Dans une entrevue pour Économie Matin, Yann Roubert, le président du LOU, se livre sur le modèle économique de son club qui fonctionne très bien. Le club a atteint un bénéfice net de 6,7 millions d’euros, un niveau jamais atteint dans le rugby français ! Mais quelles sont les clés du succès financier du LOU ?
Le soutien de la région
Yann Roubert tient tout d’abord à préciser l’histoire du club lyonnais aujourd’hui pour éviter cette image de « nouveau riche sans histoire », comme le déclare Économie matin. En début de saison dans les colonnes de Rugbyrama, il avait déclaré que le bassin économique lyonnais permettait de donner des moyens aux ambitions du club. Contrairement aux clubs du Sud Ouest, le LOU n’a pas de concurrent direct quant aux soutiens financiers qu’il pourrait bénéficier, contrairement aux clubs du Sud-Ouest. Comme GL Events, une entreprise spécialisée dans l’événementiel qui est une société lyonnaise sponsor et actionnaire du club. Le LOU, avec un stade rénové depuis quelques années, a à disposition une population d’1,5 millions autour de Lyon, et où le seul rival est le RC Toulon, à 380 km… Le comité lyonnais dispose de 60 000 licenciés, là où le comité Occitanie détient 70 000 licences. Tous les ingrédients pour réunis pour faire un bénéfice tel, si les résultats sportifs restent présent.
Le Matmut Stadium
Depuis 2017, le football de Jean-Michel Aulas et le rugby de Yann Roubert lyonnais se partagent un stade flambant neuf : le Matmut Stadium de Gerland. Selon le président du LOU, les 40 millions d’euros ont été investis pour faire de ce stade un lieu de vie pour les plus petits jusqu’au plus grand : 29 000m2 de bureaux et des espaces de réceptions. Une aubaine pour leur actionnaire GL Events, spécialisé dans l’événementiel. Dans Économie Matin, Yann Roubert déclare que "le LOU a signé un bail emphytéotique (bail de très longue durée) de 60 ans avec la mairie". De quoi encore évoluer.
Le contraste
Pourtant, les affluences du LOU sur la saison 2018-2019 ne font pas partie des meilleures du championnat, puisqu’ils se retrouvent à la 7e place (13 720 en moyenne) derrière le Racing 92, avec un taux de remplissage de 39% qui est le plus bas du Top 14. Il y a encore des progrès à faire pour un club qui dispose d'un stade avec le plus grand nombre de places (35 000). De plus, le club n’attire pas les foules sur les réseaux sociaux, puisqu’il culmine à 125 000 fans seulement, là où le Stade Toulousain est à 964 000 au total… Au niveau du recrutement, le club ne fait pas de folies, même si Demba Bamba, Joshua Tuisova ou Xavier Chiocci ont été officialisés en plus de la prolongation de Félix Lambey. D’un côté un modèle économique qui fonctionne petit à petit mais surtout ancré localement. De l’autre, une marge de progression importante grâce à ses infrastructures. Faîtes attention au grand méchant LOU.
?️Bilan des affluences en #Top14 (taux de remplissage)
— surlatouche.fr (@surlatouche_fr) 26 mai 2019
?La Rochelle 100%
?Clermont 94%
?Castres 88%
4⃣Stade T .85%
5⃣USAP 79%
6⃣Toulon 75%
7⃣Pau 73%
8⃣Grenoble 65%
9⃣Montpellier 63%
?UBB 60%
?Agen 60%
?Stade F. 52%
?Racing 47%
?Lyon 39%
Moyenne: 70% pic.twitter.com/y0GD4zONZW