Suite à un article de Sud Ouest concernant le BO, nous nous sommes intéressé aux autres formations des échelons inférieurs.
Personne n'en parle, mais la Nationale est de retour ce week-end !
Le saviez-vous ? La Nationale joue ! Alors qu'on a coutume de dire par un raccourci de pensée que tous les championnats amateurs sont à l'arrêt, eh bien non, la 3ème division française, elle, a repris en tout début d'année. Car oui, la Nationale est à ce jour encore affiliée aux divisions fédérales et reste donc, amateure, bien qu'il soit plus juste de la considérer comme un championnat semi-professionnel, d'ailleurs créé dans le but de faciliter la passerelle entre ProD2 et Fédérale 1, soit rugby pro et amateur. Et son déroulé dans tout ça ? Malgré près de 3 mois d'arrêt liés au deuxième confinement, l'antichambre de la ProD2 a repris son cours et les cadors la tête du classement. Tout en haut de celui-ci, nos amis du Stade Niçois ne sont pas peu fiers d'occuper la première place à ce jour avec 34 points, et de pourquoi pas envisager de poursuivre leur fantastique progression de ces dernières années un cran plus haut. Les pensionnaires du Stade des Arboras restent néanmoins suivis de près par deux autres "gros" : Bourg-en-Bresse et Narbonne.
Un peu plus bas truste également d'autres bastions du rugby français, à l'image de Dax, Tarbes ou Massy. Le club de l'Essonne est d'ailleurs on ne peut mieux représenté dans l'élite hexagonale avec une grosse dizaine de joueurs passés par son école de rugby ou son centre de formation. Si la proche concurrence a plus contraint Massy à être un vivier pour le Stade Français ou encore le Racing qu'autre chose, le club noir et bleu s'accroche néanmoins à faire perdurer son blason et prouve encore sa capacité a faire germer des pépites comme on plante des arbres. Neuvièmes de Nationale avec 20 points à l'heure d'écrire ces lignes, les Franciliens sont aujourd'hui emmenés par des garçons comme Pierre Maiau (ex Racing et Vannes) ou Adrian Motoc (ancien agenais) et restent sur une seule défaite en 4 rencontres depuis la reprise début janvier. Et leurs anciens joyaux dans tout ça ?
VIDEO. Nationale. La transformation incroyable façon Dan Carter de Romain Clouté (Massy)
Sekou Macalou (Stade Français, 25 ans)
L'une des plus franches réussites massicoises. Avant d'arriver jeune à la Porte d'Auteuil et de se faire remarquer sur toutes les pelouses de Top 14 pour ses qualités athlétiques exceptionnelles, Macalou a d'abord fait ses premières armes dans son île de France natale. En Fédérale 1 et en ProD2. Le troisième ligne a d'ailleurs disputé 14 rencontres dans l'antichambre de l'élite, du temps où il détonnait déjà en équipe de France jeunes aux côtés de Camille Chat ou Thomas Ramos. Et puis ? Et puis il y eut ensuite cette progression fulgurante dans le club du 16ème arrondissement, avec lequel il a depuis largement évolué, disputé 79 matchs de championnat et souvent revêtu le costume de facteur X des Stadistes, comme face à Castres dernièrement. En témoignent ses 23 essais et, de grâce, ses 2 sélections en équipe de France à l'automne dernier. S'il doit encore devenir bien plus régulier et mieux gérer la discipline, l'enfant de Sarcelles n'en demeure pas moins l'une des références du Top 14 aujourd'hui, capable d'exploits monumentaux. "Le chemin du roi" comme il se plaît à dire sur ses réseaux sociaux.
Castres passe à travers son match, Macalou à travers la défense [VIDÉO]
Lester Etien (Stade Français, 25 ans)
Il a beau porter le nom prononcé comme celui d'un club anglais, Lester Etien est bel et bien français. L'Hexagone commence d'ailleurs a bien connaître cet ailier solide (1m81 pour 100kg), qui s'est fait sa place sur l'aile gauche du Stade Français depuis 3 saisons. En 42 matchs de Top 14, le joueur de 25 ans a même inscrit 11 essais dont 7 rien que cette année, ce qui le place sur le podium des meilleurs marqueurs du championnat ! L'an passé, ses bonnes performances lui avaient d'ailleurs permis d'être appelé par Fabien Galthié pour préparer le Tournoi 2020, même si la concurrence des Thomas, Rattez et autre Penaud ne lui a pas permis de faire ses débuts internationaux en suivant. Avant tout ça, Etien a cravaché bien plus longtemps que Macalou dans les échelons inférieurs avec Massy, où il dû jouer 50 rencontres en séniors avant d'être appelé par le club de la capitale. Pour autant, à l'instar de Gabin Villière, il démontre depuis deux ans que sa réelle place est en Top 14, pas ailleurs.
