Ce samedi soir, c’est un véritable choc de haut de tableau qui attend Pau et Toulouse. Mais derrière l’affiche entre co-leaders, c’est un duel tactique qui se profile.
Pau arrose
Car selon le Midi Olympique et ses stats, la Section paloise est aujourd’hui l’équipe qui progresse le plus au pied en Top 14, avec une moyenne de 944,2 mètres gagnés par match. Une donnée qui en dit long sur la stratégie adoptée par Sébastien Piqueronies et son staff : occuper, déplacer, étouffer. Et ensuite… frapper.
À titre de comparaison, le Stade Toulousain, souvent perçu comme une référence en termes de jeu au pied intelligent, ne pointe qu’à la 13e place de ce classement, avec 647,2 mètres. Une différence énorme.
17 offloads, 28 ballons perdus : la stratégie risquée (mais payante) du Stade Toulousain en TOP 14
Simmonds, à la manoeuvre
Joe Simmonds, arrivé de l’Exeter Chiefs, n’a pas mis longtemps à s’imposer comme le régulateur du jeu béarnais. Son jeu au pied, souvent chirurgical, permet à Pau de dicter le tempo et d’enchaîner les temps forts en limitant les prises de risques.
Mais il serait réducteur de ne parler que de l’Anglais. D'autres éléments de la ligne de 3/4 contribuent tous à cette mécanique bien huilée. Les extérieurs montent vite, la pression est constante, et derrière, ça score.
Oui, la Section peut faire le spectacle. Mais elle le fait au bon moment. Pas question de tomber dans la surenchère ou le jeu brouillon. Ce Pau-là sait où il va, et il y va avec méthode. Contre Toulouse, ce samedi, ce sera un test grandeur nature.
Un jeu au pied décisif ?
Surtout pour le jeune Remue qui occupera la poste d'arrière à la place de Ramos. Mola a en effet choisi de mettre Ramos au repos, un choix logique pour le Tricolore. Quant à l'Ecossais Kinghorn, il a été aligné à l'ouverture.
Castro-Ferreira, retour à la case départ pour le 3ème ligne aux statistiques à faire pâlir les ailiersOn peut imaginer que les Palois vont user du jeu au pied pour mettre l'arrière-garde toulousaine sous pression. Lebel et Capuozzo vont avoir un grand rôle à jouer. Surtout face à un Aaron Grandidier-Nkanang qui sait faire parler sa taille et son timing sous les ballons hauts.
Sans oublier le mètre 93 de Grégoire Arfeuil, positionné sur l'autre aile, face au 1m78 de l'international italien qui, s'il a montré qu'il était en cannes la semaine dernière, pourrait manquer de repères dans les airs. Réponse ce samedi soir au Hameau.