Un monument. Un joueur exceptionnel. Et un homme qui va - sans aucun doute possible - manquer au rugby français. Thierry Dusautoir va prendre sa retraite à la fin de saison et avec son départ, c'est une vraie page de l'ovalie tricolore qui se tourne. Né à Abidjan d'un père français et d'une mère ivoirienne, il arrive dans l'Hexagone à l'âge de dix ans et découvre le rugby du côté de Trélissac. Périgueux, Bordeaux-Bègles puis Colomiers lui feront confiance, avant une arrivée au Biarritz Olympique, où son nom commence à se faire connaître. De 2004 à 2006, il évolue en compagnie d'Imanol Harinordoquy et Serge Betsen au sein d'une 3e-ligne phare du championnat de France, soulève deux Brennus et impressionne Bernard Laporte au point de décrocher sa première sélection chez les Bleus.
.@TitiDusautoir : "Au terme de cette saison, j'arrêterai ma carrière de rugby. C'est un moment particulier, chargé d'émotions."
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) 19 avril 2017
Face à la Roumanie, à l'été 2006, puis face à l'Afrique du Sud, il porte pour la première fois le maillot du XV de France.
Stade Toulousain et Mondial 2007 accroché de peu
.@TitiDusautoir : "Quand le Président #Bouscatel et G. #Novès m'ont contacté en 2006, je n'ai pas hésité une seconde."
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) 19 avril 2017
La suite de sa carrière l'emmène dans la Ville rose. À un an de la Coupe du monde, Dusautoir rejoint le Stade Toulousain. Et si le Mondial 2007 marque un tournant dans sa carrière, il n'est initialement pas retenu pour la compétition après une prestation en demi-teinte à l'automne, face aux Blacks (défaite 47 à 3 à Lyon). Une blessure d'Elvis Vermeulen lui permet pourtant d'y participer et The Dark Destroyer se révèle lors d'un quart de finale mythique contre ces mêmes All Blacks : ses 29 plaquages - 38 selon l'entraîneur de la défense, qui comptabilise les assistances au plaquage - forgeront sa légende.
.@TitiDusautoir : "Le rugby a complètement changé ma vie. Je souhaite aujourd'hui remercier un grand nombre de personnes, souvent anonymes."
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) 19 avril 2017
Par la suite, le flanker s'impose comme une référence mondiale à son poste, devient capitaine du XV de France et mène les Bleus au Grand Chelem en 2010 et jusqu'en finale de la Coupe du monde en 2011. Ce jour-là, Dusautoir inscrit le seul essai tricolore mais n'évite pas la cruelle défaite (8 à 7) qui n'empêche pas l'IRB de l'élire meilleur joueur du monde.
Palmarès et fin de carrière
Avec le Stade Toulousain, Titi soulèvera trois nouveaux Brennus (2008, 2011, 2012) et une H Cup (2010), une équipe qui rentre dans les rangs depuis quelques années. Son départ marque la fin d'un cycle après ceux des Poitrenaud, Clerc, Bouilhou, Jauzion, Servat, sans oublier les Lamboley, Johnston et Albacete en fin de saison. En équipe de France, la fin de son aventure est une nouvelle fois liée aux Blacks avec cette lourde défaite en 1/4 de finale du Mondial 2015, son troisième et dernier. Il aura porté à 80 reprises le maillot tricolore.
.@TitiDusautoir : "Ma carrière, c'est aussi 9 ans avec le XV de France. Je n'oublie pas non plus mes 56 capitanats. De grands moments."
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) 19 avril 2017
Et si le Stade Toulousain ne participera pas aux phases finales cette saison, nul doute que ses coéquipiers voudront lui offrir deux dernières victoires.
VIDÉO. Stade Toulousain : Thierry Dusautoir colle une énorme cartouche à Peter GrantJulien Bonnaire, Thibaut Privat, Mike Phillips, Marcos Ayerza, Kelly Brown, Nick Evans, Drew Mitchell... De grands noms vont raccrocher les crampons cet été.