J’avais 18 ans, j’avais une proposition pour aller jouer dans une équipe néo-zélandaise de rugby et j’avais aussi le choix de jouer au basket. Mais en Nouvelle-Zélande, c’est un tel honneur d’avoir une proposition de jouer au rugby. C’était le bon choix à cette époque. Et maintenant, après quatre ans en France, il est désormais temps de jouer au basket. Je veux un challenge personnel pour voir si je suis assez bon. J’en ai vu certains jouer, qui sont devenus professionnels et quand je les vois, je me dis que moi aussi je pourrais l’être.
Très peu utilisé cette saison (quatre matchs, tous en Challenge Européen), Matt Graham ne s'est jamais vraiment imposé en Top 14 depuis son arrivée en France, même s'il a disputé douze rencontres de championnat l'an passé. S'il ne ferme pas la porte à des essais dans des clubs français, faire du basket lui permettrait de rentrer en Nouvelle-Zélande. Il souhaite « revoir [ses] parents ». Un vrai choix du cœur, donc. Une certitude : « Si je vois après un an que le rugby me manque, que ça ne se passe pas bien au basket, je peux toujours revenir. Je suis considéré comme JIFF en France, je pense pouvoir retrouver un club. » Porté sur le combat, le joueur, qui s'entraîne depuis trois mois avec des basketteurs professionnels, occupe le poste d'ailier fort dans la raquette.
Cet été, un jeune Français avait effectué le chemin inverse. Joueur de Pro B (seconde division) à Saint-Vallier, Rudy Deal (2,04 m, 21 ans) avait rejoint Mâcon en Fédérale 1.