Les deux années qui arrivent
vont être capitales pour le rugby mondial avec en 2015, la Coupe du monde en
Angleterre puis un an plus tard, les premiers matchs de
rugby à 7 aux Jeux Olympiques de Rio. Pour I'IRB, amenée à devenir « World Rugby » courant novembre,
les enjeux sont énormes : continuer de faire évoluer le XV via de nouvelles règles pour éviter que «
le tout physique l'emporte sur la technique et la stratégie », et promouvoir le 7 avec l'objectif global «
de faire du rugby une discipline majeure sur l'ensemble de la planète ». Le tout, sans dénigrer l'un ou l'autre. Pour le président de l'instance internationale Bernard Lapasset, «
il n'y a pas de concurrence tant les deux approches sont différentes. » Le premier match de rugby à 7 ne date pas d'hier, mais
il revient en force depuis quelques années avec «
une ouverture vers une nouvelle génération, une lecture plus moderne de notre sport » et un circuit mondial spectaculaire qui attire de plus en plus de supporters. Quant au XV, de par son implantation profonde en
France, il possède une dimension plus traditionnelle et culturelle. De fait, ces deux disciplines ont leurs codes et leur public.
Une richesse qu'il faut exploiter selon Lapasset. L'instauration du changement de nationalité devrait d'ailleurs lier les deux disciplines comme jamais auparavant. Via une évolution de son règlement, l'IRB va en effet permettre à des joueurs n'ayant pas connu de sélections à XV depuis plus de 18 mois
d'en intégrer une nouvelle à condition qu'il possède le passeport de ce nouveau pays et qu'ils aient joué à 7. Un point qui vise avant tout à permettre à d'anciens internationaux, comme les joueurs d'origine fidjienne ou samoane capés chez les
All Blacks,
de retrouver le haut niveau et postuler pour les JO. Néanmoins Bernard Lapasset a tenu à mettre les choses au clair via
Le Figaro : «
Ceux qui pensent qu'une seule sélection pour l'équipe nationale à 7 suffira pour ensuite postuler à 15 se trompent complètement ! » Le 8 octobre prochain, l'IRB va dévoiler la règle définitive ainsi que
le nombre précis de matchs que chaque joueur devra disputer à 7 avant d'être éligible à XV afin d'«éviter les abus, les «
contrats» déguisés. » Ce qui pourrait notamment remettre en cause l'arrivée de
Steffon Armitage ou encore d'Alex Tulou
au sein du XV de France.