En juin 2016, Pierre Camou signait le contrat de constructeur du Grand Stade avec le groupement Ibelys. Six mois plus tard, son successeur Bernard Laporte a repris le dossier pour enterrer le projet avant même que la première pierre soit posée. Avec Serge Simon, ils ont enfin pu "consulter tous les documents relatifs" au bébé de Camou afin de s'assurer que le contrat prévoyait bien une porte de sortie. Celle-ci existe comme le confirme à L'Équipe, Andres Penaloza, l'un des représentants d'Ibelys, sous la forme de clauses de dédit. Selon la définition : "Le dédit représente une somme prévue par voie contractuelle et permet de se dégager de l'obligation d'exécuter l'obligation principale prévue au contrat."
À l'heure actuelle, le constructeur se veut encore confiant, et ce alors que la nouvelle direction de la FFR a clairement exprimé sa volonté d'arrêter les frais. L'institution "a déjà dépensé au moins 11 M€ dans ce projet", note le site du quotidien sportif. Une rupture du contrat pourrait cependant entraîner de nouvelles dépenses. Mais rien qui ne "mettrait en danger la santé financière de la FFR". En effet, le chantier n'a pas encore débuté. Une compensation financière pourrait être versée à Ibelys pour son travail en amont sur le Grand Stade.
Pierre Camou vers la sortie ?
Battu par Bernard Laporte samedi lors des élections pour la présidence de la FFR, Pierre Camou s'est exprimé mercredi à travers une longue lettre. "Les clubs ont décidé à une nette majorité de voter pour la liste de Bernard Laporte. On ne peut que respecter leur choix. C’est la démocratie et je souhaite bonne chance au rugby et à nos clubs." Dans cette lettre de remerciement, il assure que ses décisions "n'ont jamais été guidées par un enjeu politique ou électoraliste". Il laisse cependant planer le doute sur futur. Va-t-il quitter le comité directeur de la FFR ? Camou de conclure via Sport24 : "je me battrai pour que le rugby français soit porté par ceux qui ont le don d’eux même pour principe de vie."
