Depuis plusieurs semaines, l'idée d'une bulle sanitaire fait son apparition dans le monde du rugby pour endiguer au maximum la propagation du fameux Covid-19. Si l'idée émerge petit à petit en au sein du rugby européen, d'autres sports ont déjà adopté ce système à l'instar du basket, du foot mais aussi du tennis. Pas besoin de chercher très loin non plus puisque le rugby sudiste s'est également penché sur le sujet. Alors à quoi consiste cette bulle sanitaire ? Chaque équipe se regroupe dans une même ville ou pays pour disputer une compétition. Le but premier, avant tout limiter les contacts avec le monde extérieur et empêcher les déplacements entre plusieurs pays. L'équipe reste calfeutrée dans son hôtel, se fait tester et limite au maximum ses déplacements. La marche à suivre en attendant un retour à la normale espéré au plus vite ? Quels sont les sports a l'avoir utilisé en premier et avec quelles réussites ?
La NBA, première expérimentatrice
La NBA, championnat de Basket des États-Unis et plus grande ligue de Basket Ball au monde a été la première à tenter l'expérimentation. Alors en pleine saison et frappée par le virus, l'organisation en accord avec les clubs a décidé de reprendre la saison le 30 juillet dernier. Pour cela, chaque équipe avait l'obligation de se rendre à Orlando où l'intégralité des matchs de classement et plays-offs auraient lieu. 22 équipes étaient conviées, les huit premières de chaque conférence et les équipes à six victoires. L'occasion pour la saison d'aller à son terme. Toutes les formations se sont donc rendues dans la bulle d'Orlando aux alentours du 7 juillet, avant une reprise de la saison presque un mois plus tard, le 31. Une fois arrivés sur place, les premières 48 heures se passaient sans contact avec le monde extérieur, avec nourriture servie directement dans les chambres d'hôtel, alors que deux tests devaient être réalisés sur les joueurs notamment un, une fois la période de quarantaine observée. Des mesures drastiques avec notamment une alarme sonnant au bout de cinq secondes passées à moins de 1m83 soit six pieds d'une autre personne. Une saison qui a notamment connu son épilogue et a donc vu les Lakers être sacrés.
La Ligue des Champions innove avec un Final 8 à Lisbonne
Le foot n'a pas tardé à suivre le mouvement. Alors qu'excepté la ligue 1, la plupart des championnats ont pu aller à leurs termes, venait alors la question de la Ligue des Champions. La prestigieuse compétition s'était arrêtée aux rangs des quarts de finale et mis à part quelques huitièmes de finale encore à jouer, la plupart des équipes connaissaient leur sort. Dans ces conditions, on rappelle que les quarts et demi doivent se jouer sur un système de match aller-retour, difficile d'imaginer un format classique. Inenvisageable même pour l'UEFA qui a donc décidé de faire disputer l'ensemble des rencontres sur un match sec. Les 16 qualifiés se sont envolés pour Lisbonne, théâtre de ce nouveau format de phase finale de Ligue des Champions, appelé Final 8. La compétition s'est étalée sur onze jours, du 12 au 23 août dernier. Là encore la compétition a pu aller à son terme, chaque équipe respectant des mesures strictes, confinés dans leur hôtel et avec peu de contacts extérieurs. Au Portugal, le Bayern fut sacré.
L'Australie, théâtre du Rugby Championship
Et oui, nous aussi au rugby avons eu droit à cette fameuse bulle sanitaire. Pas plus tard qu'il y a deux mois, en novembre dernier. En l'absence des champions du monde sud-africains pas assez préparés, australiens, néo-zélandais et argentins se disputaient une victoire dans un Rugby Championship aux allures de Tri-Nations. Une fois n'est pas coutume, là encore rebelote. À l'instar du foot ou du basket, la compétition se déroulait sur les terres d'un seul et même pays, l'Australie. À l'exception des deux autres compétitions citées, le public était cette fois-ci présent dans les tribunes. On se souvient notamment de cette victoire historique des Pumas sur les All Blacks, eux qui avaient préparé leur rencontre isolés de la civilisation. Là encore, aucun problème quant à la teneur de l’événement, et malgré un parcours en dent de scie, les All Blacks raflaient la mise.