L'affaire Melvyn Jaminet a fait couler beaucoup d'encre cet été, et a été le premier épisode d'une série cauchemardesque du XV de France en Argentine. Suite à une vidéo relayée sur la page Instagram du joueur, l'arrière international avait été écarté du groupe France par Fabien Galthié.
Dans cette vidéo apparue en story, Jaminet avait tenu des propos racistes : "Le premier Arabe que je croise, je lui mets un coup de casque" faisant aussitôt réagir de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux.
D'abord reçu par son club du RCT, qui a indiqué vouloir "accompagner le joueur dans sa rédemption" et "faire la différence entre le joueur de rugby et l'homme de 25 ans", Jaminet a évité le licenciement.
Néanmoins, ce dernier a aussi été reçu par le conseil de discipline de la Fédération française de rugby, qui lui a donné une sanction de 34 semaines de suspension (pouvant être réduites à 26 sous condition d'actions d'intérêt général sur les méfaits de l'alcool et le racisme à effectuer auprès des jeunes joueurs de rugby), ainsi que 30 000 euros d'amende.
Le joueur avait alors sept jours pour faire appel, et son avocat Me Brusa a indiqué que son client allait bien faire une demande pour une nouvelle évaluation des faits qui lui sont reprochés.
Vraisemblablement, les 26 lettres manuscrites apportées par le joueur, ayant pour but d'attester que cette vidéo était d'ordre privé et qu'elle avait été postée par erreur, n'ont pas convaincu les dix membres du Conseil de discipline.
Son avocat avait également témoigné en estimant que le joueur avait commis "une connerie mais que ses propos extrêmement choquants, hors contexte, ne reflètent pas sa personnalité et qu'il n'est en rien raciste."
Le Conseil de discipline a ainsi jugé que Jaminet avait porté "atteinte à l'intérêt supérieur du rugby", et n'a pas été indulgent avec l'ancien joueur du Stade Toulousain. Ce n'est pas fini, car ce dernier est également sous le coup d'une enquête ouverte par le Parquet de Paris pour "menace de mort à raison de l'origine".
Il sera alors de nouveau entendu par la Commission Fédérale d'appel, une des six commissions régaliennes de la FFR, qui agit indépendamment des décisions du conseil de discipline de la Fédération française de rugby.
