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Puncheur, leader, sprinteur, ces profils qu'on retrouve au rugby et sur le Tour de France

La semaine prochaine, c'est le début du Tour de France. On a voulu savoir si on pouvait transcrire le vocabulaire du cyclisme au rugby.

Thibault Perrin 21/08/2020 à 18h00
Wilkinson aurait fait un grand leader sur les routes du Tour de France.
Wilkinson aurait fait un grand leader sur les routes du Tour de France.
  • Le leader : en cyclisme, le leader d'une formation, c'est le mec qui doit briller l'équipe et la mener sur le podium. En général, c'est le meilleur ou tout du moins le plus complet. Celui que ses coéquipiers doivent protéger. Il sait quand attaquer, quand enfoncer l'adversaire mais aussi quand lever le pied. C'est un peu le 10 dans ton équipe et qui de mieux que Jonny Wilkinson pour endosser ce rôle. 
  • Celui qui va chercher le ravitaillement : sur le Tour de France, comme lors des autres courses, il existe des zones de ravitaillement. Des membres de chaque équipe s'y tiennent avec des besaces qu'ils tendent aux coureurs. Chacun en prend une en général. Néanmoins, les coureurs peuvent aussi aller jusqu'à la voiture de leur directeur de course pour faire le plein. A ce moment-là, il faut qu'un mec se dévoue pour aller "descendre" en queue de peloton, prendre des barres énergétiques et des bouteilles pour les remonter aux copains. Au passage, il en profite pour prendre quelques consignes. Même s'il faut dire qu'avec les oreillettes, ça n'a pas trop d'importance. Au rugby, ce mec, c'est généralement un entraîneur, parfois un joueur blessé, qui en profite pour distiller des infos du staff. On ne sait pas trop pourquoi mais on pense à William Servat avec sa chasuble. 
  • Celui qui se sacrifie : sur le Tour de France, les étapes de montagne sont attendues par une partie des coureurs. D'autres en revanche, savent qu'ils vont passer un très mauvais moment. C'est notamment le cas des sprinteurs qui vont passer une grande partie de l'étape devant la voiture-balai. Pour les favoris, c'est l'occasion de creuser l'écart sur la concurrence. Ils peuvent par exemple durcir le rythme de la course en faisant travailler leurs coéquipiers en tête de peloton. On dit parfois qu'ils se sacrifient pour leur leader en donnant tout avant de terminer la journée sur le petit plateau. 
  • Celui qui court comme un c... dans les lacets de l'Alpe d'Huez : au rugby, c'est beaucoup moins mal vu (c'est français ça ?) qu'au cyclisme. Mais ça existe. En général, celui qu'on appelle le streaker (existe aussi dans sa version féminine) déboule sur le pré au nez et à la barbe de la sécurité. Le plus rugby, c'est qu'il est généralement nu. Les joueurs le prennent plutôt bien car c'est bon enfant contrairement à celui qui court à côté des cyclistes en pleine ascension sous 40 degrés et à peine 1m pour rouler à cause de la foule.
  • Celui qui gratte les points : sur les grands tours comme celui de France, tout le monde ne peut pas prétendre au maillot jaune. Il existe donc d'autres honneurs comme le maillot à pois pour le classement de la montagne et le vert pour le classement par points destiné au meilleur sprinteur. Des points qui sont distribués tout au long du parcours ou encore à la fin de chaque étape. Le sprinteur de l'équipe peut se la jouer solo ou bien être mis sur orbite par des coéquipiers. Transposer ce profil au rugby n'est pas facile. Mais d'aucuns y verront peut-être l'ailier qui n'a parfois qu'à courir sur quelques mètres pour marquer en bout de ligne et récolter les honneurs. Son équipe ayant fait tout le taff pendant plusieurs temps de jeu pour trouver la faille. Là aussi, on ne donnera pas de noms, les gratteurs de bord de touche se reconnaîtront.
  • Le puncheur : on dit que Damian Penaud qu'il a un profil de puncheur parce qu'il peut faire la différence sur une action. Une description en référence à ces coureurs qui peuvent faire un gros effort sur une période courte pour creuser l'écart. Généralement, on les retrouve sur les classiques qui se déroulent sur une journée et font plus de 200 kilomètres. Mais on pourrait tout aussi bien associer le terme de puncheur à ceux qui distribuent des bourre-pifs. Et parce que c'est assez récent, notre puncheur sera Mohamed Haouas, pilier de Montpellier et du XV de France.
  • L'équipier modèle : dans une formation cycliste, tout le monde ne peut pas inscrire son nom au palmarès des grands tours. Certains pourront gagner des étapes, peut-être une classique mais en ce qui concerne la victoire finale dans le Tour, il faudra repasser. Cela ne les empêche pas de faire le job, d'être là pour les autres et d'avoir une belle carrière. Au rugby, on met en avant la solidarité et le collectif avant l'individu. Difficile donc de sortir un nom mais si on peut penser que le troisième ligne remplit assez bien le rôle du mec multitâche qui met le nez dans les rucks, plaque à tour de bras, relève le cuir pour attaquer la défense et protège son ouvreur.
  • Le meilleur grimpeur/descendeur : sur le Tour de France, des points sont distribués en haut des cols et des ascensions pour déterminer le classement du maillot à pois si cher à Richard Virenque, sextuple vainqueur du Grand Prix de la montagne. Du côté de l'ovalie, on monte rarement des cols à moins d'être en stage à Tignes. Par contre, niveau descente, on s'y connaît beaucoup plus. On ne parle pas ici de celle de la Planche des Belles Filles ou du Col de Vars, que Nils Politt avait descendu à plus de 100 km/h en 2019. Mais de celle de la troisième mi-temps. On a connait tous un coéquipier expert dans ce domaine qui descend toujours plus vite que les autres. Au risque de terminer dans le décor.
Yonolan
Yonolan
Vu l'actualité, y a même le profil de celui qui met un moteur dans son vélo....
amoureuxdubeaujeu
amoureuxdubeaujeu
aie, aie, aie ! la vague du TDF va tous vous emporter. le Rugbynistère vient de se faire attraper dans ses filets 😩
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