Julien Delbouis (Stade Français, 21 ans)
Lui ? C'est un solide trois quart centre (1m84 pour 105kg) que l'on a notamment vu avec l'équipe de France U20 lors de la fantastique épopée de la génération Carbonel. Présent au Tournoi 2018, Delbouis a surtout explosé au Mondial 2019 en Argentine en formant une paire de centres redoudable avec son homologue du MHR, Arthur Vincent. Attaquant plus qu'honnête, mais surtout gros défenseur, Delbouis était même un titulaire sous l'ère Heynecke Meyer, avant qu'une grave blessure à la jambe fin 2019 ne freine sa progression et ne le laisse derrière Danty, Arrate et Fickou dans la hiérarchie stadiste à son retour. Malgré son jeune âge, les spectateurs les plus assidus de la ProD2 savent que le garçon de 21 ans n'a pas débuté au Stade Français et est un produit de la formation massicoise. Il y a 3 ans, Delbouis battait en effet le fer en deuxième division et, au terme d'une belle saison à 11 matchs avec le promu, était contacté par le club de la capitale. Aujourd'hui, ce garçon timide mais résolu compte 34 rencontres de Top 14 et deux appels en équipe de France, dont le dernier pour préparer le Tournoi 2021. Ce week-end, il sera remplaçant sur la pelouse de Montpellier. En attendant peut-être une première sélection...
Gabriel Ngandebe (Montpellier, 23 ans)
Un peu à l'instar d'Arthur Retière, "Gabi" est, à 23 ans seulement, déjà un cadre de sa formation et un élément bien connu du championnat de France. S'il n'est pas vraiment le petit surdoué qu'est le Rochelais, ni le même finisseur que lui, Ngandebe n'en reste pas moins un garçon doté d'étonnantes qualités de vitesse et de défense notamment, auteur malgré tout de 14 essais en 57 apparitions sous les couleurs de Montpellier. A son crédit, l'enfant de Douala (Cameroun) était également l'une des vedettes en équipe de France U20, où ses cannes de feu et ses appuis virevoltants avaient déjà mis la lumière sur lui. Aujourd'hui, l'ailier passé par le 7 est l'un des rares éléments à surnager au milieu du marasme que connaît le MHR et avait d'ailleurs été appelé par Fabien Galthié l'an dernier pour préparer le Tournoi. Mais avant ça, ce petit gabarit (1m73 pour 77kg) a également fait ses armes à Massy, club qu'il rejoignit assez tôt, après avoir débuté non loin de là, à Bobigny. Très attaché à son club, Ngandebe a d'ailleurs tenu à y rester le plus longtemps possible, alors que des grosses écuries lui faisaient déjà les yeux doux après avoir vu ses performances avec les U20 tricolores. Bon an, mal an, après deux premières saisons quasiment vierges en Fédérale 1, "GGV" se résigna donc à quitter l'Essonne et filer dans l'Hérault pour poursuivre sa progression et ses rêves de rugby pro. Jusqu'à devenir le (jeune) joueur que tous les fidèles du Top 14 connaissent aujourd'hui.
Yacouba Camara (Montpellier, 26 ans)
Lui, vous le connaissez tous, et vous êtes à peu près autant à savoir qu'avant d'arriver au Stade Toulousain pour y débuter sa carrière pro il y a de nombreuses années maintenant, Camara évoluait du côté de Ladoumègue. Il est d'ailleurs l'une des plus franches réussites de sa formation. Après tout, compter 17 sélections à 26 ans n'est pas rien, surtout quand on a connu de graves blessures comme celles de Yacouba, pas épargné. Aussi, après s'être révélé en Haute-Garonne, le garçon d'origine malienne a confirmé son statut de flanker parmi les plus prometteurs du rugby français, et d'international. En 2017, fort de ses premières capes et d'une belle progression lors de ses derniers mois à Toulouse, l'ancien massicois s'engage à Montpellier, où un contrat on ne peut plus juteux l'attend. En suivant, on pensait que 2018 serait l'année de la définitive installation pour "Yacou", auteur d'un 6 Nations plein d'autorité. Mais une nouvelle blessure aux croisés viendra stopper sa forme étincelante, peut-être la meilleure de sa (jeune) carrière. S'il est depuis un peu plus rentré dans le rang, empêtré avec une équipe de Montpellier à mille lieux de ses ambitions et devancé en Bleu par Ollivon, Cros et l'émergeance internationale de Cretin, Woki ainsi que Jelonch, le natif d'Aubervilliers reste tout de même dans le radar du staff des Bleus, qui l'a appelé lors de l'Autumn Nations Cup. Une coupe du Monde et un statut de cadre du MHR à son crédit également.
Egalement passés par Massy : Julicael Cancoriet, Cameron Woki, Jordan Joseph, Yourie Delhommel, Pierre-Henry Azagoh, Steevy Cerqueira, sans oublier bien sûr Mathieu Bastareaud
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