L'égalité est la valeur cardinale du sport, celle sans laquelle aucune compétition n'est possible. Lorsque le gouvernement est paritaire, il donne l'exemple et une impulsion. C'est la même chose que nous voulons initier avec les fédérations sportives. En ce qui concerne les fédérations où les femmes représentent plus du quart des licenciés, ces fédérations devront atteindre la parité hommes-femmes dans leurs instances dirigeantes à l'horizon 2020. Et pour les fédérations où la proportion des femmes est inférieure à 25 % des licenciés, toujours à l'horizon 2020, elles devront accueillir au minimum 25 % de femmes dans leurs instances dirigeantes. […] Le fait pour une fédération de ne pas remplir ses obligations légales pourra avoir des conséquences sur l'agrément que lui donne le ministère des sports, allant même jusqu'à la remise en question de cet agrément, qui permet notamment aux fédérations d'obtenir des financements.
Vallaud-Belkacem avoue que cette mesure a aussi pour but d'« inciter les Fédérations à susciter des vocations féminines » et d'avoir « un impact très favorable en termes de rééquilibrage des sexes parmi les personnes licenciées. » Si une telle loi venait à passer, le rugby aurait du souci à se faire et devrait véritablement révolutionner ses institutions. Actuellement, trois femmes (Nathalie Janvier, Wanda Noury et Danièle Irazu) font partie du Comité Directeur de la FFR... sur trente-sept membres. Soit 8%, bien loin des 25% exigés d'ici 2020 par la ministre des droits des femmes.