La première ligne clermontoise se trouve aujourd'hui face à un défi de taille. Etienne Falgoux, pilier gauche et vice-capitaine des Jaune et Bleu, ne foulera pas les pelouses pendant plusieurs mois.
La raison ? Une rupture totale du biceps du bras gauche survenue à l'entraînement en début de semaine. Un coup dur pour l'équipe auvergnate, nécessitant une opération ce jeudi.
⚠️ Rupture du biceps et opération pour Etienne Falgoux
— ASM Rugby (@ASMOfficiel) February 15, 2024
La première ligne clermontoise va devoir se passer d’Etienne Falgoux pendant plusieurs mois. Le gaucher et vice-capitaine des Jaune et Bleu a été victime d’une rupture totale du biceps du bras gauche, en début de semaine à… pic.twitter.com/gVfKFjfEQg
L'absence de Falgoux, un pilier dans tous les sens du terme, pèse lourdement sur le cinq de devant de Clermont. Sa blessure lundi dernier a immédiatement suscité l'inquiétude. Le diagnostic a été rapide et sans appel : une période d'indisponibilité de 3 mois, après une chirurgie réparatrice menée par le docteur Jean-Baptiste Cassio, comme le précise le site officiel de l'ASM.
Cette période de convalescence forcée pour Falgoux est certes une épreuve, mais aussi une opportunité pour d'autres de briller. En l'absence de son titulaire au poste, Clermont peut heureusement compter sur des talents tels que Giorgi Beria, Daniel Bibi Biziwu et Thomas Duchène, comme le souligne La Montagne.
L'expérience de Falgoux pourrait faire défaut à Clermont. Le pilier gauche avait en effet participé à seize rencontres cette saison, toutes compétitions confondues. Il était surtout le joueur sur lequel compte Urios avec quinze titularisations au compteur.
Ce samedi, Clermont se déplace à Bayonne dans le cadre de la 15e journée de Top 14. Pour l'heure, les hommes de Christophe Urios sont dans les clous de la qualification avec une sixième place provisoire à la faveur de sept succès pour six revers et un nul.
C'est une période charnière pour tous les clubs et particulièrement pour l'ASM qui va avoir droit à du lourd dans les prochaines semaines. Toulouse viendra au Michelin le 25 février, jour de doublon, avant un déplacement des Clermontois à la Rochelle début mars.
Beria et Bibi Biziwu vont devoir enchaîner pendant 3 mois.
Falgoux en était déjà à plus de 800 minutes de jeu à la mi-saison. On pousse les joueurs dans les limites de leur masse musculaire, certains d'entre eux enchaînent les matchs sans vraiment récupérer correctement, et on fini par se péter le biceps à la muscu... rageant.
Savez-vous qu’il y a seulement 10 ans elles n’existaient pratiquement pas dans notre rugby ?
Et oui c’est juste la conséquence de cette volonté de pousser les morphotypes des rugbymen à l’extrême
Et là on a tous les méfaits de l’abus de la salle de musculation et ce dès la fédérale 1…
Voilà ce qu’en dit le chirurgien Jérôme Essig, grand spécialiste du membre supérieur du sportif de haut niveau à Toulouse
« Le professionnalisme a entraîné une intensification de l'entraînement, de la préparation physique avec un développement de plus en plus important des masses musculaires. Je ne parle pas de dopage, qu'on soit bien clair. Le problème, c'est que ce surentraînement ne modifie en rien le volume des tendons d'attache de ces mêmes muscles. Ils restent à leur dimension alors que le corps musculaire a doublé voire triplé de volume. »
« la lésion d'arrachement survient lors d'un traumatisme associant un impact brutal et une contraction vive de défense du muscle. «
A la question de savoir si c’est un effet pervers du rugby actuel
« Inévitablement. Le surdéveloppement des muscles va continuer à solliciter excessivement les tendons, sources de pathologies telles que les tendinites ou les ruptures. Le tendon distal du biceps n'est pas le seul concerné puisqu'il existe également des ruptures au niveau du tendon quadricipital du tendon d'Achille… Les causes sont les mêmes : des excès de masse musculaire et de tractions sur des tendons qui gardent leur morphologie constitutionnelle initiale. »
C'est vraiment une pathologie du joueur professionnel
Aujourd'hui, nous en voyons chaque mois et il faut malheureusement s'attendre à en voir de plus en plus.
Faudra peut-être comprendre un jour que le corps humain à des limites physiologiques qu’il serait bon de respecter
Tout le monde s’en porterait mieux