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Premiership - Gloucester : Andy Hazell quitte le rugby professionnel à cause des commotions cérébrales

Après 17 saisons passées à Gloucester, le troisième ligne Andy Hazell a décidé de raccrocher les crampons après plusieurs commotions cérébrales cette saison.

Thibault Perrin 04/02/2014 à 12h30
Andy Hazell quitte le rugby professionnel après des commotions cérébrales.
Andy Hazell quitte le rugby professionnel après des commotions cérébrales.
Après 17 saisons passées à Gloucester, le troisième ligne anglais Andy Hazell (35 ans, 5 sélections) a décidé de raccrocher les crampons suite à de multiples commotions cérébrales cette saison. « J'ai travaillé dur pour revenir, j'ai tout essayé, mais ça n'allait pas. Au final, c'était trop risqué de jouer à ce stade de ma carrière », confie la légende des Cherry and Whites à l'Independant. Hazell de poursuivre via Planet Rugby : « Si j'avais 25 ans, j'aurais probablement menti en disant que tout allait bien. Et c'est justement ça le problème avec les jeunes joueurs. S'ils ne se sentent pas bien, ils doivent parler. » À l'heure actuelle, le flanker considère qu'il est impossible d'avoir une carrière aussi longue que la sienne.

Touché par des vertiges, et par la sensation que tout était dans le brouillard, Andy Hazell n'a pas réussi à passer les tests qui auraient pu le conduire à retrouver les terrains pour jouer quelques ultimes matches avec Gloucester. « Je faisais un petit footing derrière les poteaux puis une longueur de terrain pour augmenter mon rythme cardiaque, mais à partir d'un certain point, c'est comme si j'étais dans un rêve, comme si je regardais quelqu'un d'autre courir. Se sentir coupé de la réalité, c'est un sentiment horrible. » À côté de ça, l'international avait également des problèmes d'insomnie et un caractère très changeant.

Il faut dire que le bonhomme était déjà capable du pire comme du meilleur. En 2012, lors du match de Challenge européen entre Gloucester et Mont-de-Marsan, il avait pété un plomb en agressant violemment le pilier montois Sébastien Ormaechea, alors allongé sur le sol. Un geste qui lui avait valu une suspension de 14 semaines.



A l’inverse, on le retrouve ici avec ses coéquipiers en 2010 lors d’un morceau improvisé de rap.

jumisao
jumisao
Petite différence (pardon grosse) entre le rugby amateur et le rugby pro en terme de chocs et de "violence" (j'ai vu la différence avec mon cousin, passé pro ya quelques années de cela.) . Quand on en arrive à ce que raconte ce joueur, vertiges, perte de sensation, .... sans même jouer, ça devient un danger pour lui mais aussi pour les autres. Genre par exemple, s'il est en voiture et que ça lui arrive à ce moment là. Bien entendu, on parle pas de blessures "habituelles" même niveau amateur, avec des fractures, luxation, .... mais de blessures à la tête, qui peuvent s'avérer très graves. Plutôt que de faire la politique de l'autruche, il est préférable de s'y intéresser de près, et d'essayer de trouver des solutions pour limiter ce genre de soucis. (sans pour autant interdire les plaquages, déblayages, pas besoin de l'aspetiser)
Fanch
Fanch
On ne peut pas se contenter de dire que c'est son choix et que c'est le rugby qui veut ça. Ces vertiges à répétition et cette sensation qu'il décrit, cette impression d'être dans un rêve et de se détacher de lui-même c'est assez flippant. Si ce genre de phénomène le prend quand il est en voiture avec sa famille, je n'ose pas imaginer les suites possibles. Le problème est qu'il n'est pas seul, et qu'il peut être éventuellement dangereux pour les autres. Idéalement il faudrait réfléchir à une nouvelle médecine du sportif pro. Le médecin du club est sûrement indispensable, mais il est évident qu'il est partagé entre 2 loyautés: celle des intérêts du club et celle de l'éthique médicale (la santé du patient avant toute autre considération). Serait il possible de créer un groupe médical fédéral, sans attache avec aucun club, seul habilité à délivrer une licence d'aptitude médicale à la pratique d'un sport tel que le rugby?
Waltervincent
Waltervincent
Une grosse différence entre pros et amateurs, outre le suivi médical en amont comme en aval, réside dans la classification en accident du travail, qui peut ouvrir la porte à toutes les dérives, et mettre en porte à faux les contrats d'assurance et de travail, au détriment du joueur en cas de procédure
quentin2dakar
quentin2dakar
Je me souviens du cas MacDonald, le Black, à qui les médecins avait interdit de rejouer pour une certaine durée parce qu'il avait déjà trop subi de KO durant l'année... Il a fait ce break, plus de la rééducation cervicale, et est redevenu rapidement un des meilleurs centre du monde... Pour en revenir sur les protocoles de commotion et sur les blessures liées à la pratique sportive en général, toutes les équipes ont des médecins dans leurs staffs, ils sont donc bien mieux traités que nous autre amateurs... Pour les pros, on est tous d'accord qu'il faut trouver un moyen pour réduire le nombre de match et éventuellement des nouvelles règles pour réduire les chocs violents sans perdre pour autant le défi physique et l'engagement individuel et collectif sur les phases de combat... Les médecins sont sensés avoir une déontologie qui devrait permettre de limiter les dérives de notre sport...
sapiac76
sapiac76
mais bitch si le protocole est tout récent, les risques on les connait depuis toujours!!! comme en mêlée tu sais que la blessure peut arriver, quant au ko on connaissait les risques pour les boxeurs, je ne vois pas en quoi un ko de rugbyman serait different de celui d'un boxeur je n'ai rien contre le protocole, c'est vraisemblablement une très bonne chose... mais s'alarmer et en faire un foin va conduire à des mesures qui vont aller à l'encontre du sport, à commencer par exploser le cout des assurances qui se gavent déjà
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