Qu’est-ce que l’Italie, la France, l’Angleterre, l’Irlande, le Pays-de-Galles et l’Écosse ont en commun ce dimanche 9 avril 2023 ? Avant même que l’ultime quart de Champions Cup entre La Rochelle et les Saracens ne se joue, ces nations sont toutes assurées qu’une de leurs écuries disputera une demi-finale de Challenge Cup ou Champions Cup. Pour l’Afrique du Sud, l’addition est salée. Sur 3 formations présentes en quart, aucune ne connaîtra le dernier carré. Pire encore, les Sharks et Stormers qui disputaient la Champions Cup ont connu des lourdes défaites face à des récents vainqueurs de la compétition (les Exeter Chiefs et le Stade Toulousain).
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Un combat pas si physique que ça
Avant les demi-finales, les Sud-africains auraient-ils souffert d’un défaut d’adaptation à la compétition ? Pour le coup, on peut sérieusement en douter. Dans leur XV de départ, les formations encore en lice en quart de finale avaient de la matière. Des champions du monde 2019 et des Springboks, de manière plus générale, ont foulé les prés européens. Pour les titulaires, il y avait peu de soucis à se faire. D’ailleurs, quelques actions flamboyantes de la part des arrières électriques et fulgurants ont permis de conclure de magnifiques essais.
Is there a storm brewing in Exeter? ⛈️👀@THESTORMERS have their second try as Suleiman Hartzenberg collects a kick and wins the race to the corner!#HeinekenChampionsCup pic.twitter.com/wrO0QzzmCk
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🔥 𝓟𝓐𝓒𝓔 🔥
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An unreal try for @SharksRugby 🦈
The steps from Curwin Bosch. The pace from Grant Williams. Sublime 👏#HeinekenChampionsCup pic.twitter.com/w3omuG9FJ2
Cependant, les bancs semblaient bien plus faibles que ceux des européens. En atteste la rentrée très tardive des remplaçant des Sharks (5 changements dans les 9 dernières minutes), qui n’ont pas du tout su retenir les assauts des hommes en rouge. Cette vague de changement après la 70ᵉ minute trahissait d’ailleurs peut-être une crainte du staff des Sharks sur ce sujet. Du côté des Stormers, ou même des Bulls en huitième, certaines formations n’auront tout simplement pas tenu le défi physique. L’essai de Jack Nowell en début de match en est un parfait exemple. Même s’il est connu pour sa puissance et ses solides appuis, il était étonnant de le voir renverser deux avants au ras du ruck sur sa réalisation. Pourtant, le combat était l’un des points où étaient attendus les joueurs d’Afrique australe. Certaines de ces formations se seraient-elles faites avoir à leur propre jeu ?
Opportunism 🤝 Strength
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What a score from @nowellsy15 who spots an opportunity, breaks one tackle, rides another and stretches for the line!@ExeterChiefs | #HeinekenChampionsCup pic.twitter.com/c6Wanyo3Ap
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Venir en Europe, une idée saugrenue ?
En parallèle, les médias sud-africains, ainsi que quelques membres des staffs respectifs, ont pointé du doigt ou évoqué indirectement une cause de cette faillite : le voyage. Alors évidemment, il serait possible de tomber dans la facilité et de dire, qu’après tout, personne ne les a obligés à venir jouer la Coupe d’Europe. Néanmoins, il serait hypocrite de ne pas concéder que les clubs professionnels de la nation arc-en-ciel étaient en danger de mort au lendemain de la pandémie de Covid_19. Exilés du Super Rugby par la volonté des Océaniens de faire bande à part et de diminuer les coûts, l’adhésion de ces franchises en Europe a sûrement sauvé l’un des principaux territoires du rugby roi sur le globe. D’autant plus, les trajets en avions étaient déjà nombreux et laborieux en Super Rugby. Des voyages pénibles auxquels s'ajoutent le décalage horaire et qui est absent de ceux effectués en Europe de l’Ouest, les fuseaux horaires étant identiques ou très légèrement décalés.
Ensuite, cette excuse paraît quelque peu friable lorsque l’on voit les résultats adjacents à ceux visibles en Champions Cup. En United Rugby Championship, trois des quatre demi-finalistes de la saison dernière étaient sud-africains. Le 10 juin 2022, les Bulls venaient même à bout du Leinster à la RDS Arena de Dublin. En finale, les Stormers remportent la compétition face aux Bulls pour leur première année au sein de cette dernière. Un résultat qui semblait loin d’être dû à la chance du débutant, les Bulls ayant déjà été finaliste de la Rainbow Cup en 2021. Actuellement, trois franchises font partie des équipes virtuellement qualifiées pour les phases finales de la saison 2022-2023 d’URC.
Ainsi, la méforme sud-africaine paraît ne pas uniquement dépendre de ce trajet, aussi laborieux soit-il. Dans un premier temps, les formations d’Exeter et de Toulouse ont parfaitement répondu au défi qui leur était imposé. Mieux encore, elles ont su augmenter leur niveau de jeu par rapport à celui affiché en championnat. Une attente que les nouveaux arrivants en Coupe d’Europe ne connaissaient pas auparavant. Ces derniers n’avaient encore jamais disputé deux compétitions de club imbriquées ensemble, le tout avec un calendrier parfois capricieux qui ne laisse pas place à l’erreur.
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La belle réussite du Vieux continent
Pour l’Italie, ce sera même une première dans son histoire. Après avoir remporté la Pro 14 Rainbow Cup en 2021, le Benetton Trévise continue d’impressionner et défiera le RC Toulon en demi-finale de Challenge Cup. De l’autre côté, ce sont les Llanelli Scarlets et les Glasgow Warriors qui se disputent une place en finale de la petite coupe. En Champions Cup, le Leinster s’est défait sans trop de problème des Leicester Tigers. Le Stade Toulousain, lui, a torpillé les Sharks de Durban en fin de match du côté d’Ernest Wallon. Les deux cadors du rugby européen se rencontreront par ailleurs en demi-finale à Dublin. Pour les Exeter Chiefs, vainqueur sans encombre des Stormers, le futur adversaire se jouera en fonction du résultat du Stade Rochelais - Saracens prévu ce dimanche.
