C'est une situation que l'on a l'habitude de retrouver. Castres qui ne fait pas de bruit, mais qui gagne ses matchs, profitant de l'exposition médiatique de son voisin toulousain pour rester dans un relatif anonymat. Avant de surprendre son monde et réaliser des exploits en phases finales. Parfois au grand dam des pronostics qui attendaient les grandes écuries au rendez-vous. Certes profitant de matchs disputés en plus que le quatrième Montpellier, les coéquipiers d'Urdapilleta seraient quoi qu'il arrive barragistes. Et qui plus est à la maison.
Une statistique qui permet de montrer le sang-froid des Tarnais pour les matchs au couteau qu'ils ont l'habitude de disputer. Castres n'est pas souverain, galère à remporter ses matchs, mais est bel et bien présent et a de la réussite actuellement. Et cela pourrait trouver son explication dans les choix de composition :
Castres est l'une des équipes qui fait le plus tourner son effectif en Top 14. Ainsi, la rotation d'effectif empêche à court termes à l'équipe de trouver des automatismes. Mais ceux-ci arriveront à moyen terme et auront eu le mérite de concerner la totalité du groupe. Groupe qui arriverait frais pour les phases finales. Une stratégie risquée, mais payante. "On dit souvent qu'il n'y a pas de stars au Castres Olympique, mais c'est encore plus vrai cette saison", selon Baptiste Delaporte, troisième ligne du club. Une façon de rappeler qu'à Castres il n'y a rien d'autre qu'un groupe.
Vainqueurs de leurs quatre dernières rencontres en championnat, les joueurs ont donné leur confiance aux entraineurs actuels, dont le travail porte ses fruits. Dans la lancée de sa deuxième partie de saison canon qui aurait pu le propulser en barrage la saison dernière, Castres avance sans faire de bruit et pourrait (encore) étonner au printemps prochain.