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Top 14. 5 moments qui ont fait basculer la finale entre le Stade Toulousain et le Stade Rochelais

Cette finale entre le Stade Toulousain et le Stade Rochelais a été marquée non pas par des essais de légende mais des moments décisifs.

Thibault Perrin 26/06/2021 à 14h00
Le drop de Kolbe a mis un énorme coup de massue sur la tête des Rochelais.
Le drop de Kolbe a mis un énorme coup de massue sur la tête des Rochelais.

3e : Thomas Ramos ouvre le compteur

Positionné à l'ouverture en l'absence de Romain Ntamack et Holmes, l'arrière a été décisif dans cette partie avec un 100 % au pied face aux perches. Il n'a pas fallu attendre longtemps pour voir l'artilleur marquer les premiers points de Toulouse. Et c'est de la ligne médiane, comme Kolbe un peu plus tard, que Ramos a glissé le cuir entre les perches. Un coup de pied important à plus d'un titre. Non seulement il a permis au buteur d'être en confiance pour la suite de la partie, mais il a montré aux Rochelais que la moindre faute, même à longue distance, serait punie. Le Stade Toulousain a pris les commandes de cette partie dès l'entame. Un avantage numérique et psychologique face à un adversaire qui jouait sa première finale. Il s'est d'ailleurs accentué dans les minutes qui ont suivi après l'échec de West proche des perches puis une nouvelle pénalité de Ramos à la 9e minute.

22e : la sortie de Brice Dulin

On connaissait l'importance de l'arrière dans le dispositif rochelais. Rassurant sous les ballons hauts, capables de changer le cours d'une rencontre comme en demie face au Racing, précieux dans les grands rendez-vous, c'est finalement sur la touche et sous un parapluie, la main blessée, que Brice Dulin a regardé, impuissant, ses coéquipiers balbutier leur rugby face au Stade Toulousain. On ne sait pas exactement quand la blessure a eu lieu, mais c'est à la 18e que le Tricolore a demandé aux médecins de regarder sa main. On apprendra plus tard qu'il s'agissait d'une fracture. Dulin a joué trois minutes de plus avant d'être contraint de quitter ses partenaires. Sa sortie a sans nul doute eu un impact sur son équipe, privée de son leadership et de son expérience. Un impact d'autant plus grand que le second acte a vu les deux formations abuser du pied sous la pluie. Sa justesse dans les airs et ses relances auraient pu permettre au Stade Rochelais d'investir le camp toulousain.

40e : le drop de légende de Cheslin Kolbe

Lui aussi était attendu, mais dans un registre plus offensif. Le champion du monde sud-africain semblait marquer le pas physiquement depuis plusieurs semaines. Son dernier essai, le 7e en Top 14, remontant au mois de février dernier. Ce vendredi soir, Kolbe n'a pas marqué. Il a parfois mis le feu à la défense avec ses appuis déroutants, mais la défense maritime a su couper court à ses intentions. Ce qu'elle n'avait pas prévu en revanche, c'est que l'ailier prendrait ses responsabilités avant les citrons pour claquer un drop que n'aurait pas renié son compatriote Frans Steyn. Un coup de pied ô combien important qui a mis un véritable coup de massue sur la tête des Rochelais. Il a fait passer le Stade Toulousain à douze points d'avance alors qu'il n'était pas vraiment en position de marquer. La défense rochelaise semblait même faire reculer les champions d'Europe. Mais Kolbe avait une idée derrière la tête puisqu'on peut le voir clairement se positionner avant la passe de Dupont. Une stratégie vue à l'entraînement ?

47e : le remplacement tactique d'Alldritt

Après avoir perdu l'un de ses leaders en première période avec la sortie de Brice Dulin sur blessure, le Stade Rochelais a fait le choix (surprenant ?) de remplacer Grégory Alldritt quelques minutes après le début du second acte. Alors oui, c'était pour l'expérimenté Victor Vito. Mais d'aucuns pourraient se demander pourquoi sortir l'un des meilleurs tricolores des deux dernières années à ce moment-là. La sortie de Kévin Gourdon pour amener plus de puissance n'aurait sans doute pas autant choqué. Le staff rochelais a fait un choix tactique et force est de constater qu'il n'a pas été payant. Le All Black est talentueux et c'est également un leader, mais dans cette équipe un peu perdue sur le terrain, il n'a pas pu/su les mettre sur le bon chemin. Alldritt en aurait-il été capable ? On ne le saura jamais. Mais lui risque sans doute d'y penser pendant de longues années. Nul doute qu'il aura (ou a eu) aussi une discussion avec son entraîneur pour l'aider à comprendre cette décision.

57e : la faute bête de Skelton

On aurait pu évoquer le second échec de West à la 61e suivi de la pénalité réussie par Ramos à la 64e, mais cette faute de Will Skelton a marqué les esprits. Il a été un des meilleurs deuxièmes lignes de la planète ovale. Il était attendu dans cette finale pour peser sur la défense toulousaine grâce à sa puissance. Mais cette dernière a globalement su le contenir. On sait que l'heure de jeu est un moment charnière dans une rencontre de rugby, notamment en raison des remplacements et de la fatigue. L'Australien a beaucoup donné pendant la saison et il avait à coeur d'offrir un titre au Stade Rochelais. Mais sur cette touche en faveur des Toulousains à la 57e, il a commis une faute bête en se mettant délibérément en position de hors-jeu pour perturber le coup de pied de Dupont. Les Maritimes auraient récupéré la possession sur une touche ou bien dans l'air de jeu. Au lieu de ça, ils ont été renvoyés dans leur camp une fois de plus. Un exemple qui montre que le Stade Rochelais n'a pas vraiment pu compter sur ses leaders d'expérience (pour les raisons évoquées plus haut) lors de cette finale.

cahues
cahues
Très étrange la faillite des cadres Rochelais sur cette rencontre.
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