Bienvenue en Top 14
Il y a huit ans, Jean-Noël Spitzer et ses hommes n'étaient qu'en Fédérale 1, loin des strasses et des paillettes de la première division, à batailler pour essayer de basculer dans le monde professionnel. Évidemment, lorsque le coup d'envoi a retenti dans l'antre bretonne, une certaine émotion s'est emparée du stade de La Rabine.
Néanmoins, ce fut de courte durée, car pour son intronisation dans l'élite, les Vannetais font face à ce qui se fait de mieux en France, voir dans le monde, le redoutable Stade Toulousain. La bande à Ntamack, qui était venue avec la ferme intention de gagner, n'a pas mis bien longtemps à franchir la ligne d'en-but des promus.
En effet, en guise de cadeau de bienvenue, les trois quarts toulousains ont joué des mains et l'ouvreur du XV de France a allongé une magnifique passe sur l'aile de Kinghorn, qui repiqua intelligemment pour envoyer Ramos à l'essai. Toutefois, accrocheurs, les locaux passent leur premier point par l'intermédiaire de Lafage, qui punit l'indiscipline toulousaine.
Ramos lui répond ensuite, et Lafage porte le score à 10 à 6, le plus faible écart de la partie, avant que Toulouse n'accélère avec d'abord deux pénalités réussies, puis un bel essai en contre. Graou chipe la balle durant un temps fort de Vannes, Capuozzo fait parler sa vitesse, mais aussi sa lucidité en envoyant Roumat à l'essai, les champions de France en titre mènent 23 à 6.
Au retour des vestiaires, Ramos passe une nouvelle pénalité et se retrouve déjà avec 21 points au compteur, le record de la journée après seulement 43 minutes de jeu. Néanmoins, plus agressif et moins attentiste, Vannes marque son premier essai grâce à la puissance de Mako Vunipola, qui aura d'ailleurs fait un drôle de match.
À l'heure de jeu, le sang frais injecté par Ugo Mola commence à payer et Théo Ntamack, qui semblait avoir des fourmis dans les jambes, perce le premier rideau défensif et s'offre un essai de près de 40 mètres. Cinq minutes plus tard, le deuxième ligne sud-africain Van der Merwe plante un deuxième essai pour les locaux.
Ensuite, Toulouse marque deux essais coup sur coup, d'abord avec Ahki qui débloque son compteur, tout en vitesse et en débordement. Le dernier interviendra après la sirène, dans un registre bien différent, en puissance avec Ainuu. Score final, Vannes s'incline 18-43, mais n'a pas démérité et posera bon nombre de problèmes à plus d'une équipe cette saison.
Pour Toulouse, cette victoire est un tremplin avant la réception de La Rochelle le week-end prochain. Après cette première journée de Top 14, l'ASM prend la tête du classement juste devant Toulouse, et seuls Paris, Vannes et Pau n'ont pas encore obtenu le moindre point.
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Les deux équipes ont encore des progrès à faire et si Vannes a un peu galéré, cette équipe a montré de belles choses. De même le Stade Toulousain est encore en rodage.
Ce n'est que la première journée !
Bien sur ce silence quasi religieux accompagnant tous les buteurs
Déjà anomalie en Pro D2, il a encore plus explosé à nos yeux dans ce premier match de Top 14
Comme quoi c’est possible et que c’est bon pour le rugby que des valeurs souvent prônées en façade soient respectées par le petit nouveau…à méditer sur tous les stades et par tous les présidents
Un grand merci au public vannetais
Ensuite si la venue du grand Toulouse était la meilleure des façons de célébrer l’arrivée de la Bretagne dans le Top 14, ce n’était surement pas la meilleure entame terrain aux allures d’une ascension hors catégorie pyrénéenne même en ce tout début de saison
Mais il se dégage de cette équipe beaucoup d’espoir quand elle aura pris la mesure de leur nouveau championnat, : mis de l’huile dans les rouages, la nécessité de prendre les points qui s’offrent et gommé cette envie de surjouer de certains surement pour compenser
Quasi toutes les équipes vont surement cocher la victoire pour leur déplacement en cette terre encore inconnue bretonne
Sur ce qu’on a vu hier, elles devront batailler ferme et pas mal devraient repartir bredouilles
Et de méditer sur toute la sagesse de ce vieux proverbe breton :
Ne pas vendre les œufs dans le cul des poules…