1. Des débuts fracassants pour Thomas et Spedding
On retiendra de ce premier match de novembre du XV de France face aux Fidji la très bonne performance des « bleus » Alexandre Dumoulin, Scott Spedding et surtout Teddy Thomas. Parfait dans son rôle de finisseur, l’ailier du Racing-Métro a inscrit un triplé pour sa première sélection sous le maillot de l’équipe de France. On se souvient que Julian Savea avait fait de même, on lui souhaite la même réussite. Difficile de ne pas parler de l’arrière de Bayonne. Spedding (199 mètres parcourus) a montré une très grosse implication avec des relances incisives (6e, 14e, 19e, 59e). Il a d’ailleurs été décisif sur deux des essais français. Sans oublier sa solidité sous les ballons hauts. Au centre du terrain, Dumoulin a fait vivre le cuir derrière lui. Atonio et Ollivon ont également montré une grosse activité malgré un temps de jeu réduit.
Crédit vidéo : Monsieur Wiko
2. Un manque d'automatisme
En marquant dès la première minute de jeu par l’intermédiaire de Teddy Thomas sur une très belle passe au pied de Camille Lopez, les Tricolores ont annoncé la couleur. Très bons dans la conservation et l’occupation (66%, 74%), ils n’ont pas laissé leurs adversaires respirer mais ont peiné à prendre le score à leur compte. Et ce en dépit d’une opposition en-deçà des attentes et d’une simplification des lancements de jeu, preuve qu’il reste encore du travail pour acquérir les automatismes. Dans la foulée de cette première mi-temps un peu brouillonne, soldée sur le score de 14-0, les Bleus ont réalisé une très mauvaise entame de seconde période, encaissant un essai par Ratini à la 45e.
3. Une deuxième mi-temps parfaite
Après avoir douté pendant près de 15 minutes, les Français ont remis la main sur le cuir et pris le match à leur compte en l’espace de deux minutes à la faveur des deux réalisations de Thomas (53e, 55e). Dans une excellente dynamique, derrière les relances de Scott Spedding et de bons ballons portés, le XV de France a fait monter le score jusqu’à la barre des quarante points. Les avants ont été récompensés pour le beau travail par l’essai de Pascal Papé à un quart d’heure de la sirène. L’occasion pour le staff des Bleus d’opérer de nombreux changements et de voir Rémi Talès offrir un essai à Wesley Fofana sur une nouvelle passe au pied à la 71e.
4. Une conquête en deux temps
A l’image du match dans sa globalité, la conquête des Bleus a été en demi-teinte ce samedi soir sur la pelouse du Stade Vélodrome. Si la mêlée n’a perdu aucun ballon, elle n’a cependant pas réussi à mettre son adversaire au supplice, lequel n’est pourtant pas réputé pour sa technique dans cet exercice. L’alignement tricolore a lui connu quelques ratés avec trois ballons perdus. Néanmoins, la grosse activité de la première ligne (Guirado, Menini) ou encore de Pascal Papé, Bernard Le Roux et Damien Chouly a permis de compenser ces quelques erreurs.
5. Des Fidjiens pas si joueurs
On attendait des relances de feu sur tous les ballons hauts, des ballons écartés au large pour les cannes de Ratini, mais les Fidjiens ont offert un pâle spectacle. Pressés par les Français, ils n’ont pas osé et surtout manqué d’automatismes. Ils se sont souvent fait des passes sans arriver lancés et n’ont globalement jamais mis le rideau défensif tricolore en danger. Il a fallu attendre la 45e pour voir une première attaque décisive avec le serial marqueur du FCG à la conclusion. Metuisela Talebula, placé à l’arrière, a été décevant. L’essai de 100 mètres inscrit par Timoci Nagusa juste avant le coup de sifflet final ne fera pas oublier ce manque d’ambition.
