas taper au pied après la passe casse-croûte de Ducuing qui amènera à l'essai de Kriel.

Zero pointé dans cette tournée

Trois matchs, trois défaites. Et surtout un premier revers dans ce mythique stade de l'Ellis Park où le XV de France n'avait jusqu'alors jamais perdu. Si Guy Novès avait vu de la progression chez ses ouailles malgré les revers concédés en novembre puis lors du Tournoi, on a plutôt l'impression que les Bleus ont régressé lors de cette tournée. Lors du premier acte, les Français n'ont pas réussi à franchir une seule fois Il a fallu attendre l'heure de jeu pour voir un franchissement inscrit à la ligne de stats des Tricolores au crédit de Ducuing. Manque de profondeur, de vitesse et d'ambition, ce XV de France donne l'impression d'avoir tout à reconstruire même si plusieurs cadres manquaient à l'appel.

Les Boks se refont la cerise 

C'est avec le plein de confiance que les Boks vont aborder le prochain Rugby Championship. Après une saison 2016 où il avait perdu les trois-quarts de leurs rencontres, ils se sont refait la cerise face aux Bleus. Certes, ils n'ont pas été brillants mais il y a plusieurs motifs de satisfaction dans les rangs sud-africains, à commencer par la défense qui n'aura encaissé que quatre essais en trois matchs. Offensivement, ils ont su alterner puissance et vitesse pour déborder les Tricolores et marquer 12 essais au total. On notera également les bonnes prestations de l'ouvreur Elton Jantjies, critiqué à ses débuts. Reste à confirmer pour les Springboks face à des adversaires d'un tout autre calibre que la France dans quelques semaines.

Dormeur 15
Dormeur 15
Et dire qu'on avait de meilleurs résultats du temps de la première division à 80 clubs !!!
virilmaiscorrect
virilmaiscorrect
Personnellement il y a un aspect qui me choque. On peut avoir les joueurs fatigués à cause de la longueur de la saison, on peut avoir des joueurs avec des qualités intrinsèques moindres que les autres tout cela a cause de notre mauvaise formation et du calendrier, par contre je ne comprends pas que nous ayons encore des joueurs aux physique de 1970. Quand tu vois des joueurs avec une masse graisseuse aussi importante que la mienne ( :-) ) cela démontre d'un manque de professionnalisme et de rigueur autant venant du joueur que du staff. Si physiquement on est pas affûté (je parle % masse graisseuse) déjà inutile de vouloir aller plus vite et aussi longtemps que les autres.
MARCFANXV
MARCFANXV
Je ne crois pas un instant que la Formule du Championnat domestique est la cause des déboires des EDF...Post CDM 2015, il a été quantifié les temps de jeu annuel des joueurs des différentes nations, les Joueurs Français étaient dans la moyenne...Nombre de Joueurs étrangers exerçant en Top14 ont fait une excellente compétition...Ce samedi, Pica, pas plus transcendant que la moyenne, ne jouait-il pas en Angleterre cette année ? Nos U20 (là on dit l'inverse ! Jouent pas assez ! Sauf à considérer que le trop c'est comme le pas assez !) arrivent au mm résultat dès qu'ils rencontrent une grosse Nation Mondiale...Jamais été au-delà d'une 1/2 Finale mondiale... Nos féminines encore hier à VII (c'est certainement la Nation Mondiale qui bénéficie le + de moyens), bataillent pour battre de peu Espagne & Russie puis rencontrent la défaite qui semble inexorable face à AB... Nos Septiste à peu prêt à la mm place que nos quinzistes... J'arrive au constat que, qq soit la strate de compétition Internationale, on arrive au mm résultat concernant les EDF...Pourtant, tous & toutes ne sont pas broyés par la machine infernale Top14 ! C'est un drôle de raccourci que d'imputer les résultats (plus encore les contenus !) des EDF, au Championnat domestique...
lechonch7878
lechonch7878
Si l'on revient 10 ou 20 ans en arrière, à part quelques matchs, petits arbustes qui ont cachés la forêt de nos insuffisances, notre rugby se meurt lentement mais surement. Nous le savons, c'est tout le système du rugby français pro et amateur qui est à revoir. Ce n'est pas près d'évoluer , bien malheureusement. Nous, les vieux, dont les exploits de notre jeunesse se perd dans les brumes de nos mémoires ne nous retrouvons absolument pas dans ce sport qui est à des années lumières de ce que nous avons vu et vécu. Le Top14 ne présente aucun intérêt. Notre XV de france tant chéri et adoré , nous dégoutte. Je persiste sans joie à me tenir informé.
Pianto
Pianto
puisqu'on y va chacun de sa solution, deux propositions de fonctionnement : 1- on change tout notre championnat : La limitation du nombre d'étrangers (progressive pour atteindre 3 qui me parait un bon compromis) doit forcément s'accompagner de la suppression des doublons. Il faut donc gagner des weekends. 14 équipes. 2 poules de 7. une poule paire avec les 2/4/6/8/10/12ème et 2nd de proD2 une poule impaire avec les 1/3/5/7/9/11ème et champion de proD2. 12 matchs aller/retour dans la poule + 7 matchs uniques (avec compensation financière pour ceux qui se déplacent une fois de plus) + demi-finale croisée entre les 1 et 2 des poules et finale ça fait 21 weekends au lieu de 29 actuellement. 8 weekends de gagnés, ça permet d'éviter les doublons (4 en 2016-2017) donc on peut réduire les effectifs des gros calibres + des plages de repos. 2- on change peu notre championnat top 12 en matchs aller-retour + demi-finale et finale (comme en ligue celte et en Angleterre) MAIS : les clubs ne participent plus à la coupe d'Europe. 4 franchises fédérales ($$$) composées uniquement de joueurs sélectionnables jouent l'Europe, franchises chapeautées par la DTN et le sélectionneur de l'EDF. Reste le problème logistique de trouver où faire jouer, loger et entraîner ces équipes pendant les périodes de coupe d'Europe... et faire vivre les mecs 8 à 12 semaines de plus en dehors de chez eux. Mais l'avantage c'est que tu mets en place le système de jeu de l'équipe de France pendant ces semaines, tu aurais en théorie moins de besoins tactiques en bleu donc plus de temps consacré à la technique, à la récup, à l'analyse... Je sais, je suis un doux rêveur.
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