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RUGBY. Historique Stade Toulousain qui écrase l'UBB ! Doublé et 23e Brennus à la clé !

Ce vendredi à Marseille, le Stade Toulousain a facilement dominé l'UBB pour s'adjuger un 23e Brennus. Les rouge et noir réalisé un nouveau doublé.

Thibault Perrin 28/06/2024 à 22h57
Stade Toulousain vs UBB : Retour sur une Finale à Sens Unique. Crédit image : Screenshot Canal +
Stade Toulousain vs UBB : Retour sur une Finale à Sens Unique. Crédit image : Screenshot Canal +

Stade Toulousain/UBB, une affiche inédite dans une enceinte inédite pour cette finale de Top 14. Ce vendredi soir à Marseille, Toulousains et Bordelais n'avaient d'yeux que pour le Brennus. Les rouge et noir ont été les premiers sous pression après avoir manqué la réception du coup d'envoi. Une première défense pour entrer dans la partie avant de bénéficier d'une première possession. Laquelle a finalement terminé en touche sur une passe mal ajustée de Ntamack. Son vis-à-vis Jalibert a, lui aussi, "perdu" le ballon avec un jeu au pied récupéré trop facilement par Ramos. Derrière, la touche a été perdue et Toulouse a mis de la vitesse avec des joueurs lancés à l'image de Flament. C'est finalement Dupont, très présent dans ce début de partie qui trouvé la faille et marqué le premier essai de la partie (7e, 7-0). Son 10e de la saison.

L'entame de feu de Toulouse

Une double peine pour les Bordelais avec le carton jaune adressé à Tatafu pour un plaquage haut. Mais les Bordelais ont bien réagi en profitant d'un en-avant toulousain pour récupérer la possession et décrocher une pénalité (11e, 7-3). La réponse a presque été immédiate avec un coup de pied de Ramos (10-3). Bien que réduits à 14, les Bordelais ont voulu inverser la tendance. Une bonne pression défensive a permis de récupérer un nouveau ballon à la faveur d'un contre sur Dupont. Mais ces 20 premières minutes ont globalement été à sens unique avec un Toulouse qui a joué à sa main. Des ballons rapides, des franchissements qui ont débouché sur un deuxième essai de Mauvaka en coin (15-3).

Puis c'est Dupont qui a triplé la mise avec un festival. Un superbe lancement en touche a vu le demi de mêlée hériter du cuir après une belle série de passes dans la défense entre Neti, Mauvaka et Mallia. Puis il a mystifié Lucu d'un petit par-dessus avant de mettre les cannes pour s'offrir un doublé (22-3). Les Girondins donnaient l'impression de ne pas être sortis du vestiaire. Il faut rappeler qu'ils jouaient leur première finale. La demi-heure passée, l'UBB n'a encore pas eu la moindre vraie occasion d'essai. Il faut dire que la défense toulousaine est intraitable. Après une longue séquence, et beaucoup d'efforts consentis, c'est Willis qui gratte et stoppe l'offensive girondine. Une première période totalement ratée pour Bordeaux. L'écart a failli être plus large mais un grattage de Bielle-Biarrey puis une bonne défense sur Mauvaka ont sauvé l'UBB juste avant les citrons.

L'UBB n'y arrive pas

"C'est une finale, on a la trouille de jouer. Il faut qu'on "score" dès la reprise. Il faut qu'on arrête de lâcher ces ballons au pied et croire en nous", confiait Lucu avant de retrouver les vestiaires. Après avoir perdu le bras de fer face au Stade Toulousain, la question était de savoir si Bordeaux avait les moyens de relever la tête. Buros a montré l'exemple dès la reprise, mais l'offensive a rapidement été stoppée par un en-avant. Puis c'est une touche mal négociée et une faute au sol qui ont redonné la possession à Toulouse et l'occasion d'ajouter trois nouveaux points. Une opportunité que Ramos n'a pas manquée (25-3). Avec 22 unités de retard, la tâche s'annonce très compliquée pour l'UBB.

Lucu, Buros, Moefana et Penaud ont tenté de mettre du rythme, mais sans pouvoir prendre à défaut la défense du Stade. Pire, ils ont continué d'être pénalisés (7) et offert la possibilité à l'arrière toulousain d'aggraver le score. Son deuxième échec a maintenu un semblant de suspense dans ce second acte. Mais on sentait clairement que Toulouse pouvait "tuer" le match à chaque instant. Un double jeu au pied de Dupont a en effet mis le feu au troisième rideau girondin aux abords de la 50e. Puis c'est en jouant rapidement une pénalité que le demi de mêlée a voulu enfoncer le clou. Mais des en-avants ont temporairement "sauvé" les Bordelais.

