RUGBY. ''Si les Springboks jouent le 6 Nations, qui vous empêche d’attirer les All Blacks ?''

///En France qui est surement le championnat domestique le plus vivace on arrive à ce que le rugby soit en terme d'audiences le 2eme sport médiatique ...et le dixième en nombre de licenciés : place sportive qui doit être la même depuis 20 ans /// On sépare cette citation du reste car pour le temps qu'on restera, le sentiment que le rugby français est pareil au lion amoureux de la fable reviendra fréquemment. Le rugby français est un rugby puissant qui va se départir de lui-même de ses attributs de puissance pour complaire à des personnages qui ne le considèrent pas comme l'un des leurs. Au lieu d'utiliser sa puissance pour se préserver, le rugby va se rendre moins puissant pour se faire accepter par des personnages qui le considère comme menaçant. La fin sera moins cruelle que celle de la fable cependant. Ca a déjà commencé, les copains de l'international se sentaient très menacés par le top 14 qui allait détruire le rugby NZ en en recrutant les joueurs, qui allait traquer les talents pour les naturaliser. Résultat: mise en place d'une politique des quotas, naturalisations minimales, à tel point que lors de la dernière cdM, seule l'AdS présentait moins de naturalisés (zéro) Or ce rugby n'a pas de pouvoir de naturalisation à tel point qu'il n'arrive pas à naturaliser sa population majoritaire. Dans le grand nombre de joueurs noirs qui jouent au rugby, peu deviennent professionnels, au point où il est difficile de nommer un effectif complet fait de joueurs noirs professionnels. C'est hier, aujourd'hui, les copains de l'international se sentent mal à l'aise devant ce commerce national français trop gros; ces rugbys vivent de la scène internationale, ils veulent élargir la scène internationale et le rugby national français prend trop de place. Si le rugby français veut être accepté, il devra mutiler le rugby national etc Le rugby français, pareil au lion amoureux. On verra dans dix ans où ce rugby puissant à ce jour en sera. Et comment.

Au lieu du long et fastidieux pavé L'article pratique l(inversion. Ce n'est pas une question d'empêchement mais de motivation. Situation: la candidature AdS est formalisée. Sa concrétisation est empêchée à l'heure actuelle (notamment par la volonté irlandaise) Donc la réponse à la question du titre est connue: ce qui empêchera, une volonté contraire. Ce qui change et qui est le sujet: la motivation. La candidature du rugby AdS est fortement motivée (c'est une question de vie ou de mort au vu de l'état catastrophique de ce rugby qui n'arrivera pas à surmonter son association avec l'Apartheid), donc perte d'un partenaire de commerce à venir. La candidature de la NZ, elle, est faiblement motivée ou pas du tout. Il n'y a pas de volonté à s'opposer dans ce cas. Rien à empêcher. La question AdS donne lieu à un affrontement de deux volontés; la volonté de rattacher le rugby AdS au rugby européen et la volonté d'empêcher le rattachement. Argument principal du premier camp: si rien n'est fait, alors le rugby AdS disparaitra. Et chargera le deuxième camp de la responsabilité.

Les sociétés libérales placent le commerce en valeur première. Pourtant, on évite les analyses basées sur le commerce alors qu'elles apportent des réponses. Le rugby, en commerce, c'est peu de pays qui pratiquent suffisamment donc un paysage restreint de partenaires de commerce. Ce paysage restreint montre des disparités larges. La France est le seul pays qui conjugue des opportunités de commerce national et international, le commerce national dépassant le commerce international. Le Japon s'appuie sur des opportunités nationales. Le reste des pays se nourrit principalement de la scène internationale, ne pouvant pas se reposer sur une scène nationale. Quand on sépare ce paysage en Nord et Sud, le Nord concentre presque tous les avantages commerciaux, les pays sont riches et la densité de partenaires de commerce forte. Même si seule la France jouit d'un commerce national prospère et donc de partenaires de proximité nationaux, les autres pays peuvent facilement trouver des partenaires de proximité à l'extérieur, sur la scène internationale. De plus, la zone Europe concentre la majeure partie des partenaires de ce paysage étroit. Seul avantage de commerce pour le Sud: l'image car les rugbys du Sud gagnent les coupes du monde. Ce sont des partenaires de prestige faciles à vendre (A ce propos, si la France du rugby veut gagner un événement mondial alors elle doit se concentrer sur la nouvelle compétition mise en place par le Monde du Rugby) Dans le Sud, si on oppose la Nouvelle Zélande et l'Afrique du Sud en termes de commerce, de profondes disparités existent. Tous deux sont le produit de la colonisation. Cependant, la Nouvelle Zélande s'est partiellement assimilée à la population originelle et donc la société est représentée dans son ensemble. Le rugby africain du sud, résultat de la volonté politique de l'Apartheid, ne surmonte pas cet héritage. Le rugby africain du sud reste associé à l'Apartheid (et par extension le rugby dans son entièreté) On se rappelle à ce titre les accusions de propos raciste portées à l'encontre d'un joueur africain du sud pour homophonie entre deux langues européennes, un anglophone méprenant des propos tenus dans une langue néerlandophone. Une grande partie des joueurs africains du sud sont incapables de s'exprimer dans une langue africaine, minoritaire ou majoritaire, aboutissant à un défaut de représentation. De fait, le rugby NZ s'est enraciné localement alors que le rugby africain du sud, non. En plus, la NZ a su développer une image de marque, la marque AllBlacks qui pèse commercialement. Elle se retrouve écornée car basée partiellement sur une aura d'invincibilité. Du commerce, la situation africaine du sud est catastrophique: pays appauvri, rugby sans racines, pas de partenaires de proximité. Seul atout: les quatre titres de champion du monde. Il faut pourtant continuer le commerce. Aujourd'hui, dans le Nord, des esprits motivés par le commerce se triturent la tête pour conserver l'Afrique du Sud comme partenaire de commerce. Il leur faut sauver le rugby africain du sud. La NZ, elle, a une certaine espérance. Si le tournoi des 7,8,9,10 nations devait être alors l'Australie dont la situation de commerce est certes meilleure que l'AdS postulerait avant la NZ. L'AdS est l'urgence du commerce international. Dans le paysage étroit du commerce du rugby, un partenaire est en voie de disparition. Voilà pourquoi l'AdS et non pas la NZ.

Nous avons le plus beau tournoi international au monde alors pourquoi le changer ? Nul doute que c'est encore (et toujours) une histoire de gros sous n'ayant rien à voir avec le projet sportif d'un tel évènement. En plus ce serait l'AFS que nous portons haut dans nos cœurs en cette période. Alors NON nous n'en voulons pas !

La priorité serait-elle pas plutôt de forcer une équipe qui a usurpé 4 coupes du monde à rentrer dans les règles de la lutte contre le dopage ?