Champion du monde ? Oui. Avec panache ? Il s’en moque. Ces derniers jours, le manager des Springboks a tenu une conférence de presse. Face aux journalistes, ce dernier a dû répondre aux questions sur les méformes fréquentes de l’Afrique du Sud lors des Test-Matchs, non sans être grinçant.
Alors qu’il expliquait ses ambitions, l’homme fort de la sélection sud-africaine Rassie Erasmus n’a pas pu s’empêcher de glisser quelques piques aux cadors des dernières années. S’il a avoué qu’il aimerait plus souvent gagner, il a rappelé ses réussites récentes aux mondiaux de rugby.
L’Irlande et la France ont les oreilles qui sifflent
Face à la caméra, il explique qu’il préfère “gagner la Coupe du monde plutôt que d'être à 88 % de tests gagnés.” Selon des propos rapportés par RugbyPass, il argue que “c'est un meilleur résultat que de ne pas gagner la Coupe du monde du tout, mais d'être à 80 % de victoires.” Pour rappel, l’Afrique du Sud affiche un ratio de 68 % de victoires depuis l’arrivée de Rassie Erasmus dans l’organigramme, en 2018.
Sur cet argumentaire difficile à contester, il est compliqué de ne pas y voir une pique à quelques nations prolifiques ces dernières années. Premièrement, le chiffre de 88 % de victoires fait directement référence aux performances de l’Irlande, ces dernières années. Ensuite, l’idée d’être au-dessus des 80 % de victoires peut aisément faire référence au ratio du premier mandat de Fabien Galthié.
Par ailleurs, après l’élimination en quart de finale face à l’Afrique du Sud, le sélectionneur français avait mis quelques semaines avant de s’exprimer. Pour sa première conférence de presse, il avait affirmé qu’il “se sentait tout aussi responsable de la défaite en quart que des 80% de victoires de son mandat”. Cette déclaration avait provoqué de nombreux débats.
RUGBY. ''Si les Springboks jouent le 6 Nations, qui vous empêche d’attirer les All Blacks ?''
Si les sélections irlandaises et françaises ne sont pas nommément citées par Rassie Erasmus, les propos du Sud-Africain y font tout de même écho. En effet, les deux équipes étaient les seules de la planète à afficher un ratio de victoires d’au moins 80 % sur les quatre dernières années.
Pour Rassie Erasmus, passé à la direction sportive de la fédération avant de redevenir entraîneur, le futur est déjà dessiné. Pour lui, pas question de réfléchir à un plan match après match, il souhaite enchaîner avec un troisième titre consécutif en 2027. Par ailleurs, cette réussite espérée pourrait se traduira par des matchs internationaux de laboratoires, en quelque sorte sacrifiés pour le bien d’une ambition plus grande :
Lorsque l'on construit un groupe, que l'on cherche toujours à améliorer sa profondeur et à changer la façon dont nous faisons les choses pour rester à la pointe… Il faut parfois essayer des choses. Nous avons certainement perdu quelques matches ces dernières années à cause de cela et pour déceler le plus de réponses en vue de la Coupe du monde. En tant que sélectionneur, ce serait merveilleux si nous faisions mieux entre les Coupes du monde, mais d'un autre côté, ne voulez-vous pas atteindre le sommet, car vous avez plus appris entre deux mondiaux ?” — RugbyPass
Moins influent à World Rugby, la France est-elle le vilain petit canard du ballon ovale ?

