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Qui est Hoskins Sotutu, l'homme qui fait tourner les têtes de 3 Nations ?

Sensation du Super Rugby Aotearoa, Sotutu semble promis à un grand avenir sur la scène internationale. Encore faut-il qu’il choisisse sa future sélection...

Clément Suman 05/08/2020 à 16h00
Qui est Hoskins Sotutu, l'homme qui fait tourner les têtes de 3 Nations ?
Qui est Hoskins Sotutu, l'homme qui fait tourner les têtes de 3 Nations ?

C’est bien connu : en Nouvelle-Zélande, les bons joueurs poussent sur les arbres. Formation, culture, talent inné… Quel que soit l’argument avancé, le réservoir kiwi ne semble jamais s’affaiblir. Qu’importe si chaque année tant de All Blacks filent vers l’Europe ou le Japon, puisque les jeunes poussent derrière ! L’après 2019 est déjà bien digéré. Et si les doutes subsistent autour du nouveau sélectionneur Ian Foster, personne ne s’inquiète sur les joueurs amenés à renforcer le squad des triples champions du monde.

Parmi eux, un certain Hoskins Sotutu plutôt (très) méconnu du grand public. Il faut dire que l’an passé, le 3e ligne n’avait disputé qu’un seul match de Super Rugby sous le maillot des Blues. Né en 1998, le gamin s’est même à peine affirmé en Mitre10 Cup, ne jouant que 15 matchs (7 titularisations, 2 essais) en deux saisons. Pourtant aujourd’hui, tout le monde a son nom à la bouche, au pays du long nuage blanc…

La hype Blues

D’abord parce que le joueur représente les Blues, l’équipe hype du moment. Disons les choses : à force d’espérer les voir relever la tête, année après année, on n’attendait plus grand chose de la franchise basée à Auckland. Devenue la mauvaise élève de la conférence néo-Z, elle vit pourtant une année 2020 de grâce.

Avant la suspension du Super Rugby (à cause d’un virus dont vous avez sans doute entendu parler), les Blues étaient classés 6e du classement général, et donc potentiellement qualifiés pour les phases finales. Mais la création du Super Rugby Aotearoa a fait taire les derniers sceptiques : l’équipe mythique est bien de retour. Et la nouvelle génération menée par Hotutu fait des étincelles, dauphins solides et outsiders principaux des éternels Crusaders.

Ancien ailier épanoui chez les avants

Chez les jeunes, Hotutu jouait derrière, ce qui explique sa technique individuelle au-dessus de la moyenne. “J’ai commencé à l’aile, parce que, vous savez, les Fidjiens sont ailiers”, explique-t-il au Week-end Herald, lui dont le père est originaire de l’île du Pacifique. “Je suis devenu plus lent, plus gros, et les coachs ont décidé de me mettre avec les avants, et j’y suis resté. Bonne pioche. Très vite sélectionné comme l’un des meilleurs de sa génération, le 3e ligne est appelé chez les Baby Blacks. En 2018, la France prend néanmoins le dessus au stade Aimé-Giral, 16 à 7.

Un an plus tard, il découvre le Super Rugby, avant d’exploser cette saison et de battre tous ses records personnels (muscu et cardio) au retour du confinement. “L’an passé, on a été très critique sur ce point. Il a compris qu’il devait changer, et il l’a fait.” Les mots sont signés Tom Coventry, l’entraîneur des avants des Blues poursuivant pour Rugby Pass : “on lui a donné l’opportunité de nous impressionner. On lui a fait confiance, et il a saisi cette chance.

Son capitaine Patrick Tuipulotu a choisi le rose pour ses cheveux ? Lui le blond polaire. Déjà qu’il était impossible de le manquer sur le terrain… Avec 27 plaquages en une seule rencontre, il détient le record de la nouvelle compétition 100% néo-zélandaise. Et à Auckland, pas grand monde ne plaint Akira Ioane, qui a perdu sa place dans l’affaire, et voit s’éloigner le maillot noir.

Les Blacks, les Fidji… ou l’Angleterre ?

Voilà donc pour le portrait du bonhomme. La suite ? Elle s’écrira sur la scène internationale. Reste à savoir quelle nation Hotutu choisira de représenter. Tout porte à croire que les All Blacks pourraient en faire le successeur de Kieran Read, au poste de n°8. Mais les Fidji n’ont pas dit leur dernier mot. Hoskins est le fils de Waisake, ancien ailier international ayant disputé la Coupe du monde… Dans la presse kiwie, Vern Cotter a déjà fait savoir qu’il souhaitait avoir le natif d’Auckland dans son squad. Ce dernier se laissera-t-il tenter par le challenge ?

Ou par un autre plus “exotique” ? C’est que le XV de la Rose peut également rêver de la pépite. Si son père est Fidjien, sa mère est anglaise : Hotutu pourrait donc récupérer un passeport et suivre l’exemple de Brad Shields, ancien des Hurricanes devenu international sous l’ère Eddie Jones. Et régler le problème de Billy Vunipola, si précieux mais si souvent blessé. “Quand la décision devra être prise, elle viendra facilement, mais pour le moment, je suis concentré sur les Blues.” Si en plus le garçon est lucide, il risque d’aller loin.

mic4619
mic4619
Chez les Blacks ou les Fidji, je ne vois pas avec l'équipe d'Angleterre question de culture il a été bercé dand l'ambiance "sudiste" ce n'est pas comme si il avait été élevé en GB.....
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