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Nigel Owens clarifie cette situation polémique de la finale Exeter/Racing 92 [ARBITRAGE]

Nombreux ont été les observateurs à critiquer cette décision de Nigel Owens concernant Sam Hidalgo-Clyne lors de la finale de la Champion Cup.

Thibault Perrin 20/10/2020 à 11h00
Sam Hidalgo-Clyne hors-jeu ou en jeu ? Nigel Owens explique.
Sam Hidalgo-Clyne hors-jeu ou en jeu ? Nigel Owens explique.

La fin de match entre Exeter et le Racing 92 samedi a été particulièrement tendue. Outre le "drama" occasionné par les problèmes avec le chrono de la rencontre, une situation proche de la ligne anglaise a provoqué de nombreuses interrogations chez les observateurs. On joue la 75e minute de cette finale de Champions Cup 2020. Les Franciliens ont fait le choix de jouer le ballon à la main plutôt que de tenter de prendre les points après une pénalité en coin. Les avants insistent en faisant le siège de l'en-but des Chiefs. Le drop ne semble pas du tout une option dans l'esprit des Tricolores. Un choix qui aurait pu s'avérer payant lorsque Claasen est arrivé lancé sur une passe de Machenaud.

Tout le monde a alors pensé que le troisième ligne international allait franchir la ligne. Mais une fois de plus, la défense d'Exeter a été impériale. Mieux encore, les Anglais ont récupéré la possession sur l'action grâce à un grattage de Sam Hidalgo-Clyne. Privant ainsi le Racing 92 de ce qui sera leur dernière opportunité de marquer et de remporter cette finale. Le geste du demi de mêlée remplaçant a été décisif pour la formation de Premiership. Mais son attitude et surtout son placement ont été critiqués par les supporters à l'instar de la décision de l'arbitre de sifflet en sa faveur. Pour beaucoup, l'Ecossais était hors-jeu. Nigel Owens ne l'a pas vu de la même manière.

Via Wales Online, il est revenu sur cette action polémique.

  • Qui avait le droit de disputer le ballon ?

    "Le joueur du Racing 92 qui a tenté d'atteindre la ligne n'a pas réussi. Le ballon était en deçà de la ligne et il s'est ensuite retrouvé sur le dos." Dès lors, le Gallois a dit aux joueurs au sol de ne pas jouer illégalement le ballon. Parce que Claasen n'était pas sur la ligne, tout le monde devait lâcher le ballon, ajoute Owens. "Ce n'était pas un cas où je disais « pas les mains » parce que je considérais ça comme un ruck. C'était une instruction aux joueurs au sol, pas aux joueurs debout."

  • Le ruck était-il formé ?

    Pour l'officiel, ce n'était pas un ruck car il n'y avait pas deux joueurs sur leurs appuis au-dessus du ballon. "C'était juste une situation de plaquage." S'il y avait eu ruck, Hidalgo-Clyne n'aurait pas pu se saisir du ballon. Sinon, il aurait été à la faute.

  • Hidalgo-Clyne en jeu ou hors-jeu ?

    "Il était en jeu car il était derrière la ligne d'en-but et son autre pied était sur la ligne. Il pouvait donc disputer le ballon. Ce qu'il a fait. Il n'est pas entré sur le côté car il n'y a plus de porte d'entrée dans ce cas maintenant." Le corps des joueurs au sol ne compte désormais plus comme le pied le plus en arrière. La ligne de hors-jeu, c'est la ligne d'en-but. "Hidalgo-Clyne est arrivé depuis la ligne de but, donc il était en jeu." S'il était venu depuis le terrain vers l'en-but, il aurait été hors-jeu.

C'est finalement Claasen qui a été sanctionné car il aurait dû lâcher le ballon. Owens n'essaie pas ici de justifier sa décision. "Je suis convaincu à 100 % que c'était la bonne décision. Ce n'est pas moi qui essaie de justifier des décisions, mais d'éduquer certains qui ne connaissent clairement pas les lois du jeu ou ne comprennent pas la prise de décision par les arbitres."

