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Rugby Championship - L'Afrique du Sud surprend encore les All Blacks en arrachant le nul

L'Afrique du Sud est allée chercher le match nul face à la Nouvelle-Zélande lors de la deuxième journée du Rugby Championship.

Thibault Perrin 27/07/2019 à 11h30
Herschel Jantjies a marqué un essai décisif face aux All Blacks.
Herschel Jantjies a marqué un essai décisif face aux All Blacks.

Des Blacks empruntés

On avait quitté les All Blacks sur une victoire poussive en Argentine. On les a retrouvés guère plus flamboyants. À deux mois de leur premier match de la Coupe du monde face à ces mêmes Sud-africains, les Néo-Zélandais ont "galéré" devant leur public. Ils n'ont pas réussi à tenir le ballon, ont connu beaucoup de déchets et n'ont pas réussi à investir le camp adverse pendant la première période. Le nombre de turnovers est impressionnant sans oublier les pénalités. Certes, il y a eu des changements dans le groupe. Certes, ce n'est que le deuxième match de la saison et il est inutile d'être au top de sa forme maintenant. Mais ces Blacks-là ne font pas vraiment peur à la concurrence.

Des Boks un temps dominateurs

Forts de leur succès l'an passé sur cette pelouse et de leur victoire initiale face aux Wallabies, les Sud-Africains ont abordé ce match en confiance. Comme la semaine passée, ils ont fait parler leur physique, surtout, ils ont tenu le ballon et investi le camp néo-zélandais avec près de 60% d'occupation et de possession. Il a fallu attendre la demi-heure de jeu pour voir les All Blacks sur les 22m sud-africains. Sans être forcément dangereux, ils ont été pragmatiques en prenant les points au pied. Des choix qu'ils peuvent regretter car ils ont subi dans le second acte.

Une mi-temps chacun

Dominés dans le premier acte, les All Blacks ont peu à peu élevé leur niveau de jeu, inversant la tendance avec plus de 70 % d'occupation et de possession. En face, les Springboks ont raté beaucoup de plaquages en deuxième période. Néanmoins, ils n'ont pas concédé d'essai mais seulement deux pénalités. À l'image des Boks lors des quarante premières minutes, ils ont tenu le ballon et enchaîné les temps de jeu. Ce qu'ils n'avaient pas réussi à faire en première période. Sans doute une consigne du coach. Le genre de match qui prépare cependant aux rencontres disputées qui auront lieu au Mondial.

Richie Mo'unga peine à convaincre

L'ouvreur des Crusaders jouait gros sur ce match au sommet. Préféré à l'ouverture à Beauden Barrett, aligné à l'arrière, Richie Mo'unga a peiné a pesé sur le match comme il peut le faire en Super Rugby avec sa province. D'entrée, il a été contré deux fois sur un jeu au pied. Ses coups de pied de dégagement n'ont pas été très précis. À l'inverse, Barrett, dans une position d'électron libre s'est beaucoup montré et apporté le danger. Il a été décisif sur l'essai de Goodhue à la 37e avec une belle course. Certes sa précision face aux perches laisse encore à désirer (2/4) mais Mo'unga, malgré deux pénalités importantes à la 67e puis à la 75e, n'a pas forcément marqué des points en vue du Mondial.

Un match nul historique 

Pour les grandes envolées, il faudra repasser. Alors que les deux matchs entre ces nations avaient été mémorables en 2018, ce match-là ne restera pas dans les annales. On a bien failli voir un match sans aucun essai. Dans leur histoire, ce n'est arrivé qu'une seule fois. Finalement, ce match s'est terminé sur un nul avec un essai transformé de la révélation Herschel Jantjies suite à un coup de pied de Kolbe. Ce qui n'était arrivé que trois fois auparavant. Pour les Boks, c'est une victoire. Cette équipe sud-africaine se construit petit à petit en vue de la Coupe du monde. Pour les Blacks, ce nul laisse planer de nombreuses interrogations quant au potentiel offensif des doubles champions du monde. Leur domination est-elle en train de s'effriter ? 

ginobigoudi
ginobigoudi
Autre angle : les Bocks arrachent le nul sur un exploit perso du toulousain Kolbe et une schneck de ouf' du 9 homonyme, absous par le TMO pour une épaule greffée à la mâchoire... À part ça, de la sauvagerie parfois gratuite (Retallick) et une cinquantaine de coups de pieds du petit prince à tête d'où sont les femmes... On n'oubliera pas le navet arbitral, les hors-jeux sudaf' en pagaille, les grattages au sol, les portes ouvertes sur les portés, jusqu'à ce contest de Law, revenant en panique d'une position de hors-jeu pour se coller sur le côté du ruck, vautré sur le paquet de barbak et maintenu en vie par Pollard, mettant fin à une longue séquence perforatrice des Blacks, l'équation vitesse+axes des courses+soutiens à la colle propulsant le ballon dans une autre dimension... Hansen a vu ce qu'il y avait à voir : SBW, Moody, Goodhue, n'ont pas marqué de points, et Mo'Unga a eu la possibilité de déchirer les filets Bocks, ce qu'il n'a pas fait... Il a même dû attendre deux échecs de Barrett pour pouvoir taper... Les commentateurs sauront qui est le patron... Enfin, l'agression, non sanctionnée, sur Retallick, à deux mois de la CdM, ça ressemble franchement à de la dégueulasserie...
Jacq4y
Jacq4y
Un article qui raconte un match sans donner le score... ???
AKA
AKA
Le gros point noir c' est la blessure de Rétallik après le père Hansen fait des ajustements. Je pense que si ce n' était pas une affaire de gros sous il n' y aurai pas de Four Nations les années de CDM; déjà que tous ces garçons sortent du Super Rugby...
cahues
cahues
Suite a sa blessure Retallick probablement absent de la coupe du monde, vu l'importance du gars dans le dispositif, c'est un sacré coup dur pour les blacks.
Team Viscères
Team Viscères
Annoncer que les Blacks sont en danger au Mondial parce qu'ils sont hésitants au Championship, c'est un peu comme annoncer que les Argentins vont marcher sur le Mondial parce qu'ils sont performants en SuperRugby : de la divination. Pour rappel la compétition en cours est un Championship tronqué comme chaque année de Mondial et les équipes s'en servent comme préparation plus que comme une compétition acharnée. Les favoris s'économisent pendant que les autres se rassurent ou cherchent à emmagasiner de la confiance, il y a peu d'enseignements à tirer de matchs de préparation (quand on tape les Anglais en préparation en 2015, j'espère que personne n'en a déduit qu'on était au niveau pour le Mondial). Il n'y a que la compétition en elle même qui permet de savoir si ce qu'on a vu en préparation était révélateur ou non (ce qui permettra à la moitié de ceux qui avaient joué à Madame Irma d'affirmer que c'était évident). Pour gagner le Mondial il faut être bon au Mondial de fin septembre à début novembre, pas dans une autre compétition à un autre moment de l'année. En 1999, 2003 et 2007 les Blacks ont survolé le Tri Nations et se sont plantés au Mondial. En 2011 et 2015 les Blacks ont connu des difficultés et ont perdu (leurs deux seuls échecs depuis 2010) mais ont remporté le Mondial. Le premier match du Mondial entre les Blacks et les Boks donnera bien plus d'infos sur la forme de chaque équipe.
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