Le grand reporter d'évoquer ce rugby « sport loisir, éducatif et convivial » qui n'a pas vocation à détecter puis à former de futurs internationaux comme ce peut être le cas à l'étranger, Nouvelle-Zélande en tête. Pierre-Michel Bonnot met ainsi en avant quelques profils de joueurs au sein des écoles de rugby :
Le petit gros planté là par ses parents pour qu'il se dégourdisse et qui fait des pâtés de boue dans son coin en attendant l'heure du rab de Banga et roulé-confiture, les petites vedettes qui font la tête si l'échauffement dure plus de cinq minutes, les mômes de bonne famille aiguillées vers le rugby pour qu'ils ne se retrouvent pas à jouer au foot avec les petits bronzés de banlieue. Comment ça « il ne fallait pas le dire ? »
Ce qu'il se dégage de cette critique, c'est que le rugby français n'avance pas. Comme écrit plus haut, cette situation n'est pas nouvelle, tout comme le fait que ceux qui en ont conscience n'agissent pas. Par extrapolation, c'est bien évidemment le XV de France qui en pâtit. « Avec 69 joueurs et 10 charnières en 23 tests, le sélectionneur a largement fait le tour d'un réservoir français quasiment à sec à certains postes. » À l'heure actuelle, certains éléments demandent à mûrir alors que les joueurs de classe mondiale semblent trop rares en équipe de France. Quand ces derniers sont absents, celle-ci se retrouve en difficulté. « On a du mal à trouver du monde à certains postes, notamment en troisième ligne », confie PSA. En découle notamment un manque de puissance. Outre les critiques sur l'entame et la discipline, qui sont de vieux démons côté tricolore, le revers de Cardiff a également soulevé le problème d'un plan de jeu que l'on peut penser inexistant ou alors trop présent au point d'en devenir restrictif. « Parfois, les Bleus donnent même l'impression de découvrir ce qu'ils font sur le terrain. »