Premier sacre européen pour le Stade Français
Après quatre finales perdues (2001, 2005 puis 2011, 2013), le Stade Français a été titré pour la première fois de son histoire aux dépens de Gloucester. Il a fallu attendre la 71e minute de jeu et un exploit dans la défense du centre Geoffrey Doumayrou pour voir les Parisiens faire la différence et prendre le large. Un titre en Challenge Cup qui sauve leur saison puisqu'il leur permet d'être qualifiés pour la saison 2017-2018 de Champions après avoir raté la qualification pour les phases finales de Top 14.
Des Parisiens solides en mêlée
Les Soldats Roses ont notamment bâti leur succès à Murrayfield sur leur excellente mêlée. Ils ont donné le ton dès le premier affrontement à la 8e minute et n'ont ensuite jamais laissé les Anglais reprendre confiance. Ces derniers, pris sur introduction adverse comme sur les leurs, ont ainsi concédé de nombreuses pénalités et permis à Paris d'investir leur camp. No scum, no win.
Des attaques brouillonnes
Dans des conditions fraîches, les deux équipes n'ont pas hésité à lancer le jeu au large après une phase d'observation au pied. Néanmoins, de nombreuses fautes de main sont venues perturber les attaques (23 turnovers pour Paris). Le Stade Français a marqué par Sergio Parisse (32e) dans le premier acte mais l'action a été brouillonne après un coup de pied de Genia pour Pyle. Deux autres essais, par May (14e) et Danty (57e), interviendront d'ailleurs sur des interceptions.
Des Anglais en place en défense...
Côté anglais, on n'a guère était inspiré en attaque malgré un jeu au pied de pression souvent juste de la part d'Heinz et Laidlaw. Gloucester a construit son match sur sa défense en se consommant peu dans les rucks puis en montant rapidement sur les Parisiens. Lesquels se sont faits beaucoup de passes devant le rideau défensif sans pour autant trouver des solutions en raison de soutiens offensifs en retard.
...mais indisciplinés
Gloucester a beau avoir joué et gagné deux finales de Challenge Cup, ils ont manqué de maîtrise en mêlée mais aussi dans la zone de plaqueur-plaqué, obligeant l'arbitre à user de son sifflet. Ils seront au final, pénalisés à 12 reprises quand les hommes de Gonzalo Quesada n'ont été pris par la patrouille que deux fois ! Bien que menés 10 à 0 après un quart d'heure, le titre ne pouvait pas leur échapper.