Il aurait pu accepter
cette proposition des Wasps et s'offrir une dernière expérience en
Angleterre comme le révèle
L'Equipe. Écouter ses enfants et rempiler pour un ultime challenge, à
Pau ou sur ses terres à
Biarritz en Pro D2. Au lieu de ça,
Imanol Harinordoquy (82 sélections) a préféré dire stop. Dans quelques semaines, le plus tard possible, le Basque de 36 ans raccrochera les crampons. Une décision venue "
assez naturellement" d'autant que son corps se chargeait de lui rappeler tous les jours qu'il n'était plus aussi bondissant que par le passé.
Il était donc mentalement prêt. Mais cela ne l'a pas empêché de faire deux belles saisons avec
Toulouse.
VIDEO. Top 14 - La seconde jeunesse d'Imanol Harinordoquy au Stade Toulousain face à CastresUn transfert qui a surpris beaucoup d'observateurs, mais qui a pour lui été une vraie renaissance.
"En changeant de club, j'ai retrouvé les sensations de mes premiers pas dans le rugby." L'esprit libre, car "
déchargé de certaines responsabilités", il a pu se concentrer sur son genou et retrouver la forme, même s'il avoue n'avoir jamais fait 80 minutes. Un niveau cependant suffisant pour enchaîner 19 matchs de Top 14 (14 titularisations) et quatre de
Champions Cup alors qu'il jouait "
sur une jambe depuis plusieurs années". Au bout de celle-ci, il y aura peut-être un titre.
Lequel viendrait s'ajouter à un très beau palmarès où on trouve deux Brennus avec le Biarritz olympique (2005 et 2006),
trois Grands Chelems avec le XV de France (2002,2004 et 2010) et une place de finaliste au Mondial 2011, son troisième après 2003 et 2007. Au moment de faire le bilan, il avoue avoir "
du mal à regarder en arrière. Il va me falloir du temps. Je n'ai toujours pas regardé la finale de la Coupe du monde 2011 par exemple." Il faut dire qu'il en a joué des matchs en 16 ans de carrière pro. Les rencontres, les voyages, les blessures, les années difficiles, il ne regrette rien et je changerai rien. "
Si, je changerais deux choses : je dirais à Sireli Bobo de bien rester dans son couloir lors de la finale de la Coupe d'Europe 2006, et je dirais à Damien Traille de taper la pénalité des 40 mètres en finale de la Coupe du monde 2011." Malgré tout, il estime que la première mi-temps a été belle. Place à la deuxième désormais.