4 719 spectateurs en moyenne après 13 journées de Pro D2
Mais les clubs ne l'entendent pas de cette oreille. Du côté de Montauban, on pointe du doigt le passage des matchs de Pro D2 du samedi aux soirs de semaine, et notamment au jeudi. Pour la Ligue, cette nouvelle programmation devait donner plus de visibilité à ce championnat. En février dernier, des supporters de l'USAP et de l'USM, dont le président avait voté contre ce changement, étaient montés au créneau pour dénoncer "cette évolution, dictée par la renégociation des droits TV entre la LNR et les diffuseurs du championnat", craignant de voir des tribunes vides. Les chiffres leur donnent aujourd'hui raison. "L'an passé, nous avions entre 7 000 et 8 000 spectateurs de moyenne par match. Cette saison, nous tombons entre 5 000 et 6 000, ce qui représente une perte de billetterie de 25 %", indique Thierry Eychenne, président du conseil de surveillance de l'USM. Après 13 journées, la moyenne d'affluence était de 4 719 spectateurs.
À Sapiac, les buvettes affichent 30 % de recettes en moins
Suivre son club à l'extérieur a toujours été difficile pour les supporters. Mais ces derniers ont de plus en plus de mal, et ce même lorsque Montauban joue à la maison le vendredi quand le match est programmé à 19h. "Avoir pris une telle décision, ça tue l'ambiance qui faisait le charme du rugby. Les stades sonnent creux," lance le président des "Ultras" Sébastien Génibre. Si la Ligue appelle à la patience et attend la fin de la saison pour faire le bilan, les clubs doivent pour leur part faire face à une sérieuse diminution de leurs entrées d'argent. À Sapiac, les buvettes affichent 30 % de recettes en moins. L'impact se fait aussi sentir dans les bars et les restaurants environnants. Selon La Dépêche, l'USM devrait toucher 105 000 euros annuel (7 000 euros par rencontre) "pour tenter de compenser la baisse des recettes des matchs désormais joués en semaine."