Le Stade Toulousain vers son 23e Brennus

D'aucuns pourront avancer que le choix d'aligner Jalibert et Tameifuna d'entrée n'était pas judicieux. Si le pilier a tenté d'amener sa puissance. L'ouvreur a clairement été transparent ballon en main. Yannick Bru a tenté un coaching rapide pour insuffler du sang-neuf dans son équipe. Mais il n'a pas eu l'effet escompté même si avec Lucu en 10, on a senti que Bordeaux jouait plus rapidement. Sauf qu'en face, Toulouse avait décidé de mettre les barbelés et de ne pas lever le pied. Ahki et Chocobares s'envoyant au centre avec toujours autant d'envie qu'en début de partie jusqu'à ce que Ramos ne scelle la victoire du Stade Toulousain. 

A la 64e, Dupont a en effet porté le cuir puis servi son ouvreur à hauteur. Ntamack a mis les cannes, levé la tête et parfaitement joué au pied pour l'arrière. Premier sur le cuir, Ramos a donné 27 points d'avance au Stade Toulousain. Avec un quart d'heure à jouer, on pouvait craindre un score fleuve. Le cinquième essai n'a pas trainé puisque Marchand est entré en Terre promise après un excellent ballon porté. Le calice jusqu'à la lie... Kinghorn ajoutant une sixième réalisation à la feuille de match après une interception de Vergé et un relais de Costes (42-3). Un score record en finale du Top 14. Laquelle a été à sens unique. Malgré la belle saison de Bordeaux, Toulouse a maitrisé le match de bout en bout et s'offre un 23e Brennus. Ramos y allant lui aussi de son doublé en fin de partie avant un 8e essai de David Ainu'u puis un 9e d'Ange Capuozzo (59-3). Les rouge et noir réalisent également un nouveau doublé. 

