Mettons tout de suite les pieds dans le plat : n'ayez crainte et ne mettons pas le feu à la poudre, cet article n'évoquera aucunement l'une des plus grandes filières trafiquantes à l'échelle internationale que la France ait connue. Non, celui-ci se concentrera plutôt les fameuses "connexions" que cherchent de plus en plus à recréer en club les staffs de Top 14. Histoire de faciliter les automatismes, d'amener du liant et surtout de reconstituer ce qui fonctionnait déjà ailleurs, ou par le passé. En clair, réunir des joueurs qui se connaissent bien, à des postes clés. « On voulait recréer ces connexions fortes entre les joueurs pour renforcer encore le groupe", lançait Philippe St-André au Midi Olympique au sujet du recrutement du MHR. De qui parlait l'homme fort des Cistes ? En l'occurrence de la triplette Coly - Carbonel - Vincent, qui viendra donner un nouvel axe 9 - 10 - 12 fort à Montpellier. Mais aussi des repères commun et un langage rugby commun, avec des garçons qui se connaissent très bien, puisque champions du monde U20 ensemble en 2019, par exemple.
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Une tendance que les autres recrutements de cadors de notre championnat semblent confirmer. À Toulouse par exemple, alors que la charnière Dupont - Ntamack n'est plus à présenter, on a cherché à lui associer non seulement des soutiens de qualité, mais également des garçons qu'elle connait sur le bout des doigts, qu'elle trouverait les fermés, pour qui elle se battrait bec et ongles. Pour l'exemple, Pierre-Louis Barassi, à qui semble destiné le numéro 13 du Stade, a joué aux côtés de NTK dans toutes les équipes de France jeunes. En 2018, lors du premier titre U20, les deux tourtereaux - désormais associés dans un restaurant au coeur de Toulouse - constituaient même la paire de centres des Bleuets ! Voilà donc une connexion très forte dont vont désormais pouvoir bénéficier les Rouges et Noirs, et plus encore.
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Car au bout de la fameuse colonne vertébrale 2 - 8 - 9 - 10 - 15, se trouve une autre recrue : Melvyn Jaminet. L'ancien catalan est, en plus de l'arrière du XV de France depuis plus d'un an, lui aussi un proche du clan Ntamack. Enfin, dans le même sens, sachez que Paul Graou, signé comme doublure de Dupont à la mêlée, est l'un de ses meilleurs amis, tandis qu'Arthur Retière a grandi aux côtés de Romain Ntamack, lorsque leurs pères faisaient autrefois partie du staff des Bleus. Un peu la réunion du clan des Siciliens, cette équipe toulousaine...
L'UBB, La Rochelle et leurs connexions "équipe de France"
Et si Toulouse est l'allégorie même de cette recherche de "connexions", celles-ci trouvent également écho aux quatres coins de l'Hexagone. En remontant la Garonne, à Bordeaux, la venue de Tani Vili n'est une nouvelle fois pas anodine. Certes, sa disponibilité sur le marché était une opportunité en or pour l'UBB afin de remplacer son puncheur UJ Seuteni, parti à La Rochelle. Mais le jeune centre (21 ans) est surtout le bon compère de Yoram Moefana, l'autre polynésien de la ligne de 3/4. Très complices et jamais bien loin lors des rassemblements en équipe de France, l'arrivée de Vili à Chaban pourrait être une motivation de plus pour l'ancien clermontois de glaner une place de titulaire, mais aussi l'occasion de plus à l'UBB d'étendre encore un peu plus son liant 9 - 10 - 12. Lucu, Jalibert et Moefana côte à côte, c'était bien. Avec Vili en permanence sur leur extérieur, cela pourrait faire de la ligne arrière de Bordeaux une véritable eau de roche.
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Plus haut sur la cote Atlantique, la donne est la même à La Rochelle, où la venue d'Antoine Hastoy entre encore dans les clous. S'offrir le Palois, c'est s'adjuger de l'un des meilleurs animateurs de notre championnat, à l'ouverture. Mais recruter l'ouvreur international, c'est aussi s'offrir un axe 10 - 12 - 15 (Hastoy - Danty - Dulin) habitué des rassemblements en Bleu, et donc, qui possède déjà un certain vécu commun. En plus d'être un gage d'assurance et de talent. Sans oublier qu'au Racing, l'un des arguments majeurs évoqués lors de la venue surprise de Gaël Fickou dans les Hauts-de-Seine en 2021, était la possibilité de l'associer à l'année avec celui qui était alors le numéro 13 de l'équipe de France : Virimi Vakatawa. Depuis, l'émergence des Le Garrec à la mêlée et autre Spring à l'arrière, offre aux Ciels et Blancs une ligne quasi complète, qui s'entraîne, mange et joue ensemble toute l'année. Ce qui ressemble fortement à l'un des nouveaux crédos du Top 14...
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