Un riz savant scie
Un riz savant scie
Les gars, je ne veux pas être sévère, mais vos traductions sont rarement compréhensibles. En fait, on les comprend quand on devine la nuance du terme originel en anglais. Le problème c'est que vous faites un calque mais ne traduisez pas la nuance en français. C'est comme ça qu'ici vous faites dire à Owens un coup qu'il y a regroupement, un coup qu'il n'y en a pas. Si vous voulez je vous fais vos traductions mais faut faire quelque chose.
Team Viscères
Team Viscères
Sur une situation aussi bordélique tu as deux possibilité : soit tu sanctionnes la toute première faute, soit tu fais une lecture dynamique de la situation. - La première position est rigoriste : le premier qui faute est puni, on s'en fout du reste. L'avantage de cette position est qu'elle est plus simple à appliquer et est comprenable par tous, même ceux qui ne comprennent rien au règlement. L'inconvénient c'est que cela ne signifie pas pour autant que c'est juste, si tous les piliers poussent en travers sur une mêlée doit on vraiment filer 3 points à un camp parce que son pilier a triché 0,2 seconde après l'autre? - La deuxième position est celle du sens du jeu : puisque tout le monde est à la faute on va lire la situation comme un tout pour récompenser celle qui domine sans oublier la chronologie pour autant, c'est juste qu'elle devient une variable au milieu d'autres. L'avantage de cette position est qu'elle essaie d'aller dans le sens du jeu. L'inconvénient est qu'elle est difficile à lire pour le public, elle donne l'impression de sanctionner suivant des critères mouvants et des variables qu'on ne voit pas toujours (et du coup avec l'oeil partisan, on a vite l'impression que c'est toujours au détriment de notre équipe). Exemple 1 : le plaqueur tarde à lâcher le plaqué, qui du coup tarde à libérer le ballon, il y a trois gratteurs qui mettent les mains sur le ballon et le soutien offensif est en retard. => décision "rigoriste" : pénalité contre le plaqueur qui ne lâche pas. => décision "dynamique" : pénalité contre le plaqué qui ne libère pas car la défense avait largement "gagné" la phase de plaquage. Exemple 2 : la mêlée où les 4 piliers sont en travers et le pilier gauche rouge a commencé une fraction de seconde avant les piliers bleus. => décision rigoriste : pénalité contre le pilier gauche rouge. => décision dynamique : sanction contre l'équipe qui pourrit les mêlées depuis le début, ou alors mêlée à rejouer. Ce que l'on demande aux arbitres, c'est la lecture dynamique. Ils sont là pour permettre le jeu, alors il faut essayer de coller à l'esprit du jeu. Le très grand arbitre sera celui qui évite le piège d'être rigoriste tout en évitant de trop s'éloigner de la règle en voulant suivre l'esprit du jeu. Ici Owens récompense la défense anglaise qui a l'ascendant global, et sur l'action particulière il retient le fait que Claassens se coupe de ses soutiens en essayant de marquer mais est repris avant la ligne et ne libère pas (avant l'avalanche de fautes des deux côtés notamment une très belle séance de piscine). On peut être d'accord ou non avec la lecture, mais elle n'a rien de malhonnête et d'ailleurs si elle avait eu lieu de l'autre côté du terrain les supporters français l'auraient applaudie (heureusement pour les complotistes il reste l'échappatoire "oui mais il n'aurait pas pris la même décision de l'autre côté", bien pratique parce qu'elle est invérifiable).
Amis à Laporte
Amis à Laporte
Les clubs et les supporters français ne remercieront jamais assez l'arbitrage anglo-saxon pour la fourniture d'alibi et de défouloir lors d'une défaite...
Fufu Brindacier
Fufu Brindacier
Juste une question sur la formation du ruck, je croyais qu'il n'y avait plus besoin de deux joueurs depuis la tactique italienne contre les anglais il y a quelques années, mais qu'une situation de placage suffisait. Quelqu'un peut me mettre à jour ?
Luern63
Luern63
Tous les supporters sont les mêmes quand leur équipe gagne c'est qu'elle est la meilleure quand elle perd il y a forcement un coupable. Le premier visé est l'arbitre de champ puis les arbitres assistants sont mis en cause et si ceux ci ont été particulièrement bons alors c'est la tête de turc de l'équipe (il y en a toujours une voir plusieurs) ensuite viennent dans l'ordre l'assistant coach puis le coach et le président. Alors que bien souvent c'est tout simplement les meilleurs du moment qui gagnent ......
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