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TOP 14. Ce Tricolore aux 32 sélections pourrait être obligé d’arrêter le rugby

Passé entre les mains d’un spécialiste, Paul Willemse pourrait arrêter le rugby à cause de trop nombreuses commotions cérébrales.

Jules Pineau 16/10/2024 à 11h45
Paul Willemse chante la Marseillaise lors de France-All Blacks. Crédit Photo : France 2
Paul Willemse chante la Marseillaise lors de France-All Blacks. Crédit Photo : France 2

À ce jour, Paul Willemse ne sait pas s’il pourra revenir un jour sur un terrain de rugby professionnel. La phrase est surprenante, énigmatique, mais tout sauf amusante. Cette incertitude est due aux nombreux chocs que le 2ᵉ ligne a subi dans sa carrière, qui se sont aggravés la saison dernière.

La commotion de trop

Le samedi 5 octobre, lors du match Stade Français-MHR, Willemse subissait un plaquage dangereux de la part de son homologue JJ Van Der Mescht (2 mètres, 145 kg). Le géant parisien assénait sans le vouloir la sixième commotion cérébrale de l’international français.

Le Montpelliérain est revenu sur cette action délicate :

En douze ans de carrière, je n’ai pas souffert d’une seule commotion. Là, en un an, j’en ai pris cinq."

Afin de protéger son intégrité physique, Willemse a été mis au repos forcé et a dû passer entre les mains d’un spécialiste. C’est David Brauge, neurochirurgien lié à la FFR, qui a reçu le joueur mardi à Toulouse dans le but d'évaluer les conséquences sur son corps.

Finalement, le verdict n’est pas tombé et le 2ᵉ ligne devra repasser des examens dans deux mois. Ce n’est qu’à la suite de ce rendez-vous avec le neurochirurgien que l’on saura si oui ou non Paul Willemse pourra rechausser les crampons.

Mine de rien, cette décision sera pleine de conséquences pour l’équipe de France comme pour son club de Montpellier. Car avec la blessure de Posolo Tuilagi et l’indisponibilité de Willemse, les options se raréfient pour Fabien Galthié.

Il y a quelques mois, avant cette sixième commotion, Paul Willemse se confiait dans les colonnes du Midi Libre : "Dans le milieu médical, je suis considéré comme un cas "orange". C’est-à-dire que je peux continuer à jouer, mais il faut comprendre que j’ai pris cinq KO en un an, et que chaque choc était plus important que le précédent. Pas en termes d’intensité, mais en termes d’impact sur mon intégrité physique. Le dernier que j’ai reçu (contre l’Ulster) m’a d’ailleurs assommé alors qu’il n’était pas si violent. ».

oc
oc
A chaque carton , le pauvre était sous commotion en fin de comptes ... J'espère que les autorités compétantes ne les considéreront pas circonstances aggravantes !!!
Amis à Laporte
Amis à Laporte
Donc, s'il continue, il aura le droit de poursuivre son club ou la FFR plus tard ???
Cyclotherapon
Cyclotherapon
J’espère pour lui et sa famille qu'il aura la sagesse de dire stop.
Passovale
Passovale
@Yonolan oui le sujet revient régulièrement, au point d en être banalisé, même la ligne éditoriale de r nistere joue l ambiguïté en montrant Crétin plutôt que Willemse. Bref... Il est gd temps de faire des recherches pour un casque réellement efficace.
Yonolan
Yonolan
Ce sujet revient régulièrement sur la table Et bien sûr qu’il nous met mal à l’aise et surement de plus en plus
Parce que nous savons tous que notre sport est hypocrite sur ce sujet
Ne pas considérer dans sa pratique la vie qu’aura un joueur après une carrière qui par essence sera courte est moralement indéfendable
Parce que nous savons que le rugby se lave les mains de sa responsabilité d’une façon tout aussi violente qu’une commotion
Quand il va estimer que le joueur risque de présenter des risques immédiats terrain trop importants lors de la prochaine commotion il va simplement retirer la licence du joueur
Et oui les souffrances et les vies gâchées à bas bruit loin de la pratique sportive semblent hors de son champ de responsabilité actuellement et c’est inacceptable humainement pour beaucoup
Hormis peut-être pour les tenants d’une forme de salaire de la peur
Parce que nous pouvons penser à juste titre que les commotions sont loin d’être la seule cause de ces dégénérescences cérébrales
Et que la répétition des chocs même à un niveau plus faible a surement les mêmes effets dévastateurs et que ça aussi on ne veut pas le regarder en face
Mais est-ce que le rugby a les moyens de faire autrement ?
Je ne parle pas de l’indécence que Bernie et sa bande qui ont puisé dans le Fond d'assurance grands blessées qui était de 59 Millions d'euro à leur arrivée et qui est aujourd'hui de 43 Millions d'euro
Parce que, en l’état ce fonds ne concerne en rien ce genre de risques
Et que là aussi le malaise s’étale : prendre en compte un estropié « physique » et nier les conséquences neuro dégénératives à distance …
Le rugby ne peut reconnaitre aujourd’hui le lien de cause à effet entre la pratique sportive et les ETC
Parce qu’il n’en n’a pas mondialement les moyens financiers et que cela lui demanderait une refonte de ses pratiques
Contrairement à la NFL qui a quasiment déboursée 1 milliard de dollars pour éviter un procès et un cadre juridique découlant trop impactant sur sa pratique
Alors oui cette obligation de real politique nous gêne et plus qu’aux entournures désormais
Si je voulais être volontairement provocateur et outrancier quelle différence entre Monsato et WR ?
Nous le verrons dans la défense du rugby quand les class actions arriveront devant un tribunal ..
Mais ne pas pouvoir assumer le risque ne veut pas pour autant dire ne rien faire
Willemse aura subi uniquement l’an dernier surement plus de commotions que le principe de précaution imposerait sur toute une carrière de joueur si on prend en compte le risque ETC
Mais alors que penser de tous ces jeunes qui honorent leur première titularisation dans le monde professionnel ?
Tous les efforts qu’ils ont fait pour en arriver là avec le risque d’une carrière plus que courte
Et que le principe de précaution, si on prenait en compte l’intégrité à venir de l’homme que restera le professionnel après sa pratique, risquerait de réduire à une poignée d’années ?
Je ne comprends pas que le double projet ne soit pas imposé donc obligatoire
Parce outre cette question il y a le chômage qui en guette de plus en plus ; les blessures qui vont empêcher la pratique de ce sport sans pour autant être invalidante dans la vie de tous les jours
Et que lâcher en rase campagne ces joueurs n’est pas à la hauteur
Oui tous ces jeunes professionnels devraient déjà avoir une porte de sortie parce qu’on sait tous qu’ils devront la prendre et de façon plus ou moins abrupte et imprévue
Et le rugby devrait aussi leur permettre de réaliser ce projet y compris avec des aides le moment venu
Cela ne changerait en rien le fonds du problème c’est vrai : mais ce ne serait pas pour autant un cataplasme sur une jambe de bois
Cela permettrait déjà d’éviter la brutalité du néant pour beaucoup d’entre eux
Et de pouvoir se réinvestir dans un avenir plus apaisé
Ça le rugby peut déjà le faire officiellement sans pour autant attaquer ce que certains pensent être ses ‘’ intérêts vitaux’’
Certains présidents de clubs le font déjà de façon discrète et sans étalage médiatique et c’est tout à leur honneur
Quant à Paul espérons pour lui qu’avec les siens ils prendront la décision la plus sage
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