C’est une onde de choc qui traverse le service rugby de Canal+. Après le licenciement d’un reporter-commentateur en décembre dernier "pour comportements et propos sexistes jugés inappropriés", une enquête interne a été lancée, révélant de nouvelles dérives.
Une ambiance divisée au sein de la rédaction
Le 2 juin, selon L’Équipe, Maxime Saada a réuni la rédaction rugby, sans téléphones pour éviter les fuites. Devant l'ensemble des journalistes de la rédaction rugby, le patron de Canal+ a présenté les conclusions de l’enquête.
Les messages envoyés aux deux jeunes femmes, produits en preuve, seraient sans équivoque : propos obscènes et propositions insistantes de consommation de drogue. L’une des salariées est aujourd’hui en arrêt maladie.
Sur les 34 témoignages recueillis, près des trois quarts décrivent une ambiance professionnelle, mais un quart évoque une culture "masculiniste" et des comportements sexistes, selon les informations de L'Equipe.
Cinq mises à pied conservatoires
À l’issue de l’enquête, cinq salariés ont été mis à pied conservatoire cette semaine : trois journalistes en CDD et deux en CDI. Et ce, alors que "quatre femmes se sont plaintes auprès de la direction". Laquelle entend bien aller au bout des choses avant de prendre des mesures.
D’autres faits sont remontés, comme cette déclaration glaçante adressée à l'une d'elles rapportée par L’Équipe : « Elle devrait se faire violer par un mec qui sort des Baumettes, ça lui ferait du bien. »
Maxime Saada et Thomas Sénécal, directeur des sports, ont réaffirmé la ligne de tolérance zéro du groupe sur ces sujets. Contactée par L’Équipe, la direction de Canal+ n’a pas souhaité s’exprimer publiquement.
Ces mises à pied interviennent alors que le TOP 14 va entamer sa phase finale. Ce vendredi soir, Bayonne reçoit Clermont en barrage. Le second opposera Toulon à Castres. Les vainqueurs retrouveront Toulouse et Bordeaux en demi-finale. Des rencontres qui seront à suivre sur Canal +.