« J'ai fait comprendre au début de l'entretien que je voulais que les choses marchent, que je veux rester à Bordeaux, mais que je n'étais pas content de certaines choses au club ». Ça a le mérite d’être clair ! En proie à un temps de jeu qu’il juge insuffisant (11 titularisations sur 24 matchs), le natif de Dublin a rencontré son président. N’hésitant pas au passage à exprimer son mécontentement concernant la non prolongation de son co-équipier Adam Ashley Cooper ou le manque d’ambition du club en Champions Cup.
En l'état actuel des choses, j'ai un contrat de deux ans et je veux que les choses se passent bien. J'aime la vie ici, mais ces derniers temps, j'ai senti que je perdais la confiance du coach Raphael Ibanez, et qu'il fallait donc que je fasse quelque chose
Outre les revendications concernant son temps de jeu, Ian Madigan regrette amèrement le départ d'Adam Ashley Cooper, qu'il estime comme un personnage clé du vestiaire Bordelais : « L'une des principales raisons pour lesquelles j'ai rejoint le club était l'arrivée d'Adam Ashley-Cooper. J'ai parlé avec lui avant de venir, et il m'a aidé en me conseillant, à améliorer mon jeu. C'est décevant d'entendre qu'il ne sera pas prolongé, cela me fait me poser des questions sur les ambitions... Il est vital pour le jeu de nos lignes arrières, il amène toujours des idées et est l'un de nos meilleurs marqueurs ».
En parlant d’ambition, Madigan s’est également permis de critiquer les choix du coach, Raphaël Ibanez. Remettant en cause certains turnovers opéré lors des phases de poule de la Champions Cup qui selon lui, leur a coûté la qualification cette année.
Face à ses interrogations et à ses doutes, le joueur de 27 ans préfère tempérer concernant son conciliabule avec le président : « Je n’y suis pas allé pour critiquer le système dans son ensemble ou s'en prendre aux entraîneurs, mais pour trouver des solutions ». Dans le même temps, il a une fois de plus réaffirmé tout son attachement et sa volonté de rejouer pour la sélection irlandaise. Une réalité qui serait très certainement conditionnée par un retour au pays. C’est d’ailleurs une option qu’il envisage : « Un retour au Leinster serait sans aucun doute en haut de ma liste. Mais je serais certainement ouvert à jouer pour d'autres provinces ». Si les choses ne s’améliorent pas, nul doute que l’on dirige tout droit vers une rupture anticipée de son contrat (qui court jusqu'en juin 2018).
Retrouvez l'intégralité de ses déclarations à la presse irlandaise ici.