« On est sur le marché du rugby. On est du bétail »
Selon le joueur du LOU, le « rythme effréné » auquel ils sont soumis en France est en grande partie responsable : « Un international, aujourd’hui, il n’y a que la blessure qui l’arrête. » Prenant l’exemple de Frédéric Michalak, blessé contre l’Ecosse après une série de près de 50 matchs consécutifs, il poursuit : « Nous, les joueurs, plus personne ne nous écoute. On est sur le marché du rugby. On est du bétail. ». Chabal va alors plus loin dans la métaphore animale en évoquant son grand-père, marchand de chevaux : « Quand une bête était malade, il la virait et en mettait une en pleine santé. Si on n’est plus performants, les clubs ne nous gardent pas et prennent quelqu’un d’autre. »
Et selon lui cela ne va pas changer dans l’immédiat puisque le nouveau président de la Ligue nationale, Paul Goze, n’aurait que très peu de considération pour les joueurs et leurs demandes, notamment en ce qui concerne le calendrier. Le genre de doléances également exprimées par le sélectionneur national durant le Tournoi. C’est pourquoi le troisième ligne apporte tout son soutien à Phillipe Saint-André : « Je pense qu’il ne le vit pas très bien, mais je suis sûr qu’il est plus remonté que jamais. » Lui qui ne se voit pas du tout endosser le costume d’entraîneur à la fin de sa carrière, sait que PSA fera ce qu'il faut pour réussir : « C’est un compétiteur, un gagneur, il ne lâchera pas. Avant de prendre le poste, il savait que la place était risquée. Quand il n’y a pas de résultats, tu en prends plein la gueule. Il l’assume totalement. »
Source : Le Parisien