Jeu de main
Jeu de main
HORS SUJET RIP Mourad Tsimpou, le jeune prodige du piano marseillais, est décédé ce samedi 29 juin à l’âge de 19 ans. Il nous avait ému lors de la Finale 2021 où il avait interprété La Marseillaise !
Pianto
Pianto
Le stade toulousain est au-dessus, on le savait déjà, encore faut-il le montrer sur le terrain. L'UBB a fait un super boulot pour avoir des 3/4 au niveau des toulousains mais on a vu en CC ou en phase finale que leurs avants sont loins des attendus mais on ne sait jamais, sur un match, avec la charge émotionnelle d'une finale, on peut se dépasser d'un côté, etre un peu sur la retenue de l'autre et il peut y avoir un très bon match de rugby. Problème, Jalibert a annoncé sa fin de saison et revient sur une jambe suite au forfait du jeune Garcia. Malgré tout ça, en tant que spectateur neutre avec une sympathie pour les deux clubs, je suis impatient. Et là, c'est le drame... Hier, c'était des cadets en face du ST. Ils étaient dépassés en touche, en mêlée, dans l'habileté ballon en main et surtout sur les rucks. Les soutiens bordelais arrivaient 3 fois sur 4 trop tard, empechant toute continuité au jeu, le gros Ben multipliait les fautes de débutant, le ballon glissait,... De la bouillie. Le stade toulousain, avec tous les bzllobs, aucune contestation, aucun domaine où il est sous pression, déroule. Il nous offre ce bijou de Dupont en particulier. De l'autre côté Penaud, Bielle-Biarey se demandent quand est-ce qu'ils auront un décalage à exploiter (spoiler :jamais) Lucu se transforme en Dupont de Cc avec grattage et sauvetage improbable et sera le seul à se montrer au niveau de ses adversaires, à jouer une finale. Jusqu'un peu avant la mi-temps, on se dit qu'avec une interception un coup coup d'éclat bien joué, l'UBB peut revenir dans le jeu. On dechante vite, toujours aucune cohésion, les points de rencontre sont toujours largement dominés par les rouges et noirs (en qualité d'impact mais aussi en quantité, c'est systématiquement du 2vs3, du 1vs2) les bordelaissont en plein naufrage sur le terrain, continuent à vendanger touches et mêlées : on s'emmerde. La seconde mi-temps donnera l'impression d'une débandade totale. Les toulousains ont fait le match qu'il fallait pour couronner leur magnifique saison. Je pense que cette finale ne rentrera pas dans la mémoire collective. Tant il y avait à la fois une grande équipe et une autre qui se saborde.
resp
resp
Bravo, bravo et encore bravo au Stade. Mais pourquoi une telle différence ? IL y a 2 saisons, le Stade a appris à ses dépends et au fer rouge qu'il ne pourrait pas batailler sur les 2 tableaux comme il l'a fait, et finir épuisé, battu. Une stratégie est alors mise en place, basée sur un groupe élargi, qui a fonctionné cette année à merveille. Comme le rappelle Ugo Mola, 58 joueurs utilisés et 37 marqueurs d'essais différents au sein du club cette saison sont les indicateurs de ces choix. Il nous faut remercier avant tout les jeunes qui ont relevé les défis et tenu la barraque car ce sont bien eux qui ont permis à l'équipe d'internationaux de réaliser cet exploit vendredi soir et il y a quelques semaines en coupe d'Europe. L'objectif tenté et réussi de la fraîcheur a permis de jouer un match de ce niveau. L'UBB a l'inverse était " cramé " complètement. Leur équipe en forme n'aurait pas pris 60 points et Lucu et les siens peuvent être fiers de leurs parcours. Du très beau jeu, un 1/4 en coupe d'Europe et une finale de Top14 quand même ! Cela n'enlève rien à notre équipe qui en plus de la fraîcheur à la compétence technique et des matchs de phases finales. Des compétences acquises au Stade mais pas que. On râle souvent de voir nos joueurs partir en tournée avec le XV de France mais au final, ils s'aguerrissent complètement face aux meilleurs joueurs du monde et ramènent ces expériences en club. Vous croyez vraiment que l'on aurait pu battre le Leinster (2/3 de l'équipe d'Irlande) si on avait pas autant de joueurs dans cette situation ? En début de saison, j'étais le premier à voir le Stade en difficulté en raison des nombreux doublons et la CDM qui avait commencée après le championnat ! Force est de reconnaître que je me suis trompé. La force de ce groupe c'est aussi (ou surtout ?) comment les dirigeants et le staff mettent en œuvre leurs stratégies que l'on sait gagnantes. Des travailleurs acharnés, je vous le dit et ceux qui s'ennuient maintenant quand ils regardent le Stade en finale, comme j'ai pu le lire par ci ou par là, devraient observer différemment ce club. On a un staff au delà de l'entendement et on peut les remercier vivement. Cette saison était exceptionnelle mais la suivante la sera-t-elle aussi ? En coupe d'Europe, il faut finir dans les 2 premiers pour recevoir jusqu'en finale donc gagner tous les matchs avec bonus je vous prie ; en Top14 c'est finir 1er ou 2nd pour éviter le barrage et advienne qui pourra en demi. Des défis auxquels le club doit répondre dans des compétitions acharnées et de nombreux aléas et en premier lieu des blessures. Pas simple tout ça ! Encore bravo au Stade et à l'UBB pour leur belle saison.
CanisRufus
CanisRufus
Vraiment impressionnant 😵 Certes l'UBB était sûrement plus émoussée que le ST dont les cadres ont pu plus se reposer ces dernières semaines mais l'addition est lourde ! Quelle qualité de l'équipe de ST ce soir ! Et en pensant au nombre de joueurs qui auraient pu être de la partie sans une baisse significative de la qualité (Castro ferreira, Delibes par exemple ou les blessés Meafou, Jelonch et Lebel), c'est encore plus impressionnant. Cet écart fait relativiser la défaite de La Rochelle de la semaine dernière.
Piri-we-poo
Piri-we-poo
Yannick Bru a le meilleur constat aujourd’hui, je le trouve très digne dans les propos et lucide sur la situation. Toulouse était au dessus cette saison, même les doublons avec les jeunes et les coiffeurs il faut aller les gagner désormais (à Clermont sur un des matchs de l’année, La Rochelle au Stadium, Montpellier). C’est beau parce que c’est basé sur les jeunes et l’intelligence de recutement pour fignoler sur le long terme. Roumat pour Miquel et Holmes, bordel mais quelle joie de voir un 8 à la Sowerby, joueur et élégant. Malia a explosé cette saison comme utility back, souvenez vous de Nanai Williams en tongs et au finale Sentier de la Chocobarre est toujours précieux au centre même si caché derrière Akhi, Barassi, Delibes et maintenant Costes. Willis fait une saison monstrueuse, Kinghorn ne doit rien comprendre à ce qui se passe dans sa carrière depuis son arrivée. C’est beau, c’est cool, c’est vivant. Faut arrêter de leur taper dessus, maintenant c’est aux autres de se mettre au niveau. Y’a de belles générations qui arrivent et qui sont là, faut faire jouer maintenant et être intelligents (Racing Metro si tu me lis…)
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