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Phénomène de précocité, fils d’un ancien international, qui es-tu Caleb Clarke ?

Alors que tout le monde ne parle que de ses exploits, nous nous sommes plongés dans le parcours de Caleb Clarke, histoire d'aller plus loin. Portrait.

Theo Fondacci 04/12/2020 à 19h00
L'ailier des Blacks Caleb Clarke est suivi de près depuis un bon moment dans son archipel natal.
L'ailier des Blacks Caleb Clarke est suivi de près depuis un bon moment dans son archipel natal.

Vous n’avez pas pu le rater, son nom est sur toutes les bouches de Nouvelle-Zélande et d’ailleurs depuis le mois de juin. Il faut dire qu’avec son gabarit de frigo américain (1m84 pour 107kg), ses longs cheveux ébouriffés et ses courses tranchantes, difficile de passer à côté de Caleb Clarke. D’autant que s’il est discret en dehors, l’ailier des Blues n’hésite pas à être au centre de l’attention une fois sur le pré. A croire qu’entre son look, ses cuisseaux épais comme des poteaux et sa vitesse de super-héros (meilleur chrono établit à 11 secondes au 100 mètres durant ses années lycée), Clark(e) porte bien son nom. 

Mais s’il est aujourd’hui l’une des attractions du Super Rugby et un nouvel All Black émérite, comment le garçon de 21 ans en est-il arrivé là aussi vite ?

Au nom du père

Déjà, comme d’autres avant lui à l’image de Owen Farrell ou Romain Ntamack, Caleb Clarke fait partie de ces garçons qui ont baigné dans le rugby depuis tout petit, notamment grâce à l’environnement familial. En effet, son père n’est autre qu’Eroni Clarke, le célèbre ailier des All Blacks et d’Auckland durant les années 90, originaire des Samoa mais qui avait préféré choisir la tunique à la fougère argentée à l’époque. Un visage bien connu dans l’archipel kiwi, que les écrans géants de l’Eden Park n’avaient d’ailleurs pas hésité à diffuser en gros plan et tout sourire lors de la première titularisation de son fils sous le maillot noir dans l’écrin des Blacks, face à l’Australie en octobre dernier. 

Membre de l’équipe scolaire du prestigieux Mount Albert Grammar School avant l’âge normalement requis, champion du monde et meilleur marqueur (6 essais) de la coupe du Monde U20 en 2017 alors qu’il était là aussi surclassé, Clarke détonne dans son archipel natal depuis un long moment maintenant. Si bien qu’il fit ses débuts en Super Rugby à pas encore 19 ans et était même appelé avec les All Blacks Sevens dans la foulée. Malgré des qualités athlétiques exceptionnelles exposées sur le World Sevens Series, Clarke passa presque deux saisons à ronger son frein ailleurs que sur son terrain de jeu favori - le 15 sous le maillot des Blues-, malgré quelques apparitions ici et là au milieu de la plus faible équipe de Nouvelle-Zélande (13 matches pour 4 essais en deux ans). 

Explosion au plus haut-niveau et installation chez les Blacks

Depuis ? Le jeune ailier d’Auckland a tout simplement marché dans les pas de sa franchise, en plein renouveau depuis la prise de fonction de Leon McDonald début 2020. Un environnement adéquat, un passage formateur et réussi par l’ITM Cup à l’automne 2019 ainsi qu’un nouveau style et une légère prise de muscle. Voilà comment celui que le groupe All Blacks se plaît déjà à surnommer « Caleeeeeb Claaaaaark » - avec l’intonation exagérée en référence à la manière qu’ont les commentateurs de prononcer son nom lors de ses exploits ballon en main - renverse tout ce qui entrave son chemin depuis le début de l’année. Surpuissant, véloce, ultra-explosif, ses performances et son style de jeu l’ont donc conduit à être appelé dans la foulée de l’Aotearoa par la sélection néo-zélandaise. Même jusqu'à être comparé au mythique Jonah Lomu.

Là, l’ailier supersonique semble ne pas se poser de question et avoir commencé à tracer son petit bout de chemin. Au sein d’une équipe NZ pas aussi régulière qu’à l’accoutumée dans ce Rugby Championship, Clarke a lui fait ses matches et prouvé qu’au-delà d’être un bon finisseur, il était surtout un puncheur exceptionnel. Désormais, les vidéos de ses exploits trustent les plateformes du net et la presse locale, elle, n’a cessé de relever son engagement et ses velléités offensives sans faille même lors de la défaite face à l’Argentine en novembre. Lors de la revanche des siens la semaine passée, Clarke était même plébiscité en ces mots par le média spécialiste Rugby Pass, qui lui attribuait un 7,5 sur 10 : « Beaucoup d'intention de la part du joueur de 21 ans, qui a créé des ravages constants en attaque, parcourant 76 mètres en 12 courses ballon en main. Il a toujours cherché à s'impliquer dans le jeu aussi, ce qui est une grande qualité pour un aussi jeune joueur. »

Alors que sa marge de progression est encore grande, le principal intéressé semble en tous cas déjà installé sous le mythique numéro 11 des Blacks. Si le meilleur reste à venir, comment pouvait-il en être autrement lorsqu’on porte un nom pareil ?

lelinzhou
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Au hasard : un rugbyman ?
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