Aujourd’hui, Ugo Mola est un coach iconique du Stade Toulousain. A la tête d’une génération dorée et doté des moyens les plus importants du rugby français, le technicien de 51 ans manipule le tout avec son charisme et son approche du jeu pour un mélange qui fonctionne (très) bien.
Si bien que l’ancien briviste se serait vu proposer une prolongation de contrat jusqu’à 2031, en interne. Offre qu’il aurait acceptée, se disait-il pendant les fêtes.
Une arrivée compliquée en 2015
Pourtant, tout n’a pas toujours été toujours aussi rose pour le manager des Rouges et Noirs. À sa nomination en 2015, choisi par les caciques du Stade Toulousain et adoubé par Guy Novès "sans savoir vraiment pourquoi", il débarque dans une enseigne immense mais en déclin.
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"En 2015, Guy (Novès, NDLR) s’en va, Ugo (Mola, NLDR) arrive à la tête d’un groupe pro-Guy. Car, il ne faut pas se mentir, nous étions tous pro-Novès, explique Yoann Huget dans son autobiographie parue cette semaine, dont ActuRugby s’est procuré quelques passages. Au début, Ugo en a chié fort. Si ce n’est pas Toulouse, je pense même qu’il aurait pu se faire écarter. […] Personne ne faisait de cadeaux à Ugo. On remettait en cause sa légitimité, sa crédibilité. Quand tu as l’habitude de bosser depuis vingt ans avec une méthode, une formule, qui a fait ses preuves, et lui, jeune entraîneur qui arrive d’Albi… Ce n’était pas le coach que nous attendions. Nous ne l’estimions pas beaucoup au début, je l’avoue."
À la tête d’un groupe vieillissant, le technicien a su faire le dos rond tout en préparant le renouveau stadiste qui viendrait. "Ugo a été intelligent", dixit Huget. Avec nombre d’anciens éléments non-reconduits (besogne dont c’est Fabien Pelous qui dû se charger à l’époque) et un recrutement très intelligent à défaut d’être forcément clinquant, Mola a peu à peu redonné confiance à des joueurs et s’est imposé comme un leader naturel. Jusqu’à, malgré la saison 2016/2017 chaotique, un premier titre de champion de France en 2019.
Avant d’en connaître 3 autres depuis, ainsi que 2 Champions Cup. Alors qu’intégrer l’équipe de France lui logiquement a été proposé depuis.
L’itinéraire d’un ancien joueur de la maison, devenu le représentant de l’identité de jeu toulousaine. Et qui ne se voit pas en bouger, pour quelque proposition que ce soit. Il faut dire qu’entraîner ce Stade Toulousain-là ne ressemble probablement à rien d’autre…

Oui ses debuts furent houleux
Et effectivement avec peu de légitimité auprès des joueurs ; difficile de passer après le Gitan
Mais ce fut effectivement la force de Lacroix de lui maintenir sa confiance et de penser que c'était l'homme de la situation
Et si aujourd'hui ce choix ne fait pas débat , ce fut une autre paire de manches à l'époque y compris ici ( je vous lisais sans intervenir )
Quand à l'effectif toulousain il était non seulement vieillissant mais si mes souvenirs sont exacts, il ne me semble pas qu'il y avait beaucoup d'emulation en interne...
Mais au final Hugo aura mis peu de temps pour remettre le ST dans les rails et non pas faire oublier le Gitan mais continuer le sillon qu'il avait tracé à la fois en terme de résultats et de jeu
Avec un langage séduisant et qui me semble le plus "moderne" et le plus équilibré du Top 14